12 août 2019

Transports novateurs : du réaménagement des véhicules autonomes au pilotage de drone

Selon Transports Canada, les transports constituent la deuxième plus importante source de gaz à effet de serre (GES) au Canada, c’est-à-dire le quart du total des émissions au pays. Face à ces chiffres, l’innovation dans le secteur des transports est d’une importance critique pour minimiser les émissions de GES en conformité avec les objectifs établis par l’Accord de Paris. Ainsi, l’un des cinq thèmes de Transports 2030, le plan stratégique du gouvernement du Canada pour l’avenir des transports, est « le transport écologique et innovateur ».

Le transport, c’est bien plus que les avions, les trains et les voitures. Le mandat de Transports Canada est de « veiller à ce que le réseau de transport du Canada contribue à la réalisation de notre ambitieux programme de création d’emplois et de croissance économique ».

Les collèges et les instituts contribuent à l’innovation dans l’industrie des transports en menant des projets de recherche visant à moderniser et à transformer le transport routier, ferroviaire, aérien et par eau en proposant des solutions aux problèmes que vivent les conducteurs et les pilotes et en assurant la prestation de formations à jour, accessibles à tous et en perpétuelle évolution dans tous les domaines des transports. En voici quelques exemples :

  • Le programme First Peoples’ Aviation Technology offert au First Nations Technical Institute (FNTI), le seul programme postsecondaire autochtone en aéronautique au Canada, est offert en partenariat avec le Canadore College. Le FNTI a aussi récemment organisé son premier camp en aéronautique pour jeunes autochtones, l’Indigenous Youth Aviation Camp, pour encourager les prochaines générations à faire carrière comme pilote, un rôle dont l’importance est perçue comme étant critique pour la durabilité de plusieurs communautés autochtones.
  • Le Centre québecois de formation aéronautique (CQFA) au Cégep de Chicoutimi offre plus de 50 formations dans le secteur de l’aéronautique. De plus, il s’agit du seul établissement au Canada qui offre des formations dans tous les trois domaines de spécialisation : aéronefs multimoteurs commerciaux, pilote de brousse (hydravion) et hélicoptère. Pour plus d’informations sur les technologies et les formations en aéronautique et en aérospatiale, dont celles du Cégep Édouard-Montpetit, Confederation College, BCIT et Red River College, consultez ce numéro de Perspectives.
  • Au Fanshawe College, le Norton Wolf School of Aviation Technology offre un certificat en opérations de systèmes aériens commerciaux télépilotés qui fournit aux étudiants les connaissances et les compétences nécessaires pour concevoir, soutenir, opérer et maintenir les véhicules aériens sans pilote (UAV), ou drones. Étant donné le potentiel des drones pour recueillir des données dans les régions rurales, éloignées et nordiques, l’Aurora College aussi a récemment lancé un cours intensif de trois jours sur l’opération des UAV.
  • L’Institut du véhicule innovant (IVI), un centre collégial de transfert de technologie (CCTT) associé au Cégep de Saint-Jérôme, se spécialise dans la recherche appliquée, le développement, l’évaluation et la mise en application de technologies novatrices dans le secteur des transports. Un de ces projets comprend le développement d’une trousse de réaménagement compatible avec la conception modulaire qui peut transformer les véhicules ordinaires en véhicules autonomes.
  • Le Durham College participe au réseau d’innovation de véhicules autonomes Autonomous Vehicle Innovation Network (AVIN), un partenariat communautaire conçu pour aider les petites et moyennes entreprises à développer, à créer des prototypes, à tester et à valider les technologies automobiles transformatrices. En permettant aux entreprises technologiques d’accéder aux expertises du personnel, aux talents des étudiants et aux installations de recherche des plus modernes, le Durham College les aide à élargir les capacités des véhicules autonomes dans un milieu sécuritaire et contrôlé.
  • Le programme de chef de train offert par le Rail Training Centre du Southern Alberta Institute of Technology (SAIT) produit des diplômés hautement qualifiés pour une industrie qui connaît actuellement une croissance importante. Les étudiants reçoivent une formation pratique avec de vrais équipements dans des domaines aussi variés que la manipulation des matières dangereuses, la sécurité ferroviaire et les composantes mécaniques des wagons de chemin de fer.
  • Depuis 2013, l’Institut technologique de maintenance industrielle (ITMI), un CCTT associé au Cégep de Sept-Îles, reçoit une subvention de professeurs-chercheurs industriels du CRSNG axée sur l’entretien et les opérations ferroviaires. Les recherches menées par l’ITMI touchent le traitement automatique des données, les protocoles de communications dans les régions nordiques et isolées et les systèmes d’avertissement pour chefs de train conçus pour prévenir les risques de déraillement.

Alors que l’innovation dans le domaine des transports continue d’accélérer, les collèges et les instituts fournissent des solutions aussi audacieuses que novatrices pour faire avancer la sécurité, l’efficacité et la performance environnementale des transports au Canada.

27 mai 2019

L’innovation maritime, d’un bout à l’autre du pays!

Mesurant plus de 200 000 km, le littoral canadien est le plus long au monde et joue un rôle déterminant à la fois dans notre économie et dans notre identité. Le mois dernier, le gouvernement du Canada a annoncé le financement du Programme de formation dans le domaine maritime, un programme conçu pour faciliter l’accès des femmes et des personnes autochtones aux formations professionnelles dans l’industrie maritime au cours des trois prochaines années. Ces formations seront livrées dans la région de l’Atlantique par le Nova Scotia Community College (NSCC) et sur la côte ouest par le BCIT et le Camosun College. Le programme fait partie du Plan de protection des océans d’une valeur de 1,5 milliard de dollars, lancé en 2016 à l’échelle nationale. 

  • Cela représente l’investissement le plus important que le gouvernement du Canada ait fait jusqu’à présent afin de protéger nos côtes et nos voies navigables. Ce financement permettra de veiller à ce que nos océans soient plus propres, plus dynamiques et plus sécuritaires pour les années à venir. 

Partout au pays, les collèges et les instituts canadiens mènent des recherches novatrices dans les secteurs maritime et côtier. Le mois dernier, nous nous sommes penchés sur le leadership des collèges et des instituts en matière de gestion et de protection des eaux douces du centre du pays. Cette semaine, nous nous tournons vers les autres ressources hydriques du Canada : l’aquaculture, la géomatique marine, le génie mécanique de marine et bien plus encore!

  • Sur la côte du Pacifique, le Centre for Shellfish Research de la Vancouver Island University mène des recherches techniques et scientifiques visant à répondre aux besoins grandissants et de plus en plus diversifiés de l’industrie de la culture des crustacés, notamment en ce qui concerne les nouvelles espèces, les nouvelles technologies, l’océanographie et la gestion de l’environnement.  
  • Au Camosun College, situé sur les terres de la nation Songhees à Esquimault (Colombie-Britannique), le Camosun Coastal Centre offre des formations dont l’objectif est de développer la main-d’œuvre maritime tout en fournissant des solutions novatrices pour renforcer la concurrence des entreprises de l’industrie maritime. 
  • Au centre du pays, le campus d’Owen Sound du Georgian College abrite le Centre for Marine Training and Research spécialisé dans les simulations de pointe en formation maritime. Ses installations comprennent des simulateurs de navigation, de salle des machines et d’opération d’embarcation de sauvetage, tous de qualité mondiale. 
  • Dans le Golfe du Saint-Laurent, l’Institut maritime du Québec, un Centre collégial de transfert de technologie (CCTT) affilié au Cégep de Rimouski, mène des recherches appliquées dans les domaines du génie mécanique maritime et des technologies environnementales, entre autres, afin de fournir des solutions aux professionnels de l’industrie maritime. Par exemple, un de ces projets cherche à créer un système de propulsion hybride permettant aux bateaux de pêche de minimiser à la fois les coûts d’exploitation et l’impact écologique. 
  • Dans le même ordre d’idées, Merinov, un CCTT affilié au Cégep de la Gaspésie et des Îles, se spécialise dans la recherche appliquée associée à la pêche, à l’aquaculture et au traitement et au développement des produits aquatiques. 
  • Sur la côte atlantique, lApplied Oceans Research Group (AORG) du Nova Scotia Community College (NSCC) fait preuve d’innovation dans une série de projets pour cartographier le fond marin à l’aide d’instruments de sondage comme les systèmes de caméras sous-marins et les échosondeurs multifaisceaux. Le NSCC se distingue aussi comme leader grâce à son Centre for Ocean Ventures and Entrepreneurship (COVE), un espace collaboratif pour l’innovation appliquée dans le secteur maritime. COVE offre des espaces collaboratifs, des installations partagées, des ateliers, l’accès direct à l’océan, des espaces d’incubation et plus encore. 
  • Le Centre de recherche marine de l’Université Sainte-Anne travaille en étroite collaboration avec ses partenaires pour assurer la durabilité de l’industrie maritime au sein des collectivités rurales en favorisant l’innovation, l’éducation et la recherche. Les domaines de recherche incluent la pêche commerciale, l’aquaculture et l’adaptation aux effets du changement climatique.  
  • Au College of the North Atlantic, le Wave Energy Research Centre profite de vagues importantes, de courants de marée et d’un port libre de glace à longueur d’année pour mener des recherches sur l’utilisation de l’énergie générée par les vagues océaniques pour alimenter l’aquaculture terrestre en eau de mer. 
  • Le Marine Institute of Memorial Universityest doté d’installations de classe mondiale pour fournir des formations, des possibilités de recherche appliquée et un soutien industriel aux industries maritimes. Par exemple, son Centre for Marine Simulation (CMS)utilise des technologies avancées en simulation pour effectuer des recherches sur les conditions qui influencent la performance cognitive et physique des personnes au large et sur l’amélioration de la sécurité et de l’efficacité des opérations en mer dans les environnements maritimes difficiles. Le Centre for Applied Ocean Technology (CTec) mène des recherches et des projets de collecte de données pour faciliter une gestion plus efficace et plus durable des zones côtières, notamment grâce au projet de l’atlas du fond marin de Terre-Neuve-et-Labrador, le Newfoundland and Labrador Seabed Atlas. 

Le College of the North Atlantic, le Marine Institute, Merinov et le NSCC se comptent aussi parmi les partenaires de la Supergrappe de l’économie océanique du Canada, dont l’objectif est de stimuler la croissance économique durable relative aux océans. Étant donné la grande variété d’expertises associées à l’industrie maritime, il ne peut y avoir aucun doute que les collèges et les instituts ont un grand rôle à jouer!

23 avril 2019

Leaders en matière de gestion de l’approvisionnement en eau douce

Pour bon nombre de Canadiens, l’eau douce est une ressource omniprésente. Selon le gouvernement du Canada, environ 20 % des ressources planétaires en eau douce, dont 7 % sont jugées renouvelables, se trouvent sur le territoire canadien. Grâce à l’influence des eaux de surface, des eaux souterraines, des glaciers, de la couverture de glace, des terres humides, des rivières, des lacs et des autres sources d’eaux sur la géographie et les écosystèmes du Canada, il existe de nombreuses carrières dans le domaine. La gestion de ces ressources implique par ailleurs une diversité de secteurs et de partenaires gouvernementaux et industriels.

Étant donné l’abondance exceptionnelle d’eau douce au Canada, les possibilités de formation et de recherche axées sur l’eau qui sont offertes au sein des collèges et des instituts canadiens permettent de contribuer directement aux stratégies mondiales de durabilité. En voici quelques exemples.

Pour aborder les défis pressants liés au changement climatique, il est essentiel de fournir des solutions et de passer à l’action pour mieux gérer l’approvisionnement en eau douce. Grâce à leur présence dans les collectivités urbaines, rurales, éloignées et nordiques à travers le pays, les collèges et les instituts canadiens profitent des spécificités géographiques de leurs régions afin de former une main-d’œuvre solide et mener des projets de recherche d’une importance capitale pour les efforts de protection de l’environnement au Canada et partout au monde.

08 avril 2019

L’innovation au nord du soixantième parallèle

Suivant la publication du Rapport sur le climat changeant du Canada par Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), les médias canadiens ont dirigé les projecteurs sur l’Arctique. Ce rapport indique non seulement que le réchauffement climatique au Canada procède à un rythme deux fois supérieur à la moyenne mondiale, mais que les régions nordiques canadiennes réchauffent presque trois fois plus rapidement que le reste de la planète.

Étant donné le besoin aussi pressant que grandissant d’affronter le changement climatique au Nord du pays, les collèges et les instituts des trois territoires canadiens relèvent le défi en mobilisant leurs expertises uniques pour mener des projets de recherche visant à améliorer le bien-être de leurs collectivités.

Les nombreuses spécialisations en recherche offertes par l’Aurora College, le Nunavut Arctic College et le Yukon College traitent de l’atténuation du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles; des sources d’énergie non traditionnelles; de la sécurité alimentaire; des questions sociodémographiques comme la santé mentale, la prévention du suicide et la toxicomanie; et de la conservation des savoirs, des cultures et des histoires autochtones. En voici quelques exemples.

  • L’Aurora Research Institute de l’Aurora College mène actuellement un projet visant à fournir des solutions au problème de sécurité alimentaire dans le Nord qui intègrent les savoirs autochtones traditionnels de manière à respecter les recommandations en matière d’alimentation saine précisées dans le Guide alimentaire canadien.
  • L’Arts, Craft and Technology Micro-Manufacturing Centre (ACTMC) de l’Aurora College aide les artistes et les entrepreneurs à intégrer l’artisanat et les arts traditionnels aux nouvelles technologies, notamment l’impression 3D, la découpe au laser et la conception assistée par ordinateur.
  • Toujours chez l’Aurora College, les chercheurs du North Slave Research Centre collaborent sur le projet Welcoming the ‘Sacred Spirit’, qui marie les savoirs autochtones et occidentaux afin d’optimiser les soins maternels. Le centre se penche également sur le féminicide, la violence familiale et la santé des femmes dans les collectivités rurales et éloignées.
  • Le Nunavut Arctic College est doté d’un groupe photovoltaïque raccordé au réseau entièrement opérationnel depuis 1995. Il est utilisé pour examiner le potentiel de sources d’énergie solaire comme replacement du carburant diésel afin de générer de l’électricité dans les collectivités nordiques qui connaissent des périodes prolongées sans soleil.
  • Ce même collège accueille aussi le seul laboratoire de qualité de l’eau au Nunavut, qui mène des recherches appliquées avec leurs partenaires gouvernementaux et postsecondaires œuvrant dans les domaines du traitement et de la décontamination des eaux usées avant le versement dans les environnements marins.
  • Au Yukon Research Centre du Yukon College, les chercheurs qui participent au projet de cartographie des dangers ont publié un atlas numérique mettant en vedette la vulnérabilité des terrains au changement climatique. Ces cartes peuvent être un outil à disposition des ingénieurs et des planificateurs d’infrastructure et ainsi contribuer à la sécurité future des transports.
  • Le Yukon College travaille aussi en partenariat avec la Ryerson University pour étudier la pratique du travail social dans les petites collectivités éloignées du Nord du Canada. Ce projet pilote, mené par des travailleurs sociaux qui pratiquent activement dans le Nord, est une première dans le domaine de la recherche en travail social nordique.
  • De plus, le Cold Climate Innovation (CCI) Centre de ce même collège se spécialise dans le développement, la commercialisation et l’exportation de technologies durables adaptées au climat froid et de solutions connexes pour les régions subarctiques autour du monde. Le centre se penche sur des projets touchants, parmi d’autres, les énergies de remplacement, la construction de bâtiments, les recherches sur le climat, l’assainissement de l’environnement, la sécurité alimentaire et l’innovation mécanique.

Le budget 2019 renforce l’importance de la région arctique pour le Canada, soulignant que nous « avons l’occasion, ainsi que la responsabilité, d’agir à titre de leaders mondiaux en matière du développement durable des régions nordiques ».

Grâce à la capacité d’innovation et aux expertises en recherche des collèges et des instituts nordiques, ces établissements ont et continueront de jouer un rôle déterminant dans le développement économique et communautaire durable des régions du Nord, de contribuer à l’atténuation des effets du changement climatique et de travailler en faveur de la réconciliation pour les collectivités nordiques autochtones. Les investissements du budget 2019 dans la résilience climatique des communautés nordiques, dans l’éducation postsecondaire nordique et dans l’accès internet à haute vitesse pour les collectivités rurales, éloignées et nordiques représentent des avancées importantes pour que ces établissements reçoivent les ressources nécessaires à la croissance de leur leadership non seulement au Canada, mais sur la scène internationale également.