Les pays du monde entier voient dans le système éducatif canadien un modèle de bonne pratique, en ce sens qu’il adapte la formation aux réalités économiques locales.
Accompagner les pays partenaires dans leur démarche éducative repose sur l’expertise des collèges et instituts canadiens, qui œuvreront ensemble et avec leurs partenaires sur le terrain. Ces partenariats veillent à ce que la transformation amorcée réponde aux besoins des collectivités locales et des apprenantes et apprenants. Ils encouragent les établissements d’EFTP locaux à renforcer leur capacité à prendre le relais une fois les projets menés à terme.
Il s’agit d’une stratégie de coopération au développement dont nous avons été les précurseurs et que nous avons su personnaliser pour en faire un succès depuis plus de 40 ans. Nous sommes désormais dotés d’un plan ambitieux visant à accompagner les partenaires internationaux avec de nouvelles sources de financement et de nouveaux concepts de développement.
Nous sommes tournés vers l’avenir et regardons au-delà des investissements traditionnels.
Notre monde est bien différent de ce qu’il était il y a à peine trois ans. Nous avons aujourd’hui l’occasion de penser à des investissements différents afin de veiller à ce que notre travail contribue à un monde plus équitable et durable à mesure que nous nous remettons d’une pandémie qui a affecté le monde entier.
L’investissement d’impact permet aux questions mondiales urgentes, comme l’équité des genres, la réduction de la pauvreté et les changements climatiques, de ne pas être des facteurs secondaires à la réussite. Le résultat final est double. Il complémente le modèle traditionnel reposant sur les bénéfices et mesure le rendement d’un investissement en termes d’impact social ou environnemental positif.
Il semble que cette situation soit gagnante pour tous : les investisseurs engrangent des revenus tout en faisant une bonne action. Cependant, et c’est particulièrement vrai au Canada, le défi à relever avec ce type de modèle de financement innovant est que les investisseurs, les gestionnaires de fonds, les gouvernements et les organismes à but non lucratif sont souvent profondément segmentés. C’est là que nous entrons en jeu.
À titre d’intermédiaire, nous avons fait œuvre de pionniers dans l’élaboration du tout premier contrat à impact financé par le gouvernement fédéral au Canada.
Nous avons pris une promesse de paiement fédérale, ainsi que levé et géré des capitaux d’investissement. Nous avons ensuite fait appel à des experts dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’emploi et du bien-être social, et nous les avons réunis dans un modèle conçu pour améliorer la vie des femmes, des jeunes et des populations défavorisées en renforçant leurs compétences fondamentales en matière d’employabilité. Le projet relatif aux compétences essentielles et à la finance sociale nous a permis d’acquérir une expérience directe de la conception, de la mise en œuvre, de l’essai et de l’évaluation des contrats à impact dans un contexte canadien.
Et nous sommes prêts à recommencer. Mais ce n’est pas tout. Nous voulons aussi explorer de nouveaux domaines de la finance d’impact en investissant dans les petites et moyennes entreprises (PME) et en utilisant la force de notre réseau pour les appuyer.
Les investisseurs qui travaillent avec nous ont accès au plus grand réseau postsecondaire du pays.
Sur plus de 680 campus, les collèges et instituts sont des experts en recherche appliquée et en innovation. Ils apportent aux entreprises canadiennes des solutions concrètes à des problèmes réels. Nous mesurons l’impact financier de notre réseau en tant qu’écosystème de l’innovation comme étant à hauteur de 354 millions de dollars.
Dans le contexte des collèges et des instituts, la recherche appliquée est la mise au point de solutions innovantes pour relever des défis concrets. Les entreprises, et plus particulièrement les PME et les entrepreneurs qui ne disposent souvent pas d’un budget important pour la recherche et le développement, s’adressent à leur établissement local pour lui soumettre un problème. Ils peuvent y accéder à des installations de pointe, à des équipements spécialisés et à des experts techniques pour les aider à faire progresser leur entreprise.
Concrètement, cette expertise a débouché sur plus de 6 400 projets de recherche appliquée représentant 5 500 nouveaux procédés, produits, prototypes et services en seulement un an (2019-2020). Les Canadiennes et les Canadiens bénéficient de cette innovation qui contribue à la durabilité à long terme de l’industrie canadienne, et ce, à un rythme qui s’intensifie d’année en année.
Et si on pouvait exporter cet impact de manière différente ?
L’écosystème de la recherche appliquée au Canada a évolué pour soutenir les entrepreneurs et les PME. De la même manière que les collèges et instituts offrent un espace aux innovatrices et innovateurs sous-représentés pour les aider à explorer de nouvelles idées commerciales, que se passerait-il si nous pouvions concevoir une approche qui aide les innovatrices et innovateurs des pays en développement à trouver des solutions à des défis tels que l’inégalité entre les genres, la pauvreté et les changements climatiques ?
Avec les bons acteurs, un résultat final double ne doit pas obligatoirement être un risque. Les écarts de richesse grandissants, l’urgence climatique et l’augmentation des disparités entre les genres sur le marché du travail font que le monde a atteint un seuil critique. Tous les acteurs doivent maintenant travailler ensemble pour trouver des solutions.
L’économie mondiale a besoin d’une nouvelle approche pour répondre aux défis planétaires. Notre réseau est un élément de la solution.