15 octobre 2024

Dans le cadre du débat sur la main-d’œuvre au Canada, notre voix importe

Qu’ai-je en tête? Avec Pari Johnston.

Cette semaine, je participe au Sommet sur la main-d’œuvre 2024 organisé par Randy Boissonnault, ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles. Ce sommet rassemblera plus de 200 leaders d’opinion. Il a pour but de recueillir divers points de vue sur la façon de bâtir au Canada un marché du travail moderne, inclusif et productif pour le 21e siècle.

Notre présence est une excellente occasion de démontrer l’impact de notre réseau au moment d’aborder les besoins régionaux et nationaux en main-d’œuvre et de relever les plus grands défis auxquels le Canada est confronté.

À l’ordre du jour : 

  • Changements démographiques et futurs programmes du marché du travail au Canada 
  • Technologie, économie numérique et évolution de la nature du travail
  • Développer les compétences pour répondre aux besoins en main-d’œuvre d’une économie faibles émissions de carbone
  • Améliorer les résultats des groupes sous-représentés et défavorisés sur le marché du travail 
  • Veiller au perfectionnement des travailleuses et travailleurs en milieu de carrière, soutenir les petites et moyennes entreprises, et plus encore. 

Toutes les Canadiennes et tous les Canadiens comptent sur les diplômées et diplômés des collèges et instituts.

Si l’on réfléchit attentivement aux liens entre ce que nous enseignons et ce dont notre pays et nos collectivités ont besoin, les collèges et instituts se posent en partenaires naturels pour relever les plus grands enjeux de politique publique du Canada.

Nous formons celles et ceux qui bâtissent, cultivent, fabriquent, soignent, assurent les premières interventions, innovent et créent des emplois dont dépend la population canadienne. Nos actions nous permettent d’avoir une main-d’œuvre qualifiée pour répondre à nos besoins en logement et en soins de santé, ainsi que de veiller à ce que les travailleuses et travailleurs reçoivent les outils nécessaires pour prospérer dans les industries vertes et numériques. Sans oublier que tout cela rend les petites entreprises canadiennes plus innovantes, efficaces et productives.

Je participe à ce Sommet national, car je suis votre porte-parole à Ottawa.

Notre travail à titre d’association nationale consiste à faire comprendre aux responsables, aux décideurs, aux employeurs et à la population canadienne que les collèges et instituts sont des partenaires de l’écosystème à forte valeur ajoutée. Notre proposition de valeur unique et différenciée découle de notre capacité à former et à recycler des apprenantes et apprenants résilients, adaptables et issus de la diversité. Ces individus posséderont ainsi les compétences du 21e siècle nécessaires pour entrer rapidement sur le marché du travail et contribuer à la croissance de l’économie canadienne.

CICan non seulement comprend, mais aussi promeut sans réserve cet impact. Ces dernières semaines, nous avons appris que ce n’est toujours pas le cas au niveau du gouvernement fédéral, ce qui est pourtant primordial.

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) met en œuvre des politiques imposées d’en haut qui vont sérieusement saper la capacité du réseau des collèges publics à assumer son mandat. Pendant ce temps, Emploi et Développement social Canada (ESDC) lance un débat national sur les moyens de tirer parti de cette même capacité pour répondre aux besoins pressants, actuels et futurs, en matière main-d’œuvre. Une telle contradiction révèle un manque de cohérence politique flagrant et suscite la question suivante : les bons interlocuteurs sont-ils associés à ces discussions et décisions nationales? Faute de quoi, nous risquons de décevoir la population canadienne et les collectivités locales.

Notre message (en des mots clairs) est que grâce aux collèges et aux instituts, les étudiantes et étudiants acquièrent les compétences dont ils ont besoin pour trouver de bons emplois et contribuer à relever les défis les plus pressants du Canada. Grâce à leurs relations étroites avec la collectivité et l’industrie, les membres de CICan sont les partenaires de terrain qui stimulent le développement durable au niveau local et trouvent des solutions pratiques pour construire plus de logements et intégrer efficacement plus de nouveaux arrivants. En plus de quoi ils appuient les entreprises locales et forment les travailleuses et travailleurs dont notre pays a désespérément besoin et ce, particulièrement dans les domaines critiques que sont la santé et la petite enfance.

Ce Sommet est l’occasion idéale de rapprocher les points de vue et de relater l’impact de l’action menée.