Le sol exposé – que l’on ne protège pas en contexte d’agriculture, de construction ou d’activité industrielle – risque fort de s’éroder. Les conséquences environnementales de l’érosion sont multiples : perte de terres cultivables, sédimentation des cours d’eau, diminution de la qualité de l’air et, fréquemment, abandon complet d’usages productifs du sol.
Cependant, des méthodes existent pour maîtriser temporairement l’érosion et minimiser ces conséquences pendant les activités de construction, jusqu’à ce qu’un couvert le protégeant soit rétabli.
Le centre d’innovation durable de Lakeland College est devenu candidat à la maîtrise temporaire de l’érosion lorsqu’une section de ses terres a été laissée à nu suite à l’installation d’un gazéifieur et d’un concentrateur solaire. C’est alors que les étudiants du programme de protection et régénération environnementales ont pu mettre en pratique ce qu’ils avaient appris.
Invités à mettre au point une stratégie de maîtrise de l’érosion pour le site, ils ont décidé de l’ensemencer d’un mélange de semences indigènes avant de le recouvrir temporairement d’un tapis anti-érosion pendant la période de germination et la pousse des semences.
Le tapis a été retenu pour sa facilité d’installation et son coût abordable, étant donnée la faible superficie à recouvrir. Les étudiants ont toutefois saisi l’occasion pour tester et comparer trois types de tapis à durée de vie variable : la fibre de bois, qui dure 12 mois, la paille, qui dure entre 12 et 24 mois, et la fibre de noix de coco, qui dure au-delà de 36 mois. La question d’intérêt était de savoir si un matelas plus durable influencerait la reprise de croissance sur le site. Les étudiants poursuivent leur évaluation et rapportent leurs résultats sur cette expérimentation.