Des quantités phénoménales d’insectes prédateurs et parasitoïdes sont élevées chaque année par l’industrie de la lutte antiparasitaire biologique pour lutter contre les ravageurs des cultures en serre.
Bien que plus de 200 agents de lutte biologique soient disponibles dans le monde, ils sont rarement utilisés pour la lutte contre les ravageurs des cultures en champ. Le Douglas College (situé à New Westminster, en Colombie-Britannique) a testé l’efficacité de prédateurs du puceron du bleuet Ericaphis fimbriata, un parasite qui fait des ravages dans les cultures de bleuets en corymbe de la Colombie-Britannique. Une recherche a été entreprise en partenariat avec le British Columbia Blueberry Council et Applied Bio-nomics Ltd., un producteur d’agents biologiques de lutte antiparasitaire.
Le projet de recherche appliquée visait à évaluer l’efficacité de deux candidats de lutte contre les parasites du bleuet en Colombie-Britannique : Micromus variegatus, une espèce d’hémérobe dont l’utilisation à titre d’agent de lutte contre les pucerons est relativement nouvelle, et la cécidomyie du puceron (Aphidoletes aphidimyza), un agent qui a fait ses preuves dans de nombreuses cultures partout dans le monde. Les chercheurs ont lâché les deux prédateurs des pucerons sur des cultures biologiques de bleuets et ont observé des déclins considérables des populations de pucerons à la suite des lâchers. Cette recherche a donc permis de constater l’efficacité et l’immense potentiel de ces insectes comme agents de lutte contre les pucerons et d’ouvrir un nouveau marché, celui de la lutte biologique aux ravageurs des cultures en plein champ.
« Notre industrie est sur le point d’étendre son marché traditionnel de la lutte antiparasitaire en milieu fermé à celui de la lutte antiparasitaire en milieu ouvert, » affirme Brian Spencer, président de Applied Bio-nomics Ltd. « Le projet du Douglas College sur le puceron du bleuet permettra de soutenir l’utilisation accrue de nos agents biologiques, un choix durable pour lutte antiparasitaire dans les cultures en champ. Devant les résultats très satisfaisants de cette étude bien conçue et bien menée, nous avons récemment confié au Douglas College le mandat de nous aider à mettre au point un autre agent d’une utilité et d’un intérêt similaires pour la culture en champ, Amblyseius fallacis. »