Le professeur Stephen Cross, titulaire de la Chaire de recherche industrielle en aquaculture au North Island College, participe à la recherche et au développement de l’aquaculture au Canada depuis 1985. Il travaille avec les membres du secteur de l’aquaculture, du gouvernement et du milieu universitaire sur tous les aspects de la gestion environnementale de l’aquaculture côtière. Le professeur Cross a également contribué au développement du cadre réglementaire au Chili, en Thaïlande et à des programmes d’enseignement au Mozambique, en plus de prendre part à des projets aux États-Unis et en Australie.
Dans un contexte où la demande mondiale de fruits de mer issus de l’exploitation ou de la pêche durable ne cesse d’augmenter, le principal objectif des travaux de recherche réalisés au North Island College sera de soutenir le secteur de l’aquaculture durable au Canada. Pour ce faire, le collège participera aux efforts de diversification de la production par l’entremise de systèmes intégrés, il accroîtra l’efficacité des approches de gestion environnementale à court et à long terme, et il rehaussera la sensibilisation et l’acceptation du public envers la production d’aliments d’origine aquatique (pisciculture) pour le Canada.
Le professeur Cross, en collaboration avec Marine Harvest Canada, Grieg Seafood, Cermaq Canada et Creative Salmon, des partenaires du secteur, concentrera ses efforts sur quatre thèmes de recherche et développement appliquée : le perfectionnement et la mise à l’essai de nouveaux protocoles de surveillance environnementale; l’introduction de l’aquaculture de poissons à nageoires en Colombie-Britannique; la mise au point d’une plateforme de surveillance côtière intégrée et l’approfondissement de la compréhension de l’aquaculture en Colombie-Britannique.
Les travaux de recherche dans le domaine des nouveaux protocoles de surveillance environnementale concevront, peaufineront et mettront à l’essai de nouvelles approches de gestion environnementale des matières résiduelles rejetées par les fermes dans le but de relever bon nombre des problèmes techniques associés aux méthodes actuelles. Ils ont pour objectif de fournir des solutions techniques rigoureuses et défendables sur le plan scientifique, en plus d’être rentables et efficaces.
Les éléments nutritifs inorganiques rejetés par les piscicultures offrent l’occasion de développer une aquaculture multitrophique intégrée partielle au sein des activités d’exploitation des piscicultures existantes. Les travaux de recherche du North Island College évaluent cette approche, ainsi que la conception d’un système et d’un modèle économique pour une composante poisson-varech destinés au secteur de l’aquaculture dans son ensemble.
Les chercheurs spécialisés en surveillance côtière conçoivent et mettent à l’essai une station de surveillance de la qualité des eaux qui pourra être installée sur les fermes piscicoles et ne demandera qu’un minimum d’entretien. Ce concept comprend une télémesure web et un réseau permettant l’acquisition, le transfert, l’unification et l’analyse des données à l’échelle du secteur, ainsi que l’accès à ces données à des fins d’utilisation par plusieurs intervenants. Le secteur profitera également de liens vers une base de données sur la santé des poissons, qui permettra d’évaluer le rendement des activités régionales ou locales.
Comme la majorité de l’aquaculture britanno-colombienne se déroule dans des régions côtières éloignées, le public a peu d’occasions de visiter des fermes piscicoles. Afin de rendre l’aquaculture accessible, une plateforme de visualisation web sera mise au point; celle-ci sera située à plusieurs endroits, à la fois au-dessus de l’eau et sous l’eau, et permettra aux utilisateurs de contrôler des caméras à distance. Les chercheurs piloteront ces systèmes à des fins d’utilisation dans les salles de classe et dans les expositions d’aquaculture au centre des visiteurs de Comox Valley, à l’aquarium de Campbell River et à l’aquarium public de Vancouver.