Conserver aux cultures céréalières leur santé tout au long de l’été procure de meilleures chances de tirer un rendement élevé des récoltes. Comment y parvenir se trouve au cœur de la recherche en céréales qui se déroule à Lakeland College sous la direction de Laurel Perrott.
Ses essais de recherche conduits récemment ont porté sur trois thèmes : la fertilisation azotée en saison, le moment optimal d’épandage du fongicide et les cultures versées. Sous le premier thème, Mme Perrott étudie l’application supplémentaire de fertilisation azotée à différentes variétés et classes de blé après la levée de la culture, soit hâtivement, soit tardivement dans la saison.
Elle étudie également le moment d’épandage des fongicides foliaires sur l’orge. L’épandage de fongicide sur les céréales est une pratique courante pour protéger les pousses feuillues dans la partie supérieure du couvert végétal, afin que l’orge continue de produire les hydrates de carbone dont il a besoin pour charger entièrement les panicules jusqu’à la toute fin de la saison.
Laurel Perrott teste le moment optimal d’épandage de fongicide dans des conditions normales ainsi qu’en conditions de fortes pressions pathogènes sur les végétaux. En définitive, son travail aidera les cultivateurs à connaître le moment optimal pour appliquer des fongicides, en fonction de la fréquence de rotation de leurs cultures.
La verse des plants (affectant la racine ou la tige et empêchant le plant de se dresser) est un problème préoccupant pour les cultivateurs céréaliers, car elle peut diminuer les récoltes et la valeur nutritionnelle du grain céréalier. Laurel Perrott s’attaque au problème par la recherche collaborative. Jusqu’à récemment, les cultivateurs disposaient de deux outils pour combattre la verse : choisir les variétés connues pour leur pousse dressée ou une faible fertilisation azotée.
Malheureusement, les variétés qui se dressent solidement n’offrent pas forcément un bon rendement sur d’autres aspects, et une faible fertilisation azotée réduit le volume de la récolte. Bien qu’elles ne soient pas encore enregistrées pour une application sur l’orge, Mme Perrott teste actuellement deux « régulateurs de croissance végétale » pour leur capacité à raccourcir les tiges de la culture et à les dresser, même en cas de forte fertilisation azotée.