Au début du mois, le Canada est entré dans l’histoire en devenant le premier pays à produire des données sur les personnes transgenres et les personnes non binaires à l’aide du recensement. Si des données de ce type sont aussi importantes, c’est non seulement parce qu’elles permettent à toute la population canadienne de se reconnaître dans les statistiques nationales, mais aussi parce qu’elles contribuent à combler un manque d’information persistant sur la diversité des genres. Que pouvons-nous donc en retenir ?
Au Canada, sur les quelque 30,5 millions de personnes âgées de 15 ans et plus, 100 815 s’identifient en tant que transgenres ou non binaires. (Cela représente environ une personne sur 300.) Les personnes non binaires ou transgenres sont en moyenne plus jeunes que les personnes cisgenres. (Un peu moins d’un jeune adulte sur 100 âgé de 20 à 24 ans se dit non binaire ou transgenre.) La majorité des personnes non binaires au Canada vivent en milieu urbain. (Un peu plus de la moitié des personnes non binaires de 15 ans et plus ont déclaré vivre dans l’un des six plus grands centres urbains du Canada.)
Cette mise à jour du recensement est un grand pas en avant vers une représentation à l’échelle nationale. Au niveau de la collectivité, les collèges et les instituts sont tout indiqués pour offrir un appui local, des ressources et des formations liées au genre, ainsi que des espaces positifs !
- Au Centre for Global Citizenship Education & Inclusion du Centennial College, le programme Positive Space crée des environnements d’apprentissage respectueux et sécuritaires pour la population étudiante, le personnel et les membres de la collectivité s’identifiant en tant que lesbiennes, homosexuels, bisexuelles, bisexuels, trans, bispirituelles, bispirituels, intersexes et queers (2SLGBTQQIA), ainsi que pour leurs alliés et les personnes effectuant des recherches sur les questions 2SLGBTQQIA.
- Au Dawson College, le programme préuniversitaire de deux ans Women and Gender Studies analyse les expériences des femmes à travers l’histoire, les constructions et les représentations du genre dans les médias, les identités sexuelles et les perspectives culturelles liées au genre.
- À l’Algonquin College, les Positive Space Workshops sont des séances d’information de trois heures qui aident les employés à acquérir des compétences et des connaissances pratiques pour contrer l’homophobie, la transphobie et l’hétérosexisme dans les environnements collégiaux. Les séances fournissent également aux employés des ressources et du matériel permettant d’agir en tant que personne-ressource pour Positive Space.
- Au Cégep de Sherbrooke, l’inclusion des personnes issues de la diversité sexuelle et de genre est un élément fondamental du plan de réussite du cégep et est évoquée dans une déclaration officielle sur le sujet. Le cégep dispose également d’une stratégie d’écoute directe de la population étudiante LGBTQ+ et invite chaque étudiant ayant des besoins particuliers à s’adresser directement aux Affaires étudiantes et communautaires.
- Au Camosun College, le Pride Collective est organisé par la société des étudiantes et étudiants du collège. Il donne la possibilité aux personnes qui le souhaitent de jouer un rôle actif dans la création d’une collectivité saine, impliquée, sécuritaire et solidaire sur le campus pour celles et ceux qui s’identifient comme LGBTQ2IA+. Le Pride Lounge abrite également une bibliothèque de ressources avec des livres et autres documents sur les questions LGBTQ2IA+.
- Au Humber College, le LGBTQ+ Resource Centre promeut des espaces davantage sécurisants, courageux et positifs au sein de l’établissement. Il fait aussi fonction d’espace privilégié où les visiteurs peuvent entrer en contact les uns avec les autres, accéder à des ressources et bâtir une communauté.
- Au Nova Scotia Community College, le 2SLGBTQ+ Resources Subject Guide de la bibliothèque comprend un aperçu de l’identité, de l’expression et de la terminologie de genre pour les alliés, ainsi que des profils démographiques et des statistiques qui aident à dresser un meilleur portrait de la population LGBT du Canada, tout comme des liens vers des organismes communautaires locaux.
- Au SAIT, le comité Pride at SAIT dirige plusieurs initiatives pour que les étudiantes et étudiants LGBT et non binaires aient le sentiment d’être les bienvenus et en sécurité, dont des salles de bain universelles, accessibles et non genrées. Le SAIT fournit également des conseils pour guider la population étudiante dans le processus de changement des marqueurs de genre et des noms souhaités sur les documents officiels.
- À la Red Deer Polytechnic, le LGBT+ Student Wellness est un service de soutien et de conseil inclusif, confidentiel et disponible gratuitement pour tous les étudiantes et étudiants, avec un accent particulier sur la santé mentale des étudiantes et étudiants LGBT. Ces derniers connaissent en effet souvent des taux plus élevés d’intimidation, de comportements autodestructeurs et de pensées suicidaires.
- Au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, le Comité pour la diversité sexuelle, fondé en collaboration avec l’Association générale des étudiants et étudiantes du Cégep travaille activement à créer des espaces sécuritaires et ouverts aux échanges, à définir les besoins de la communauté LGBTQ+ dans leur établissement scolaire, à offrir des ressources et à sensibiliser la population du cégep à la diversité sexuelle, aux préjugés et aux mythes.
Le 17 mai est également la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, une célébration mondiale des diversités sexuelles et de genre !
- Saviez-vous que le 17 mai marque l’anniversaire du jour où, en 1990, l’Organisation mondiale de la santé a pris la décision tant attendue visant à déclassifier l’«homosexualité» en tant que trouble mental ?
- Ne manquez pas de vous joindre à nous pour le prochain épisode de Perspective EN DIRECT ! (lire ci-dessous)
Quand on parle de fierté, on parle de communauté, de visibilité, et on veut célébrer le fait d’être fidèle à soi-même. Peu importe qu’une personne s’identifie comme lesbienne, homosexuelle, bisexuelle, transgenre, queer, bispirituelle, non binaire ou utilise d’autres termes pour décrire ce qu’elle est, la représentation est indispensable pour pouvoir traiter chacun avec dignité et égalité.