«Qu’ai-je en tête?», avec Pari Johnston.
S’il est bien une chose que j’ai en tête, c’est le changement. Se rassembler pour fixer des priorités, coordonner et mettre en commun les ressources nous aidera à nous préparer et à le maîtriser.
L’association que nous sommes réunit les responsables des collèges et des instituts à travers le réseautage et des activités de renforcement des capacités. Nos conversations stratégiques nous aideront à définir nos objectifs communs et à axer nos solutions sur les grands défis sociétaux.
Tout changement peut être intimidant. Mais je suis optimiste et remplie d’espoir.
Nous sommes des chefs de file dans le domaine de l’éducation. À ce titre, nous avons des projets ambitieux et audacieux à réaliser.
Les collèges et instituts sont des partenaires de grande valeur. Nous sommes des éducateurs, des innovateurs, des créateurs d’emplois et des partenaires de confiance. Nous sommes des établissements ancrés dans nos villes, nos provinces, nos territoires et nos régions.
Notre réseau forme près de 800 000 apprenant(e)s dans des collectivités urbaines, rurales, éloignées et nordiques en proposant plus de 10 000 programmes dans tous les secteurs. Nous menons également plus de 8 000 projets de recherche appliquée par an et apportons chaque année plus de 190 milliards de dollars à l’économie canadienne.
Telle est la valeur de la formation dispensée par les collèges et instituts.
Cet impact doit s’articuler autour de nos grands défis, tels que l’offre de logements durables et abordables, la transition vers des énergies propres et une productivité et une transformation industrielle accrues. Nos actions nous permettent d’avoir une main-d’œuvre qualifiée pour répondre à la demande de logements et de veiller à ce que les travailleuses et travailleurs reçoivent les outils nécessaires pour prospérer dans les industries vertes et numériques. Sans oublier qu’elles rendent les entreprises plus innovantes, efficaces et productives. Et ce ne sont là que quelques exemples parmi d’autres.
Notre prospérité future dépend de notre action collective, non seulement pour les apprenants, mais aussi pour notre pays et nos collectivités. Cela permet de garantir que nos transitions soient justes, équitables et bénéfiques pour toutes et tous.
En tant que responsables du secteur de l’éducation, nous devrons répondre à de nombreuses exigences.
Lorsque nous parlons de la valeur du secteur des collèges et instituts, nous devrions nous demander quels problèmes nous réglons. Nous devons réfléchir de manière ciblée au lien entre le contenu de notre enseignement et nos besoins en main-d’œuvre. Cela vaut aussi bien pour la crise du logement que pour d’autres enjeux tels que la transition énergétique, les besoins de l’économie des soins et la transformation numérique.
Nos établissements doivent faire en sorte de créer des espaces, que ce soit au sein d’une salle de classe traditionnelle, par le biais de cours en ligne, d’une salle de classe mobile ou en recourant à des technologies telles que la réalité virtuelle. Ces espaces doivent permettre aux talents et aux débouchés de trouver écho là où ils se trouvent, en particulier dans les collectivités rurales, éloignées, nordiques et autochtones. En d’autres mots, pour que tous les talents que nous rencontrons dans nos villages, nos villes et nos collectivités aient la possibilité de contribuer à notre économie et notre société.
Il ne s’agit pas seulement de formation aux compétences, de recherche ou de partenariats. Il s’agit de savoir ce que nous pouvons réaliser lorsque nous sommes tous unis autour d’un objectif commun.
Le moment est venu pour les collèges et instituts.
Il y a deux semaines, nous avons rassemblé le secteur à l’occasion de notre Congrès national, le plus grand événement du genre. La gestion du changement était au cœur du programme.
Notre secteur est soumis à de fortes pressions, en raison de la baisse des financements provinciaux et de l’augmentation des exigences du marché du travail. Et le tout s’inscrit dans un contexte de débat national largement médiatisé sur la croissance durable du nombre d’étudiants internationaux et sur la concurrence mondiale pour les talents et les compétences. Il n’en reste pas moins que notre secteur a un rôle à jouer si l’on veut intensifier et coordonner les efforts des établissements pour relever les défis nationaux les plus urgents.
- Dans mon allocution principale, j’ai exposé ma vision d’un programme national audacieux dans lequel les collèges et instituts publics du Canada sont reconnus en tant que partenaires incontournables pour accomplir la mission. (Écoutez le balado de mon allocution principale).
Je ressors inspirée de ces nouvelles formes de collaboration qui transforment les défis en atouts. Et je suis tout aussi enthousiaste à l’idée de concevoir une approche commune du travail qui soit intentionnelle, intégrée et efficace.
Et cela ne peut fonctionner que si nous le faisons ensemble.