28 novembre 2023

Réflexions de départ de notre présidente-directrice générale sortante, Denise Amyot

Chers amies et amis, collègues et membres de la communauté de CICan, 

Je suis aujourd’hui à l’aube d’un nouveau chapitre de ma vie et je me sens remplie de gratitude et de réflexion.   

Au cours des dix dernières années et demie, j’ai eu l’incroyable privilège de guider cette extraordinaire association qui joue un rôle essentiel dans l’avancement du travail accompli par ses membres partout au pays.  

Beaucoup d’entre vous le savent, les adieux ne sont pas chose facile pour moi. La décision de renoncer à un troisième mandat en tant que présidente-directrice générale de CICan a été extrêmement difficile à prendre. Préalablement à ma venue ici, ma carrière diversifiée a couvert trois provinces. J’ai eu le privilège d’exercer des fonctions à plusieurs titres, depuis le gouvernement territorial à Yellowknife jusqu’à des postes au sein du gouvernement fédéral dans de multiples domaines, allant de l’enseignement à des postes de haut niveau à la fonction publique fédérale.  

Depuis le début de mon entrée en poste, je suis profondément touchée par l’impact transformateur des collèges et des instituts sur les individus et les collectivités.

Dès mon enfance, mes parents n’avaient de cesse de souligner l’importance de l’enseignement supérieur. Bien qu’ils n’aient eux-mêmes jamais fréquenté un collège, voire l’école secondaire, j’ai été témoin de leur engagement en faveur de l’apprentissage tout au long de la vie. De fait, ils ont pu bénéficier de cours à un stade plus avancé dans leur vie pour faire progresser leur carrière. Je pouvais en effet observer ma mère étudier assidûment le soir pour préparer un programme de gérontologie nécessaire à l’obtention d’un nouvel emploi, ou bien encore voir mon père exploiter les possibilités de l’ÉRA (évaluation et reconnaissance des acquis) pour faire progresser sa carrière d’ouvrier dans le secteur de l’imprimerie. Voilà qui illustre parfaitement l’importance du travail acharné et la valeur incontournable de l’éducation. Leur dévouement au travail et leurs conseils m’ont incitée à être la première de ma famille élargie, tant du côté maternel que du côté paternel, à entamer des études postsecondaires.

Avec le recul, ce sont toutes ces expériences personnelles et professionnelles, ainsi que mes activités de bénévolat, qui m’ont préparée à mon passage à CICan.  

En dix ans et demi à CICan, nous avons non seulement grandi en tant qu’association, mais nous avons également contribué à la croissance de nos membres. Grâce à nos activités de plaidoyer, au renforcement des capacités, aux initiatives en faveur des connaissances et à la mise en œuvre de nombreux programmes nationaux et internationaux, nous avons accompli de véritables prouesses.

Lorsque j’ai pris mes fonctions, consciente de l’incroyable potentiel de CICan, j’aspirais à son essor. Je voulais rendre l’association attrayante pour notre personnel et nos membres. Je voulais aussi qu’elle soit reconnue en tant que partie prenante majeure par le gouvernement fédéral. Je suis enchantée que mes aspirations aient abouti et que nous ayons connu une croissance exceptionnelle. Quelques exemples parmi d’autres : 

  • Notre équipe a triplé de taille alors que notre portefeuille de projets a quintuplé pour atteindre une valeur de près d’un demi-milliard de dollars, le tout au bénéfice de nos membres.  
  • Nous étions 125 membres au départ. Aujourd’hui, nous sommes fiers de compter 140 membres. malgré la fusion de deux collèges pour n’en former qu’un.  
  • Le nombre d’étudiants internationaux a augmenté de façon phénoménale, atteignant des centaines de milliers dans le réseau collégial. Nous représentons le plus grand secteur pour les étudiants internationaux.  
  • Nous avons été reconnus comme l’un des Meilleurs employeurs de la région de la capitale nationale en 2023 et avons entamé notre quatrième année avec un régime de retraite.  
  • Nous sommes fiers d’avoir adhéré au Défi 50-30 à l’automne 2020 pour devenir l’un des cinq partenaires de l’écosystème choisis par le gouvernement du Canada pour porter ce défi. 
  • Notre engagement en faveur des objectifs de développement durable (ODD) nous a valu le grand prix de la World Federation of Colleges and Polytechnics, de même que notre série d’instituts de leadership.   
  • Nous sommes à l’origine du Protocole sur l’éducation des Autochtones, ce dernier soulignant l’importance des structures et des approches nécessaires pour faire progresser l’éducation autochtone. Il a été signé par 70 de nos membres.

Les réalisations et les moments de joie sont innombrables et me tiennent à cœur. Il a été particulièrement gratifiant d’assister à l’évolution de mon personnel, à la croissance de l’association et à leur reconnaissance dans les cercles gouvernementaux. Il est tout aussi valorisant de voir la transformation et la confiance accrue des participantes et participants à nos instituts de leadership. Nos réalisations nationales et internationales sont une source de grande fierté. Qui plus est, nos activités de plaidoyer ont été très fructueuses. Cela a été particulièrement le cas pendant les années difficiles de la pandémie de COVID-19, alors que nous collaborions avec 22 ministères fédéraux. 

Je suis très heureuse que nous ayons réussi à mettre en place une association plus durable, plus inclusive et plus interconnectée que jamais. Je pourrais ainsi continuer à énumérer nos réalisations, mais il me faut reconnaître que rien de tout cela n’aurait été possible sans le dévouement et l’engagement indéfectibles de l’équipe de CICan, du Conseil d’administration et de nos estimés membres. 

C’est ici l’occasion de reconnaître les contributions de toutes celles et de tous ceux qui ont permis à ces réalisations de voir le jour. Il est difficile d’exprimer sa gratitude, au vu de la multitude d’individus méritants. Je dois cependant remercier tout particulièrement mon exceptionnelle équipe, le personnel de CICan qui se dévoue sans compter. Votre passion, vos efforts incessants et votre soutien inébranlable ont été les piliers de notre réussite collective. Votre engagement sans défaut à l’égard de notre mission commune et votre poursuite incessante de l’excellence, quels que soient les défis à relever, ont été tout simplement exceptionnels.  

J’adresse mes remerciements les plus sincères à tous les membres qui ont siégé au Conseil d’administration ces dix dernières années et demie. Votre fidélité, votre confiance en moi, votre soutien et vos conseils judicieux ont été des plus précieux. Je salue votre volonté de voir au-delà du statu quo et votre engagement envers nos objectifs collectifs. 

À vous, nos membres, qui êtes le cœur et l’âme de CICan, j’exprime ma plus profonde gratitude. Sans vous, CICan n’existerait même pas. Merci de nous avoir accompagnés au cours des 52 dernières années, de nous avoir permis de défendre vos intérêts et d’avoir eu un impact positif sur la vie de tant d’individus au sein de vos établissements. Vos actions ont non seulement permis à vos collectivités de progresser, mais elles ont également contribué à un monde meilleur. 

Je suis optimiste quant à la poursuite de la croissance et la robustesse du secteur. La dynamique acquise ensemble au cours de la dernière décennie nous permet d’envisager des résultats encore plus brillants dans le futur. Le réseau des collèges et instituts porte une attention sans faille à l’excellence, à la diversité et à la responsabilité sociale. Il est donc bien positionné pour jouer un rôle central et façonner l’avenir de l’enseignement postsecondaire au Canada. Outre ces considérations, je suis convaincue que notre secteur continuera à jouer un rôle déterminant. Il contribuera à la prospérité économique du Canada, encouragera l’innovation et préparera la prochaine génération de chefs de file et de membres actifs dans nos sociétés. 

Quant à moi, je continuerai sur ma lancée et j’apporterai ma pierre à l’édifice. Je siégerai à des conseils d’administration aux niveaux national et international. J’aime toujours autant l’apprentissage des langues et je reste passionnée par le leadership et le coaching, domaines dans lesquels je viens de lancer mes propres services de consultation. Et, bien entendu, je me réjouis de voyager et de découvrir de nouveaux endroits avec mon conjoint. J’aspire également à voir ma famille, mes petits-enfants et mes amis bien plus souvent. 

Ce fut un honneur et un privilège de travailler avec vous toutes et tous. Merci de m’avoir permis de réaliser mon plein potentiel et de faire de mon passage à CICan une expérience aussi riche.    

Longue vie à CICan et au réseau des collèges et instituts! 

Denise 

Ressources connexes : 

Distinctions récentes :

Denise exprime sa profonde gratitude pour les prix et distinctions qui lui ont été décernés récemment :

16 novembre 2023

Construire pour demain : un avenir diversifié et dynamique dans les métiers

Publication initiale en novembre 2023, par Dina McNeil, directrice des projets et programmes, Collèges et instituts Canada 

La riche diversité du Canada est indéniable. Pourtant, alors que le pays a un besoin urgent d’un plus grand nombre de personnes exerçant un métier spécialisé, le manque de représentation dans ces métiers est flagrant. Des emplois gratifiants et bien rémunérés en construction et en fabrication sont offerts dans tout le pays. Les collèges et instituts jouent un rôle essentiel pour remédier à cette pénurie et remodeler le paysage en créant des programmes et en s’associant avec les secteurs pour ouvrir la voie à un avenir plus inclusif dans les métiers. 

Notre volonté d’organiser des activités de sensibilisation visant à faire des métiers une option invitante pour tous et toutes est au cœur de cette entreprise. Notre programme Explorer les métiers et les technologies en est la preuve : des collèges et des chefs de file sectoriels offrent aux élèves du secondaire une vue d’ensemble des métiers qui déconstruit les stéréotypes traditionnels. Ces activités pratiques incitent la prochaine génération à voir les métiers spécialisés non pas comme de simples emplois, mais comme des choix de carrière ambitieux, stimulants et accessibles à tous. 

Ces dernières années, nous avons réalisé des progrès remarquables en ce qui concerne la création d’emplois pour les femmes dans les métiers. Des initiatives comme le projet Engineering, Technology, and Trades for Women du Conestoga College montrent aux femmes que les métiers ne leur sont pas seulement accessibles, mais qu’ils sont aussi accueillants. Des campagnes de recrutement dynamiques renforcent ce discours et qualifient les carrières dans les métiers d’ « attrayantes et gratifiantes », message qui trouve un écho auprès d’un nombre croissant d’apprenantes.  

Sachant que le recrutement d’une main-d’œuvre diversifiée n’est qu’un début, nous soulignons l’importance de soutenir ces apprenantes afin de garantir leur succès durable dans les métiers. L’initiative Women in Trades and Technology de la Saskatchewan Polytech incarne cette approche en plaçant le mentorat au cœur de ses préoccupations. En mettant les étudiantes en contact avec des professionnels expérimentés, nous favorisons un environnement où l’orientation, le soutien et le sentiment d’appartenance sont primordiaux. 

Les programmes de préapprentissage adaptés aux groupes sous-représentés sont un autre moyen de favoriser la diversification du secteur des métiers spécialisés. Par exemple, le programme Pathways to the Trades du Lethbridge College prépare les nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes à l’examen d’entrée d’Alberta Apprenticeship tout en améliorant leur intégration dans la culture du marché du travail canadien. Les participants et participantes découvrent un éventail de métiers, visitent des sites de recherche d’emploi, développent des stratégies de recherche d’emploi et des réseaux professionnels, et améliorent leurs compétences linguistiques propres à un métier. 

Les programmes de ce type servent de catalyseurs du changement dans les métiers. Le fait d’offrir ces opportunités a un effet d’entraînement : plus il y a de femmes, de nouveaux arrivants, d’Autochtones, de membres de minorités visibles et de personnes 2SLGBTQI+ qui accèdent aux métiers, plus un secteur est perçu comme domaine où ces personnes pourraient évoluer.  

Nous aidons également les secteurs de la construction et de la fabrication à créer des environnements de travail positifs et inclusifs grâce à notre nouvelle plateforme ConnexionApprentis. Développée en partenariat avec sept collèges et instituts canadiens, cette plateforme fournit des outils et des ressources sur mesure comme des stratégies de recrutement inclusives, des conseils pour favoriser une culture d’entreprise positive et l’accès à des formations sur la diversité et l’inclusion. Notre objectif est de faire en sorte que ces entreprises disposent des outils nécessaires non seulement pour recruter, mais aussi pour conserver et faire progresser une main-d’œuvre diversifiée.  

Après avoir doté les entreprises des outils nécessaires pour favoriser l’inclusion, il est tout aussi essentiel d’offrir des incitatifs tangibles qui favorisent les décisions d’embauche diversifiées. Notre Programme d’apprentissages Lancement de carrière, financé par le gouvernement du Canada, récompense les employeurs qui prônent la diversité dans leurs pratiques d’embauche. Les employeurs doublent leur prime, qui passe de 5000 à 10 000 $, s’ils embauchent un ou une nouvel·le apprenti·e d’un groupe sous-représenté. D’ailleurs, plus de la moitié des nouveaux et nouvelles apprenti·es embauchés dans le cadre du programme appartiennent à l’un de ces groupes, ce qui souligne les retombées tangibles du programme.  

Dans les collèges et les instituts, il n’y a pas que des enseignants et enseignantes; nous sommes des artisan·es du changement. Chaque nouveau programme que nous créons, chaque campagne de recrutement que nous menons, chaque étudiant·e que nous inscrivons et chaque initiative de mentorat que nous lançons nous rapproche de notre vision : un secteur des métiers qui reflète la diversité de la population canadienne. Mais il reste encore beaucoup à faire, et la réalisation de cette vision nécessite une action collective. Nous invitons les entreprises, le corps enseignant, les décisionnaires et le grand public à se joindre à nous dans cette aventure transformatrice. Appuyez ces initiatives, investissez dans l’avenir des métiers et, ensemble, construisons un avenir plus inclusif et plus prospère.

13 novembre 2023

De l’urgence d’investir dans les services de santé mentale sur les campus pour un Canada résilient (ODD-3)

La vie sur le campus peut être une expérience exaltante et transformatrice pour les apprenantes et apprenants. Mais elle peut aussi se révéler source de stress et de pression intenses. Les exigences liées au suivi des cours, les attentes sociales et les défis posés par l’indépendance nouvellement acquise peuvent peser lourdement sur la santé mentale des apprenantes et apprenants. Ces défis sont encore plus prononcés pour la population étudiante plus âgée. En effet, ces derniers doivent concilier carrière et responsabilités familiales. 

Ces dernières années, le stress lié à des facteurs tels que le changement climatique, la pandémie et la culture numérique ont intensifié les problèmes de santé mentale. Ces enjeux sont maintenant à l’avant-plan des discussions sur le bien-être. Le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH en anglais) signale que les jeunes âgés de 15 à 24 ans sont plus susceptibles de souffrir d’une maladie mentale ou de troubles liés à l’utilisation de substances que tout autre public (CAMH, 2023). Nous savons également qu’un étudiant sur deux a accès à des services de santé mentale par l’intermédiaire de son établissement postsecondaire. Cependant, les étudiantes et étudiants soulignent que les temps d’attente constituent le principal obstacle à l’accès à ces services (ACAE, 2022).

Ce sont les apprenantes et apprenants d’aujourd’hui qui seront les leaders de demain. Dans ce monde en perpétuelle évolution, leur bien-être est donc primordial. C’est ce que souligne aussi le troisième objectif de développement durable (ODD), «Santé et bien-être». Il met l’accent sur le rôle du bien-être dans la construction de notre avenir collectif. 

Notre engagement : 

Conscients de son importance capitale, les collèges et instituts ont à cœur de redoubler d’efforts pour instaurer un environnement sécuritaire et bienveillant à l’égard des étudiantes et étudiants aux prises avec des problèmes de santé mentale. Et par exemple : 

  • Le North West College a annoncé qu’il fournira désormais des services complets de tutorat et de santé mentale à ses étudiantes et étudiants, grâce à une aide financière de Cenovus Energy. 
  • Le Holland College a récemment annoncé le lancement de la campagne Thrive visant à soutenir la création d’un centre visible et accessible pour le bien-être, la résilience et la réussite étudiantes. 
  • Le programme «Healthy Minds, Healthy College» du Red River College est au cœur de sa stratégie de santé mentale globale. Il fournit des ressources essentielles pour la gestion du stress, des services de soutien psychologique et des ateliers sur la santé mentale afin de favoriser le bien-être des étudiantes et étudiants. 
  • Le Kenjgewin Teg propose un nouveau programme qui permet aux apprenants d’acquérir un large éventail de compétences fondamentales, tout en renforçant leur santé émotionnelle, spirituelle, physique et mentale. 
  • Le Georgian College dispose d’un plan stratégique solide en matière de santé mentale et de bien-être qui comprend des services de soutien psychologique, des ateliers et des événements visant à promouvoir le bien-être mental.  
  • Le Cégep de Saint-Laurent a mis en place une stratégie de santé mentale comprenant des services d’aide psychologique, des ateliers et des campagnes de sensibilisation, ainsi qu’un programme de «soutien psychosocial» pour aider la population étudiante à gérer son bien-être mental.
     

Les collèges et instituts se mobilisent également pour la mise en place de services de santé mentale sur le campus et d’un modèle de soins échelonnés garantissant aux étudiantes et étudiants le bon soutien au bon moment. Nous aspirons à une approche holistique, qui combine soutien psychologique et diverses aides à la santé mentale, qui rapproche les étudiants de leurs communautés, qui intègre les pratiques culturelles et qui appuie la recherche. En outre, notre participation à des initiatives telles que celles-ci témoigne de notre engagement à créer des environnements d’apprentissage sécuritaires et bienveillants.

De l’urgence d’agir : 

Les collèges et instituts sont résolus à soutenir leurs étudiantes et étudiants. Cependant, pour faire face à la gravité des problèmes de santé mentale, il faut un véritable engagement de la part des gouvernements, ainsi que des actions coordonnées dotées des ressources adéquates. 

Dans son programme pour 2021, le Parti libéral du Canada a fait la promesse d’investir 500 millions de dollars sur quatre ans pour les conseillers en santé mentale sur les campus. C’est là un pas important qui va dans la bonne direction. Toutefois, les mesures concrètes se font encore attendre. 

Notre appel à l’action : 

La prospérité du Canada dépend de la capacité de nos apprenantes et apprenants à bénéficier du soutien personnalisé en santé mentale dont elles et ils ont besoin. CICan et ses membres demandent dès lors instamment au gouvernement du Canada de respecter ses engagements dans les plus brefs délais. Il importe que nous agissions dès maintenant pour que la force et la résilience de nos apprenantes et apprenants puissent propulser le Canada vers l’avant. Vous trouverez plus d’informations sur nos recommandations dans : Mémoire soumis par Collèges et instituts Canada au Comité permanent des finances de la Chambre des communes – Consultations prébudgétaires en vue du budget de 2024.

30 octobre 2023

L’éducation donne à davantage de femmes les moyens d’entrer dans l’histoire (ODD 4 et 5)

En octobre, les Canadiennes et les Canadiens célèbrent officiellement le Mois de l’histoire des femmes. Cette occasion permet d’honorer les réalisations et les contributions des femmes et des filles à travers le pays et tout au long de notre histoire, qu’elles soient dirigeantes d’entreprise, politiciennes, chercheuses, artistes ou militantes (parmi bien d’autres). 

Saviez-vous qu’en 2021 les femmes n’occupaient que 28,2% des postes de direction dans le monde, alors qu’elles représentent près de 40% du nombre total d’emplois? À ce rythme, il faudra 140 ans pour parvenir à une représentation égale dans la haute direction.  

Les objectifs de développement durable (ODD) 4 (éducation de qualité) et 5 (égalité des genres) sont intrinsèquement liés. Voilà pourquoi il est essentiel de donner à un plus grand nombre de femmes (autochtones, issues des communautés 2ELGBTQI+, en situation de handicap, nouvelles arrivantes, racialisées ou migrantes) les moyens d’atteindre leur plein potentiel.

L’un des principes fondamentaux de notre travail est l’autonomisation des femmes et des jeunes filles partout dans le monde. Notre approche est fondée sur les droits de la personne et promeut l’accès à la formation. Nous nous attaquons aux obstacles systémiques et socioculturels auxquels sont confrontées les étudiantes, tout en élaborant des programmes et en promouvant une pédagogie sensible à la dimension de genre. Par exemple :

Le programme Mille femmes : Je suis Femme, j’Existe, je Participe renforce l’autonomisation de certaines des femmes les plus vulnérables du Sénégal en rendant la formation, et par conséquent l’emploi formel ou autonome, plus accessible et plus adaptée à leurs besoins.  

  • Le projet apportera un soutien direct à 1 000 femmes dans sept régions du Sénégal.
  • Il œuvre également au niveau communautaire pour défendre, sensibiliser et mobiliser les dirigeants politiques, sociaux et économiques en faveur de la participation des femmes en tant que citoyennes à part entière au sein de leurs collectivités. 

Le programme Éducation pour l’emploi — ÉPE Al-Najah Tunisie contribue à l’autonomisation économique des jeunes diplômés, notamment des jeunes femmes, vivant dans les régions plus défavorisées du pays. Le programme permet ainsi de contribuer à la diminution du taux de chômage et de lutter contre la féminisation de la pauvreté. 

  • Plus de 25 000 étudiantes et étudiants, dont au moins 50% sont des femmes, bénéficieront de ce projet.
  • Le projet veille également à ce que les enseignantes et enseignants soient formés pour accompagner leurs étudiantes et étudiants dans une pédagogie sensible au genre, une approche par compétences, un entrepreneuriat féminin à des fins éducatives, et des stratégies d’employabilité spécifiques au genre. 

Le Programme d’autonomisation par le développement des compétences est conçu pour renforcer de nouvelles voies d’accès à l’éducation, à l’emploi, au travail autonome et à l’entrepreneuriat pour les femmes et les adolescentes dans 12 collectivités de la Tanzanie.  

  • Plus de 700 femmes et adolescentes recevront un diplôme dans le cadre des programmes favorisant l’égalité des genres.
  • PLUS! Grâce à de nouvelles lignes directrices élaborées dans le cadre de ce programme, près de 600 établissements d’enseignement postsecondaire en Tanzanie disposeront également d’un outil supplémentaire pour améliorer la sécurité et la protection des jeunes femmes et hommes contre la violence sexuelle et de genre.

Le programme Bourses canadiennes de développement international 2030 (BCDI 2030) renforce le développement social et économique des femmes dans 26 pays admissibles ainsi que d’autres Petits États insulaires en développement. Il offre des possibilités d’études et de formation de qualité, y compris en formation professionnelle et technique, en vue de réduire les inégalités en termes d’accès à l’éducation supérieure. 

  • Plus de 7 000 individus en bénéficieront directement, dont au moins 51% de femmes.

Nos actions contribuent directement à l’égalité des genres au Canada et dans le monde entier, et ce depuis plus de 50 ans. Depuis lors, nous avons mené à bien plus de 800 projets dans plus de 100 pays. 

Le Mois de l’histoire des femmes est le moment de se demander comment nous pouvons donner à davantage de femmes les moyens d’entrer dans l’histoire. 

16 octobre 2023

Dialogue d’adieu avec Denise Amyot, Réflexion sur le passé et perspectives d’avenir

Dans cet épisode spécial de notre balado, nous nous entretenons avec Denise Amyot, cette dirigeante visionnaire qui a modelé la trajectoire de Collèges et instituts Canada (CICan) au cours des dix dernières années.  

Dans cette conversation intime et introspective, Denise nous fait part de ses idées, de ses pensées et de ses souvenirs les plus chers, tout en évoquant les étapes et les réalisations les plus marquantes de son mandat à CICan. Elle brosse également un tableau vivant de ses ambitions et de ses aspirations pour l’avenir de CICan, nous laissant inspirés et enthousiastes à l’idée des pages qui restent à écrire. Mais aussi, sa passion indéfectible pour l’apprentissage et la durabilité se mêle tout naturellement à la conversation. Elle nous y dévoile comment ces éléments sont devenus la clé de voûte de son leadership transformateur pour CICan. 

Ne manquez pas cette occasion d’écouter Denise et de rendre hommage à son legs. 

À écouter sur : 

Amélie Cantin :

Bonjour et bienvenue à tous !

Je m’appelle Amélie Cantin et je travaille pour Collèges et instituts Canada, le plus grand réseau de l’éducation postsecondaire au pays. CICan – comme nous l’appelons pour faire plus court – s’occupe de défense d’intérêts, de renforcement des capacités et de promotion du savoir dans le but de renforcer les collèges, les instituts, les cégeps et les écoles polytechniques publics du Canada.

Le balado d’aujourd’hui est bien particulier. Nous avons le grand privilège de nous entretenir avec notre présidente et directrice générale, Denise Amyot, qui, après plus d’une décennie à la barre de CICan, a annoncé plus tôt cette année son départ de l’organisation pour ce qu’elle appelle une « non-retraite ».

Denise est une personne remarquable qui a joué un rôle crucial dans le parcours de CICan. Elle est la septième personne, la première femme et la première francophone à être nommée à la présidence et direction générale, en 2013. Depuis son arrivée, l’organisation a grandement bénéficié de ses vastes connaissances et de son expertise qu’elle a acquises au cours d’une brillante carrière dans les secteurs public et à but non lucratif.

Sous sa direction, CICan s’est considérablement développée. Nous avons triplé de taille et monté un portefolio de projets nationaux et internationaux de près de 500 millions de dollars. Dernièrement, l’organisation a été classée comme l’un des meilleurs employeurs de la région de la capitale nationale, ce qui témoigne de l’engagement inébranlable de Denise à créer un milieu de travail sûr, inclusif et accueillant qui répond aux besoins de son personnel.

Aujourd’hui, nous allons plonger dans ses souvenirs, parler de ses réalisations et des étapes importantes de sa carrière, et lui donner l’occasion de nous livrer ses réflexions sur un plan plus personnel.

Sans plus attendre, je souhaite la bienvenue à Denise Amyot, actuelle présidente et directrice générale de CICan.

Bienvenue Denise!

Tout d’abord, Denise, vous avez mentionné à plusieurs reprises qu’il ne s’agissait pas exactement d’une retraite, mais plutôt d’une non-retraite. Pouvez-vous nous dire ce que vous entendez par là ?

Denise Amyot :

Alors, ce que j’ai voulu dire, Amélie, par non-retraite, pour moi, c’est tout simplement un autre chapitre qui commence. Je vais être active et pour moi, c’est important de m’impliquer dans différents dossiers qui me passionnent.

Entre autres, je vais continuer à siéger sur des conseils d’administration, tant au niveau national qu’international. Je vais aussi poursuivre la formation en leadership axée sur le coaching à des groupes comme j’ai fait auparavant ici au Canada ou encore au Sénégal et en Tunisie. Il y a quelques jours, j’ai d’ailleurs fondé une compagnie à cet effet-là. Je veux continuer à mieux maîtriser mon espagnol pour être capable de parler plus librement et poursuivre naturellement mon apprentissage de l’arabe. Je dois te dire que c’est l’arabe me donne beaucoup de fil à retordre. Ce n’est pas possible comment c’est difficile. Je veux aussi poursuivre ma passion. Tu sais, quand j’étais ici, toute la question des ODD puis des ESG, les facteurs environnementaux, sociaux, puis la gouvernance, ça a toujours été une passion. Alors, je vais poursuivre là-dedans. J’ai pris de la formation et puis là je veux voir comment je peux intégrer ces aspects là au sein des conseils d’administration dont je vais faire partie.

Ça fait 46.5 années que je travaille à temps plein. Alors, ce qui est certain, c’est que je ne cherche pas et je ne prendrai pas un autre emploi à plein temps. Je veux voyager, je veux faire de la voile, pas juste quelques jours ou encore une semaine ou deux à la fois. Ce que je veux, c’est une espèce d’équilibre là, pour pouvoir avoir du bon temps, mais aussi redonner à ma communauté. Je vais donner une analogie de voile et c’est ce que j’ai écrit dans mes messages de départ. En ce moment, j’ai l’impression que c’est le temps de lever l’ancre et d’aller au gré du vent parce qu’il va y avoir des choses qui vont arriver, puis je veux avoir la flexibilité de pouvoir ajuster mes voiles au besoin et vraiment continuer à apprendre.

Quand on travaille au sein de l’association, on apprend tous les jours et j’ai une soif d’apprendre. Alors, ça va être important pour moi de continuer à apprendre puis de passer du temps avec ma famille, avec mes amis. Alors une non retraite, Amélie, c’est tout ça, c’est d’aller vers d’autres apprentissages, faire des nouvelles découvertes et d’être ouvert.

Amélie Cantin :

A ce qui parait une très belle imagerie avec les bateaux de voiles. Mais parlons-en de cette grande transition à venir. Comme vous l’avez mentionné, vous avez connu une belle et longue carrière à des postes exigeants pour ceux qui vous connaissent bien, c’est très clair que ralentir, ce n’est pas naturel chez vous. Qu’est-ce que cette transition suscite en tant que sentiment et des réflexions ?

Denise Amyot :

Dire non à un troisième mandat a été la décision la plus difficile que j’aie jamais eue à prendre parce que j’adore ce que je fais. Je crois dans notre mandat, j’aime mon équipe, et j’aime nos membres. Le secteur des collèges, c’est passionnant, il se passe toujours quelque chose, c’est vaste, ça va de A à Z et ça revient de Z à A. C’est complexe ! Je disais tantôt, j’apprends tous les jours, puis j’ai l’impression que dans notre travail, on fait une différence. Alors, c’est pour ça que c’est difficile. C’est difficile de partir parce que j’ai aussi l’impression que notre secteur n’a jamais été aussi fort et aussi crucial pour l’avenir du pays. Le secteur des collèges est un secteur qui collabore ensemble. On pense durabilité, on pense inclusion, on vit l’inclusion, on vit la durabilité et c’est des secteurs importants pour moi. Alors, c’est pour ça que c’est difficile de partir.

Quand je regarde à l’impact qu’on a, pas juste au Canada, mais aussi à l’international, ça fait que c’est plus difficile. On est dans un temps extraordinaire, puis quand ça va bien, tu ne veux pas partir, mais c’est aussi un bon temps pour partir. Et, pour moi, ce qui est important, c’est de voir tout ce qu’on fait au niveau des compétences des gens, des compétences de nos membres. On fait beaucoup de développement des capacités, puis on a un impact dans les communautés en passant par nos membres. Quand je regarde tout ce qu’on fait, puis moi, je suis une espèce de touche à tout, ça veut dire que c’est un terrain de jeu extraordinaire parce que ça change tout le temps. Tu ne t’ennuies pas alors ce serait bien plus facile de rester. Mais je sais que ce n’est pas sage de rester. Je sais que c’est le temps de passer à autre chose, parce que je crois fermement que chaque personne qui arrive, apporte différents aspects et c’est important de savoir quand partir.

Amélie Cantin :

Une chose est claire Denise, votre passion est palpable. Je sais que ça va être difficile pour vous, mais est-ce que vous pouvez nous partager un moment ou une réalisation pendant votre mandat ici à CICan, qui vous a été particulièrement chère ? Et pourquoi ce moment était si marquant pour vous? Je sais que c’est difficile de choisir un moment, mais…

Denise Amyot :

C’est très difficile. Je ne peux pas dire juste un parce qu’il y en a eu tellement. Le premier, je ne peux pas ne pas parler de celui-là, c’est de voir les gens dans mon équipe qui se sont transformés. Ils ont grandi, ils ont occupé des nouveaux postes qu’eux-mêmes ne croyaient pas pouvoir faire au début. Ça c’est une grande satisfaction et ça fait du bien de voir de la relève.

Il y a eu aussi au cours des années, je me rappelle, quand on a commencé à parler du Protocole d’éducation autochtone. Quand on a fini par avoir un produit après deux ans, c’était une grande réussite. Pourtant le protocole, il y a sept lignes, mais ça a pris deux ans. Je me disais, bien, quand est ce qu’on va le sortir ? Et puis, les gens me disaient toujours, mais Denise, ce n’est pas prêt, il y a encore de la consultation. Finalement, avec du recul, je m’aperçois que c’est important, ce temps-là, parce qu’il fallait donner le temps de s’assurer que nos membres pouvaient vivre avec chacun des mots qu’il y avait dans ce protocole là et que ça allait être un document qui allait nous aider pour l’avenir, qui allait nous aider à faire grandir l’éducation autochtone. Puis là, le fait qu’on a 74 de nos membres qui l’ont signé volontairement, oui, j’aimerais que ça soit tous les membres, mais parfois les gens doivent prendre le temps. C’est drôle parce que, ceux qui le signent en dernier auraient pu le signer il y a quatre ans, mais c’est qu’ils voulaient être beaucoup avancés. Alors, ils sont tellement rendus loin quand ils le signent, c’est incroyable ! Mais on sait que quand on le signe, ce n’est jamais fini. C’est un peu comme les arbres qui ne perdent pas leurs feuilles parce qu’ils se renouvellent quand même.

Comment est-ce que je pourrais parler des dix dernières années sans parler de la période Covid ? Moi, je suis contente d’avoir travaillé pendant cette période-là. Il y en a qui me disent, je veux oublier la période Covid parce que ça a été difficile. Oui, ça été difficile, ça serait faux de dire que ce n’était pas difficile. Travailler des 16 h par jour, ce n’était pas rare. Mais, comme association, on avait le choix d’être des victimes, essayez de garder une espèce de statu quo, ou bien encore de saisir les opportunités, d’être à l’écoute de nos membres et de voir ce qu’était leurs besoins, puis d’ensuite de revendiquer ça avec les ministères fédéraux et d’inventer des nouveaux projets. En bout de piste, on a travaillé avec 22 ministères fédéraux. Il y a beaucoup de gens qui ne savent pas ça. Ce que je me suis aperçu avec la Covid, non seulement on a développé plein de projets pour nos membres, mais on est devenu un incontournable. On est, nous autres, le plus grand réseau post-secondaire au pays et on est impliqué dans plein de dossiers, plein de programmes. Et ce qui est arrivé, c’est que la Covid a accéléré notre croissance à nous parce qu’on a choisi de le faire. Il y a beaucoup d’organisations qui sont devenues plus petites ou même qui sont disparues. Nous, ce n’est pas ça qui est arrivé et je suis très fier de ce qu’on a fait comme équipe parce que l’équipe ne lâchait pas, l’équipe était derrière. Et puis, on a toutes les raisons du monde d’être fiers tout le monde de ce qu’on a fait pendant la covid parce qu’on en récolte les fruits maintenant.

Il y a finalement eu le moment fatidique quand le rapport du Canada sur ses résultats au niveau des objectifs de développement durable est sorti. Ce n’était pas un moment heureux. Quand j’ai lu ce rapport-là, je me suis dit, Wow, le Canada ! Un pays qui fait partie du G7, du G20, l’OCDE, mais on a des résultats comme ça ? Qu’est ce qui se passe ? Je me suis dit, nous autres, on est partout au Canada. Donc, nous autres, on peut faire quelque chose. Si on voulait que les résultats soient différents, il fallait que nous, Collèges et instituts Canada, on s’implique parce que nous, on a 700 campus ou endroits satellites partout à travers le Canada. Ça veut dire qu’il n’y a pas grand monde qui peut faire ce que nous on peut faire qui touche les communautés qu’on touche. Et maintenant, on a 54 membres qui ont embarqué dans cette aventure de travailler sur l’accord des objectifs de développement durable. Ça me fait chaud au cœur. Ça ne veut pas dire qu’on va tout atteindre les résultats, mais nous, on va avoir contribué à améliorer les résultats du Canada au niveau des objectifs de développement durable.

Je vais juste finir par quelque chose à l’interne parce que c’était un de mes objectifs en arrivant ici. C’est la question d’avoir une pension pour mes employés. Il y en a pour qui c’est, voyons, c’est quoi ça, là ? Mais pour moi, moi j’ai un père qui m’a dit quand j’avais 15 ans, 16 ans, 18 ans, 20 ans, à chaque année, j’entendais l’importance d’avoir un emploi où il y avait une pension et l’importance de prendre des régimes d’épargne retraite. Pour moi, ça fait longtemps que je prends des régimes d’épargne retraite. Mais, quand je suis arrivé ici, j’ai réalisé que mes employés n’avaient pas de plan de pension et ça me dérangeait. J’en avais déjà un, j’en avais un du fédéral, mais je ne pouvais pas concevoir que mes employés n’en aient pas. Alors, ça a pris du temps, ça a pris presque 7ans-8 ans, et on essayait avec différentes organisations, différentes compagnies, puis on se faisait toujours dire non, vous êtes trop petits, non, ce n’est pas suffisant. Finalement, on a fini par trouver une firme qui a nous accepté parce qu’on pouvait entrer avec leurs critères. Il a fallu que les employés soient d’accord. Je pense qu’on avait un employé qui avait dit non, mais c’était la majorité, naturellement, qui a voté oui. Donc, je suis fier de dire ça fait 4 ans déjà où les employés peuvent dire qu’ils contribuent à un plan de pension.

Ça fait que je m’excuse, Amélie, j’ai parlé longtemps. Il y en a plein d’autres choses que je pourrais nommer, mais je vais m’arrêter ici à cause du temps.

Amélie Cantin :

Je veux juste souligner aussi, sous votre tutelle, que CICan a gagné deux prix de meilleur employeur, je pense que ça vaut la peine de souligner toutes ces réalisations-là. C’est tellement de belles réalisations. J’aimerais aussi vous dire qu’en tant qu’employé à CICan, merci de l’héritage que vous nous laissez ici. Ça fait une grosse différence dans nos vies. En repensant à toutes vos belles années ici à CICan, c’est quel a été, selon vous, le changement ou la transformation la plus importante au sein de l’organisation ou au sein du secteur dans son ensemble ?

Denise Amyot :

Je ne peux pas dire juste une encore parce qu’il y a eu tellement de choses dans les dix dernières années. Si tu me permets, je vais t’en donner 3 qui, selon moi, sont cruciales pour notre futur comme secteur.

Le premier est un retour pour moi avec le rôle que j’ai joué avec le Conseil des compétences du futur, avec le ministère de Développement de Ressources humaines et du Développement social. C’était toute la question de la formation tout au long de la vie. Je trouve qu’il y a eu un énorme mouvement. Les gens qui étudient dans nos institutions, leur moyenne d’âge c’est 27 ans. Ce n’était pas ça il y a dix ans et pour moi, c’est positif, ça. Parce que, avant, on parlait, on étudiait à l’élémentaire au secondaire, ensuite on s’en allait au post-secondaire, puis ensuite les gens allaient travailler. Mais là, pour moi, quand je sais que l’âge moyenne est 27 ans, ça veut dire qu’on revient parce qu’on n’est pas content de ce qu’on fait. On revient parce qu’on veut acquérir des compétences qui sont plus avancées. On revient parce qu’on veut changer de parcours. Et pour moi, c’est tellement positif, ce changement-là, parce que ça veut dire que les gens continuent toujours à apprendre. Les gens veulent se mettre à jour. Les gens savent que c’est une façon de se protéger, à garder son emploi et à accéder à d’autres postes, à accéder à d’autres responsabilités ou aller dans un autre secteur. Mais il y a encore des choses dans ça, dans cette formation tout au long de la vie, qui ne sont pas là encore et qui, selon moi, vont devoir arriver.

Et en ce moment, un étudiant qui arrive, la plupart du temps, ils doivent faire, à moins qu’ils aient fait un processus de reconnaissance des acquis et doivent suivre toutes les étapes de leur programme. Moi là, je rêve du collège qui va dire Moi, tout étudiant qui arrive chez nous va être évalué selon ses compétences et en fonction du domaine où il veut étudier. Et puis là, il n’aurait qu’à compléter ce qui lui manque. Donc il ne passerait pas son temps à être obligé de suivre des cours sur des choses qui sait déjà. Parce que pour moi ce n’est pas une bonne utilisation du temps des gens ça. Je rêve aussi du collège où tu vas pouvoir commencer n’importe quoi, pas juste au début d’un des trois semestres. Déjà, les gens me disent, Denise, c’est fantastique que les collèges tu puisses commencer et à trois endroits différents dans l’année et parfois même à quatre. Mais moi je rêve vraiment du jour où moi je peux commencer en octobre, où je peux commencer en novembre. Je n’ai pas à attendre en janvier. Puis l’autre chose toujours liée à la formation tout au long de la vie, c’est : pourquoi nos collèges n’offrent pas à leurs gradués, en guise de cadeau de graduation, un cours gratuit que leurs gradués peuvent prendre dans les cinq premières années de leur graduation. Ça, ce serait une façon de continuer à les attacher à nos institutions. Et ça peut devenir des personnes ressource pour les étudiants. Ça peut devenir des ambassadeurs pour nous parce qu’on garde le lien avec eux, -mêmes ceux qui ont des fondations, ça peut les aider. Alors je pense qu’il reste des choses à faire de ce côté-là.

L’autre chose dans les dix ans il y a toute la question de la technologie parce que la technologie a transformé tous les secteurs où nous, on forme des étudiants. Donc il a fallu adapter nos programmes. Mais il y a aussi la façon qu’on fonctionne dans les collèges avec la technologie. Je pense à l’intelligence artificielle qui a commencé à entrer dans nos vies, dans nos institutions et ça va bouleverser, c’est certain. Et moi, je vois ça de façon positive parce que je pense que ça va ouvrir des possibilités, ça va ouvrir des possibilités pour mieux appuyer les groupes les plus vulnérables. Ça va nous aider à appuyer la rétention, donc d’identifier les gens à risque tôt, au lieu que ça soit à la fin du semestre puis il est trop tard pour aller les appuyer. Naturellement, pour ça, ça va dépendre de comment on va bien gérer l’intelligence artificielle. Puis je vais juste donner un exemple de comment la technologie influence en ce moment. Je pense juste à nos outils. On a presque 200 outils qu’on a développés en réalité virtuelle dans différents domaines de la santé. Puis je me dis ça veut dire qu’un étudiant est capable de pratiquer plusieurs fois avant de le faire pour le vrai, avec une vraie personne. Et pour moi, ça, ça fait partie d’une transformation extraordinaire, parce que ça veut dire qu’on va pouvoir mieux développer les compétences et tout le monde va pouvoir en profiter.

Je regarde juste avec la Covid comment la formation en ligne a eu une percée fulgurante pour le monde de l’éducation. Puis ça ne fait que commencer. Alors tout ça pour dire que la technologie, pour moi, c’est vraiment un aspect qui a transformé les dix dernières années, mais qui va continuer à les transformer.

Puis l’autre que je dirais, je ne peux pas ne pas parler de développement durable parce que pour moi, en tant que biologiste, naturellement, ça fait partie de mon ADN et en plus d’écologiste, ça en fait partie. Et alors c’est devenu pour nous dans les collèges puis les instituts, c’est un incontournable maintenant, là. Peu importe les programmes où on enseigne, peu importe la formation qui est donnée, il faut insérer des éléments et des pratiques durables. Qu’on parle d’art culinaire, qu’on parle de construction ou qu’on parle de technique d’architecture, il faut intégrer ces éléments-là. On sait que déjà nos membres ont au-dessus de 1000 programmes spécifiques à tout ce qui est développement durable, en plus de l’insérer dans les autres programmes. Je regarde la façon dont on opère comme institution dans les collèges, qui est différente de ce que c’était il y a dix ans, la façon dont on construit les nouveaux édifices. Puis en plus, je pense aux étudiants, les étudiants demandent ça, les étudiants sont prêts à choisir une institution en fonction de son engagement envers le développement durable. Donc, je pense que ce qu’on a vu opérer, ça ne va qu’augmenter. Puis la bonne nouvelle là-dedans, c’est que j’espère, j’espère qu’on va apprendre de ce que les autochtones nous ont appris et nous ont dit, c’est que quand on prend des décisions, il faut penser aux sept générations qui suivent pour s’assurer qu’on prend soin de la planète. On prend soin du territoire. Eux ont été là pendant des millénaires et en ont pris soin. Donc on peut apprendre de leurs pratiques.

Puis le dernier en tant que revendicatrice auprès du gouvernement fédéral, je ne pourrais passer sous silence la question de la recherche appliquée qui a tellement et tellement évolué dans les dix dernières années, non seulement au niveau du budget qu’on a été capable d’aller chercher, mais au niveau de l’impact sur les entreprises. Et je regarde juste dans les deux dernières années, il y a les activités des collèges en recherche appliquée ils ont augmenté de 26 %. Alors, c’est remarquable et ça, en bout de piste, qui en a profité? Ce sont les communautés, ce sont les entreprises, donc c’est le pays tout entier. Alors voilà, je sais que je ne me suis pas limité à une, mais il y en a tellement que je pourrais nommer.

Amélie Cantin :

Beaucoup de croissance, même s’il semble qu’il y a encore du cheminement à faire. Je ressens de l’optimisme de votre côté, donc c’est bien de le partager avec nous tous.

Amélie Cantin :

Donc, tout au long de votre carrière, Denise, vous avez défendu l’innovation et le progrès, donc votre passion pour la recherche appliquée est très claire. Pourriez-vous nous donner un aperçu de ce que vous pensez être l’avenir de l’éducation postsecondaire au Canada et du rôle essentiel que CICan et de ses membres, bien sûr, vont continuer à jouer dans le système ?

Denise Amyot :

Je pense que le futur est beau pour le secteur des collèges et des instituts. On est au bon moment. Il y a plein de changements et d’opportunités qui s’annoncent. Notre secteur, c’est un secteur en ébullition. Et puis, je crois vraiment qu’il va y avoir de plus en plus de gens qui vont être sensibilisés au rôle des collèges et à l’importance des collèges.

Je parlais tout à l’heure du rôle qu’ils jouent au niveau du développement durable, du rôle qu’on joue pour appuyer toute la transformation numérique, du rôle qu’on joue pour s’assurer que les gens continuent à développer des compétences, la recherche qu’on fait. Je ne fais que regarder notre nouveau projet qu’on a pour encourager la mobilité étudiante chez les étudiants pour s’assurer qu’ils vont développer des compétences qui vont les aider à rendre le Canada plus compétitif et qui, pour eux, vont leur rendre service dans leur travail. On est vraiment à un rôle charnière en ce moment et je crois que plus on va réussir à s’adapter aux tendances, plus on va innover dans la livraison des programmes, mieux on va être capable de préparer nos étudiants et s’assurer qu’ils vont pouvoir profiter des opportunités qui s’ouvrent.

Ce qui aide beaucoup les collèges, moi je suis toujours en admiration devant ça, c’est comment les collèges travaillent en collaboration. Dès mes premiers moments, je trouvais ça exceptionnel. Et là, je pars et je vois encore de la collaboration entre les collèges et c’est ça qui va nous rendre plus forts.

Amélie Cantin :

Il semble que l’habileté d’adaptation de notre système, son agilité, fait partie de la recette gagnante pour le futur du Canada. Je dirais.

Denise Amyot :

En effet.

Amélie Cantin :

Bon, pour finir, une dernière petite question, ce n’est peut-être pas la plus facile non plus, mais quel message ou conseil aimeriez-vous transmettre à nos auditeurs? En particulier ceux et celles qui vont vous accompagner dans votre aventure à CICan.

Denise Amyot :

Tu me donnes combien de temps ? 1 h ? Alors, premièrement, je veux dire merci. Un gros, gros merci à tous ceux qui contribuent à améliorer la vie : la vie des étudiants, la vie des gens, la vie des collectivités. Et ceux qui nous ont accompagnés, nous, à Collèges et instituts Canada au cours des 52 dernières années et ceux qui ont été avec moi dans les dix dernières années et demie. Sans eux, on n’aurait jamais fait ce qu’on aurait fait et on n’aurait pas réalisé les percées et on ne serait pas devenu l’incontournable qu’on est devenus.

Mes souhaits. Nous autres, on a un pays nordique. Donc, pourquoi on ne fait pas comme d’autres pays nordiques, comme la Finlande, la Suède, la Norvège, la Suisse aussi, en ce qui concerne toute la formation professionnelle et technique. Dans ces pays-là, il y a beaucoup plus de monde dans ce secteur. Dans ces pays-là, la productivité est plus grande à cause du nombre de personnes qui travaillent en formation professionnelle et technique. Ça veut dire que, dans un contexte comme celui-là, il y aurait une meilleure reconnaissance de la valeur et de l’importance de ce secteur. Je pense que ça servirait mieux notre économie, ça aiderait notre productivité, et ça aiderait beaucoup de jeunes qui, parfois, ils se dirigent vers des formations qui ne sont pas celles qu’ils ont le goût de faire, mais parce qu’ils sont poussés parfois par leurs parents à aller dans des domaines pour lequel ils ne sont pas passionnés. Alors, pour moi, ça serait important qu’on apprenne des pays nordiques pour voir comment on s’y prend pour augmenter cette estime de soi pour cette population qui s’en va en formation professionnelle et technique.

Je souhaite, naturellement, beaucoup plus de fond en recherche appliquée. J’en veux deux fois plus, trois fois plus. Faudrait que ça augmente à chaque période de 3 à 5 ans parce que, quand on regarde les projets qu’ils font, quand on regarde les emplois qu’ils créent, comment ils stimulent l’innovation, comment ils transforment des façons de faire, il faut qu’il y ait plus de recherche appliquée au pays. Il faut qu’on crée des réseaux, aussi, pour mettre ces centres de recherche appliquée ensemble pour qu’ils puissent échanger.

Il faut aussi que nos programmes de mobilité étudiante soient accrus pour qu’on envoie plus d’étudiants outre-mer, vivre des expériences d’une semaine et deux semaines, qui vont transformer leur façon d’être, qui vont les aider à avoir plus confiance en eux et qui vont les appuyer pour le reste de leur carrière à cause d’une semaine ou deux où ils ont été dépaysés, puis où ils ont réussi et ils ont appris à se dépasser.

Voilà ce que je souhaite. Je vais finir en souhaitant une longue vie à Collèges et instituts Canada parce que c’est une organisation extraordinaire, avec une équipe du tonnerre. C’est une équipe qui sert des membres qui font une différence dans la vie des gens et dans leur communauté. Finalement, vous pouvez compter sur moi pour continuer à être votre championne et à défendre vos intérêts. Merci pour tout.

Amélie Cantin :

Merci Denise, et merci à tous ceux et celles qui se sont joint à nous pour cet épisode spécial consacré à notre bien-aimée présidente-directrice générale, Denise Amyot.

Avant de terminer, au nom de CICan et de ses membres, je voudrais prendre un moment pour exprimer nos plus sincères remerciements et notre profonde gratitude à Denise pour son leadership exceptionnel et son dévouement envers la croissance et l’innovation. L’impact de Denise sur cette organisation et sur l’ensemble du secteur aura été inestimable.

Denise, nous n’avons aucun doute que vous continuerez à marquer positivement tout ce que vous entreprendrez.

Pour nos auditeurs, le dernier jour de Denise à CICan sera le 8 décembre. Merci de votre appui ainsi que votre participation soutenue. Nous espérons que vous avez trouvé cet épisode aussi intéressant que nous.

En regardant vers l’avenir et en attendant avec impatience l’arrivée de notre nouvelle dirigeante, nous demeurons fermement engagés dans notre mission : renforcer le réseau des collèges et instituts et à créer un avenir meilleur pour les individus et les communautés.

Restez à l’écoute pour nos prochains épisodes où nous partagerons d’autres perspectives et discussions passionnantes. Merci encore !

20 septembre 2023

Balado: Le partenariat signifie que nous maximisons nos contributions à un changement durable (ODD 17)

Alors que nous approchons de la fin d’un projet unique de CICan : ImpAct, nous vous proposons une édition spéciale du balado pour réfléchir à ce qui vient par la suite.

En 2019, CICan a lancé ImpAct, une initiative nationale financée par la Fondation McConnell pour non seulement soutenir les valeurs et aspirations communes de ses membres, mais aussi pour renforcer la contribution du secteur des collèges et instituts au développement socioéconomique, au bien-être de la communauté et à un avenir durable.

Ce que nous appelons désormais l’approche ImpAct canalise les effets positifs de l’action collective pour aider le Canada à respecter ses engagements nationaux et internationaux à l’égard des ODD.

Nous en parlons !

À écouter sur : 

Judi Varga-Toth: Well then, welcome!

This month, we are nearing the end of a unique Colleges and Institutes Canada (CICan) project, the ImpAct project. This is the ideal time to reflect on what will come next. My name is Judi Varga-Toth, and I am the sustainable development ImpAct manager at CICan. I am joined today by two colleagues who took part in the project and who are directing project-related initiatives in their respective institutions. I’m very pleased to welcome Nathalie Guibord, Environmental and Sustainable Development Advisor at Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu. Hello, Nathalie. Also, Maya de Cardenas, an Environmental Advisor at Cégep Édouard-Montpetit. Hello, Maya.

Maya de Cardenas:

Hello, hello.

Judi Varga-Toth:

Well then, let’s begin with a short overview of the project. In 2019, CICan launched the ImpAct project. This cross-Canada initiative was funded by the McConnell Foundation, to not only support the shared values and aspirations of its members, but also to amplify the contribution of the college and institute sector to social and economic development, community well-being, and a sustainable future. So, it’s really a project about bringing CICan members together to maximize our collective impact, an objective that lies at the heart of all of CICan’s work.

The project which ran for five years because we did have quite a bit of success, lots of interest, and enthusiasm. All in all, the ImpAct project mobilized more than 90 of our colleges and CEGEPs to collaborate, to work together on various projects, initiatives, resources, and services related to the UN Sustainable Development Goals (SDGs). We now have nearly a third of CICan members, including both of your CEGEPs as signatories of the Global SDG Accord to amplify their own commitments to the SDGs and unleash their potential as changemakers.

The SDG Toolkit for Canadian Colleges and Institutes is an open educational resource that curates best practices in addressing economic, social, and environmental goals through an SDG lens. Overall, we can say that the project helped position CICan at the forefront of associations and thought leaders with respect to equity, diversity and inclusion and environmental sustainability. The “ImpAct” on the college and institute sector was incredible. So now what? Let’s dig in a little bit to get a better sense of what impact this project has had on two of our participating Member institutions.

But today, we’d also like to get a sense of the impact of your commitment in this initiative over the years. The questions I’m going to ask will provide some interesting responses in terms of the impact of your engagement with the SDGs, with your colleagues, during the ImpAct project.

So first of all, as I mentioned, it’s a project funded by the McConnell Foundation and it enabled us to support our members, either financially or in terms of expertise, or with communities of practice. So, we had an opportunity to exchange ideas and take things further, I would hope, in that area. So, my first question, perhaps I’ll start with Nathalie, seeing as you were part of one of the McConnell project working groups. What did your institution accomplish in connection with this initiative over the past five years?

Nathalie Guibord:

Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu took part in various recurring meetings during the entire project, with six other Canadian colleges. We worked together to reduce our greenhouse gas emissions, shared various types of information that really enabled us to help each other with our efforts. The meetings were very, very regular, every two weeks. That enabled us to create a group effect, to get to know each other better, work well as a team with a shared goal in mind, which we also determined as a team. We also helped CICan, I believe, to obtain funding, sometimes for certain projects that could then help colleges, including us. So, it’s a little bit like a virtuous circle, I’d say, that’s what we accomplished with CICan was team work to promote the sustainable development goals, and helping others move forward with their efforts. So, I’d say that’s something that we accomplished during the ImpAct project.

Judi Varga-Toth:

Perfect! Super, thank you! Yes, so Maya, I know that your involvement was somewhat different, at a different level, but how would you respond to this question? How did your institution, your CEGEP manage to move forward with that project?

Maya de Cardenas:

Yes, my response will be somewhat different from Nathalie’s. In fact, I think that everything started, Judi, when you got your hands on Édouard-Montpetit’s sustainable development policy. You approached me after you read the policy and asked me to join the collaboration committee, which participated in the creation of the toolbox, as Nathalie did as well, I think. So, for me, it was the first approach. It was my first encounter with CICan. Afterwards, the executive director of the CEGEP, Mr. Sylvain Lambert, was invited to become a member. I hope I get that committee’s name right there, you can always correct me, Judi. He was invited to be a member of the Presidents’ and Directors’ Committee on Sustainability. Needless to say, he accepted that invitation in connection with the ImpAct project and in that context, with myself on the committee and himself on his committee as well, we put some pressure on the CEGEP to sign the SDG agreement, which it did. Following that, I also worked with you, Judi and Carole Villeneuve, the director general of the Quebec Space for Consultation on Responsible Procurement Practices, known by its French acronym ECPAR, a Quebec-based organization that specializes in responsible procurement.

Along with Ms. Villeneuve, we organized a workshop to provide training on responsible procurement and to demystify the concept. So that was the type of action that I had to do, manifesting my collaboration with CICan in connection with the project and at a more practical level, if I were to provide an example. Last March, during the first National SDG week, I organized a tour for the signing of the SDG agreement. Mr. Lambert had signed on behalf of the CEGEP. And I approached various entities, including the municipal theatre, Édouard-Montpetit’s Coopsco, the student cafeteria and the CEGEP Foundation, all of which signed in connection with a project that in fact is a collaboration on SDG best practices. So, in my case, there are lots of activities that were carried out, but that weren’t named. But I’d say from a more macro point of view, the impact of my meeting with you, Judi, with the work groups as well, led to the signing of the SDG agreement.

Judi Varga-Toth:

Perfect! That’s super! Thanks, Maya. Your description got me thinking. Perhaps Nathalie you could just speak for a moment about your contest. That wonderful contest that you started up and the support you received and the collaboration that you were offered in that regard.

Nathalie Guibord:

Basically, the Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu organized the first intercollegiate contest, known as “Deviens l’écho responsable de ton domaine d’études” (Become the Responsible Echo of Your Field of Studies). During that contest, students were asked to express their views on an environmental or sustainable development topic that they would like to see discussed in their program. So, for example, if I am a mechanical engineering student and I think eco-design should be discussed in my program, I would put together a 90-second video clip and I would express my interest in that topic. So, the objective behind that contest was to get students thinking about which environmental or sustainable development issues they would like to see discussed in their academic programs, and also perhaps to help instructors to have opportunities to add topics like that to their courses. Plus, CICan supported us with that project by providing $5,000 in financial aid. So, we really got our first edition up and running with CICan’s help, and the contest has been held every year since then.

Judi Varga-Toth:

Super, perfect! Thanks. Well, our second question has to do with the SDGs. The SDGs were put together in connection with the United Nation 2030 Agenda. Today, we’re in 2023, and we’re halfway there, we’ve covered half the distance, and we have seven years left to accomplish these quite ambitious goals. As a network of more than 140 colleges, institutes, and CEGEPs across Canada, what can we do collectively or individually to ensure that our actions contribute to positive change? What can we do, or do better? We know that we have contests, we have signing tours. What can we do to speed up our progress a little by 2030?

Nathalie Guibord:

I think that colleges and institutes can really act as an eco-citizenship point of reference and can really educate their communities about sustainable development. Because all the knowledge, all the expertise taught to students in line with sustainable development, all that will have a really important long-term impact. Because when you have students that graduate when they’re 20 years old, for example, with academic knowledge regarding SDGs, they will be working for 35 years with that knowledge. That’s what will ensure that, at the collective level, that there will be an incredible impact. And definitely, if all colleges work together to promote the SDGs in the community, there will certainly be notable positive changes in Canada. At the individual level, I think that all colleges are able to promote the SDGs. But, depending on the reality and the community, there are often differences between certain regional urban colleges in terms of the communities that we could have. So, individually, I think the colleges are capable, with the SDGs, of finding suitable strategies, that are specific to them, to promote and advance the SDGs in Canada.

Judi Varga-Toth:

Yes, thank you, Nathalie. Maya?

Maya de Cardenas:

I will expand on, or perhaps repeat what Nathalie just said. I think that individually, each institution of higher learning should make it a governance issue, first and foremost. In other words, the decision makers, managers, and executive directors of our CEGEPs must take a stand, they must undertake to comply with the SDGs and to really treat them as goals for their institution. That way, for me, an institution can become a role model and can reduce its environmental footprint, the environmental footprint of its operations. I’m thinking of building management, waste management, responsible procurement, everything that involves the operations of CEGEPs like ours. I’m saying CEGEP because we’re in Quebec, but colleges or institutes as well, they do have the same structures, and they’re just as important. We’re talking more and more about integrating environmental education. In all academic programs, we’re creating consistency. What we’re going to do in operational terms will be addressed in the classroom and will have a direct impact on how waste is managed, for example. We must keep in mind that our primary mission, as a teaching institution, is pedagogy and teaching. That is of crucial importance if we really wish to achieve the SDGs and to have a positive impact on the fight against climate change from a collective viewpoint. I think we have an interest in bringing the networks together. That’s what I find very interesting about the collaboration with CICan. In addition, I’m going to dive into a question that wasn’t mentioned. In the end, what has my institution gained? In fact, it’s my view of the rest of Canada, of other practices, because I have a network in Quebec, but we’re uniting these networks so we can speak with one voice, a voice that can reach far, that can be heard in dealings with our governments, in dealings with government departments. And I find that this collaboration with CICan, with the project, specifically ImpAct, it could help us to join forces and take a political stand with a view to request real changes. So, I find that we’re very well placed when we work in a school to change people’s behaviour. There you have it.

Judi Varga-Toth:

Thank you, thank you, that’s super! You know, both of you are inspirational, it’s really a great pleasure to work with you. And I hope that even though it’s the end of the project, officially, I think we’ve already established how well we work together. Now I’d like to get a little more specific. So, this famous SDG toolbox, Maya, you were there when the idea was initiated, in the end, as well as the structure, and how this toolbox was going to be filled with useful case studies. And afterwards, I think Nathalie and you both have examples. You have examples of activities and initiatives that you have carried out. So, the toolbox is there to inspire, to guide and inspire people. So, have you had a chance to share the toolbox or to use it with your colleagues or to mention it to your students, or have you found other ways to integrate the content into your day-to-day activities?

Maya de Cardenas:

I’m going to be very honest with you. I really enjoyed collaborating on this toolbox creation exercise because I think it was what I needed to begin to use the SDGs. Because for my part, what I’ve been doing at Cégep Édouard-Montpetit over the past 15 years is organizing; now there’s two of us, I have a colleague who works on these projects with me. I organize thematic weeks, such as Bike to My CEGEP Week, Quebec Waste Reduction Week. I’m also working on First Peoples Week. So various major themes to which I’ve never really linked the SDGs. That’s something I began to do thanks to the collaboration work, plus the community of sharing that came with the toolbox. And as you were saying, Judi, it’s a question of having inspirational ideas and also confirming my work so we can compare things with other institutions outside Quebec. Because as I was saying earlier, I am quite well connected with my colleagues. Nathalie and I, we see each other quite often. Now I can see what’s happening in British Columbia, what’s happening in Ontario. How things are articulated, which themes are addressed annually as well. So, I think that’s how I was inspired or comforted as well in my choice of day-to-day activities. To circle back to your question, I’m learning to make more direct links to the SDGs which, inevitably, are found in almost all my activities because it’s all about reducing our environmental footprint, our impact, about reducing greenhouse gas emissions. We’re talking about food, about poverty, about access to education. So, you know, the SDGs are omnipresent. I’m learning to promote them as part of my activities.

Judi Varga-Toth:

Perfect. Thank you, Maya. Nathalie?

Nathalie Guibord:

From another perspective, I find the SDG toolbox is very interesting because it obviously gives us lots of ideas about what’s being done elsewhere, but sometimes it’s our turn to organize certain activities, and often we start from scratch because they’re activities that we’ve never done before. So, at that point, the interesting thing is that we know that another college has already worked on a given issue, so we can contact that college to find out what the strong points are, what kinds of things they’ve done and what they recommend not doing—that’s all very important. So, to give an example of what’s happening this year, the Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu will be organizing for the very first time an institutional eco-citizenship week. And in the toolbox, we saw that the Cégep du Vieux-Montréal organized a citizenship week back in 2021. So that’s great, and if I have any questions on the strong or weak points, I just have to reach out to my colleague at the Cégep du Vieux-Montréal, and she will definitely give me information that will help me to ensure that the week leads to lots of community mobilization. Because sometimes we do thematic weeks, and she can talk about that. But you know, there’s a mobilization objective behind all that. Sometimes mobilization is a difficult issue. So, it’s interesting to speak with other colleges and to see how they approached it, how they were successful. I think the SDG toolbox really is relevant for exactly that reason. Finding a bunch of ideas when you’re coming up short, but often there’s no shortage of ideas. It’s mostly about how to implement them, knowing what others did with them. So, it’s really interesting for that reason.

Judi Varga-Toth:

Yes, thanks a lot, I also found that when looking at how far we’ve traveled together, all these institutions, almost 100 of them, that took part in various aspects of this project and seeing how you inspire each other. And you definitely inspire us. As Nathalie said at the beginning, through your work, you inspired us to look for other funding sources. So, I really think that it’s because of what you brought to that. You translated that inspiration into funding applications that were approved in the end. And as you were saying, now we can give back to the college system and continue those efforts. The inspiration continues because we know very well that the world needs it. And so, we have seven more years. The project as such officially ended after five years. But I think, for example, that through this community of practice that you were mentioning, Maya, and of which you are co-president, we continue to meet regularly for inspiration, to share our initiatives, even our failures in fact, but sometimes simply to help others avoid the same problems. So finally, I will ask the big question: what advice would you give to other CEGEPs and colleges that would like to be a source of inspiration, to celebrate, to promote the SDGs on campus? What would you tell them as inspiration for the future? Nathalie, this time.

Nathalie Guibord:

In all that, what I found with CICan that was very, very positive in that project, were all the opportunities to network together, because colleges want to network but if there’s no structure to allow it, then it’s definitely not easy. So, if I had to advise other colleges, I would tell them to join the network, to take part in the activities that allow us to network. Because for me, that’s what gives us our momentum. I find that, when it comes to sustainable development, I don’t get the feeling that we’re in competition, but rather that we are all working together in pursuit of the same goal. Against that backdrop, networking is super-interesting. So, I think that, you know, we talk to each other, we’re colleges, but working with collegiality means working as a team, working together towards the same goal. So that would be the main advice I’d give.

Judi Varga-Toth:

Yes, that’s perfect. Nathalie, thank you. Maya, would you like to add anything?

Maya de Cardenas:

I’m very much in agreement. You know, we were saying that participating and being a member of CICan is important, but surely there are other organizations or even certifications that could motivate an institution of higher learning to adopt a sustainable development approach. There are tools available. We were talking about the toolbox, but there are several other tools, for example with CICan. Various reports have been published, the idea of finding mentors too, forging community links, or provincial or interprovincial links, which most of your projects enabled us to do. And I’d say to keep in mind the need to enjoy what we’re doing. I find it’s very important to have fun, to have an opportunity to work with students who have lots of imagination, who want to save the world, who have lots of existential questions. I find that’s a very enriching driver that can be very beneficial. So that’s what I’d add.

Judi Varga-Toth:

Perfect! Well, thank you very much. What you’ve shared is really excellent. I think that it’s our strength, collaborating enables us to do these things. We’re really the largest higher education sector in Canada. We really represent an enormous community of students, instructors, and employees. Together, our impact may be even bigger if we work together because we know there is strength in numbers and that’s how we can really help each other. So, thank you also for having dedicated these 30 minutes to CICan to share your perspectives on this project. We’ve been working together for nearly five years on topics that all three of us care about, as do our colleagues across Canada, as you said. And so, I’m looking forward to continuing this fine work together. I know I’ll be coming to see you in the near future as well, to see how we can continue to strengthen each other. Thank you very much to Nathalie Guibord of Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu and to Maya de Cardenas of Cégep Édouard-Montpetit for your contributions today. We have collaborated for the past five years and CICan is very proud of what we have done in terms of the SDGs. But all of this is only possible because we have fantastic members like you. Because otherwise, here in Ottawa, we couldn’t do everything on our own. Thank you very much. We are going to continue with the National study week, which is coming up in March 2024. And finally, day in, day out, colleges and CEGEPs are demonstrating that collective action is helping to bring about positive changes for people and the planet. We are very proud to note that CICan’s Canada-wide and international programs are each linked to at least two or three of the 17 SDGs. So we are going to continue traveling this road together for another seven years. And I thank you again Maya and Nathalie, see you next time!

Judi Varga-Toth :

Bon. Alors bienvenue!

Ce mois-ci, nous approchons la fin d’un projet unique de Collèges et instituts Canada. Le projet ImpAct. C’est le moment idéal pour réfléchir à ce qui vient par la suite. Je m’appelle Judi Varga-Toth et je suis la gestionnaire ImpAct du développement durable à CICan. Je suis accompagnée aujourd’hui de deux collègues qui ont participé au projet et qui dirigent des initiatives liées au projet dans leurs établissements respectifs. Donc très contente d’accueillir Nathalie Guibord, conseillère en environnement et en développement durable au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu. Bonjour Nathalie! Et Maya de Cardenas, conseillère en environnement au Cégep Édouard-Montpetit. Bonjour Maya!

Maya De Cardenas :

Bonjour, Bonjour.

Judi Varga-Toth :

Bon alors pour commencer, un petit historique du projet. Donc, en 2019, CICan a lancé le projet ImpAct. Une initiative pancanadienne financée par la Fondation McConnell, pour non seulement soutenir les valeurs et les aspirations communes de nos membres, mais aussi pour renforcer la contribution du secteur des collèges et cégeps au développement socioéconomique, au bienêtre de la communauté et à un avenir durable. Donc il s’agit d’un projet visant à maximiser notre impact collectif, un objectif qui est au cœur de tout le travail de CICan. Donc. Les faits marquants de ce projet qui s’est étalé finalement sur cinq ans. Parce que bon, on avait quand même beaucoup de succès, beaucoup d’intérêt, beaucoup d’enthousiasme envers cette thématique-là. Donc, au total, le projet ImpAct a mobilisé plus de 90 de nos collèges et cégeps à collaborer, à travailler ensemble sur divers projets, initiatives, ressources et services liés aux ODD. Près d’un tiers des membres de CICan ont aussi signé l’accord sur les ODD, entre autres, vos deux cégeps aussi. Et tout ça pour renforcer votre engagement, notre engagement en faveur de ces objectifs et de libérer leur, votre potentiel en tant qu’acteur de changement. La boîte à outils ODD – dont aussi vous avez participé à soit la création de la boîte, ou bien avec des exemples d’études de cas – a été créée pour réunir des bonnes pratiques pour aborder nos objectifs économiques, sociaux et environnementaux, dans cette perspective de développement durable. Et il faut dire que dans l’ensemble, nous pouvons dire que le projet a contribué [à placer] CICan au premier rang des associations et des leaders d’opinion en matière de développement durable.

Mais aujourd’hui, on aimerait comprendre aussi l’impact de votre engagement dans cette initiative au cours des années, donc les questions que je vais vous poser vont susciter des belles réponses par rapport à comment vous avez cheminé avec les ODD, avec vos collègues à travers ce projet, comment ça a eu un impact, ce fameux projet ImpAct.

Donc tout d’abord, comme j’ai mentionné, c’est un projet financé par la Fondation McConnell qui nous a permis de soutenir nos membres soit avec de l’argent ou avec de l’expertise, ou avec des communautés de pratique qui nous a permis de s’échanger et d’aller plus loin, espérons-le, dans ce domaine-là. Donc, ma première question, puis je vais commencer peut-être avec Nathalie, comme tu as fait partie d’un des groupes de travail du projet McConnell, qu’est-ce que votre établissement a accompli dans le cadre de cette initiative depuis presque cinq ans maintenant?

Nathalie Guibord :

Au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu, on a participé à plusieurs réunions, vraiment des réunions régulières durant toute la durée du projet, avec six autres collèges canadiens. Puis nous avons travaillé en commun à réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Nous avons partagé différentes informations qui nous ont permis vraiment de nous entraider dans nos démarches. C’étaient des réunions très, très régulières aux deux semaines, ça nous a permis de créer un effet de groupe, de bien se connaître, de bien travailler en équipe, toujours dans un objectif commun que nous avons déterminé aussi en équipe. Puis nous avons aussi aidé CICan, je crois, à obtenir du financement parfois pour certains projets qui pouvaient ensuite aider les collèges, dont nous faisons partie. Alors, c’est un peu comme un cercle vertueux, je dirais qu’est-ce qu’on a accompli avec CICan dans ce cadre-là, parce que, dans le fond, on travaille en équipe pour faire avancer le développement durable, mais ça nous revient, puis on permet à d’autres aussi de progresser. Alors, je dirais que c’est quelque chose qu’on a accompli durant le projet ImpAct.

Judi Varga-Toth :

Parfait! Super, merci! Oui, et donc Maya, je sais que ton implication a été un peu différente à un différent niveau, mais comment est-ce que tu répondrais à cette question? Comment est-ce que ton établissement, ton cégep, a pu aller de l’avant dans le cadre de ce projet-là?

Maya De Cardenas :

Oui, ça va être une réponse un peu différente de Nathalie. Moi en fait, je pense que tout a commencé, Judi, quand tu as mis la main sur la politique de développement durable du Cégep Édouard-Montpetit et que tu m’as approchée après la lecture afin que je me joigne au comité de collaboration qui a participé, je pense, comme Nathalie aussi, à la création de la boîte à outils. Donc pour moi, c’était une première approche. C’était une première rencontre avec Collèges et instituts Canada. Quelque temps après, le directeur général du cégep, monsieur Sylvain Lambert, a été invité à devenir membre. Et là, j’espère que j’ai le nom, le bon nom. Tu me corrigeras peut-être, Judi. Il a été invité à être membre du Comité des présidents et directeurs généraux sur la durabilité. Une invitation qu’il a acceptée, bien sûr, dans le cadre du projet ImpAct et dans ce contexte-là, avec moi sur le comité et lui aussi sur son comité, on a un peu insisté afin que le cégep signe l’accord des ODD, ce qu’il a fait. Ensuite de ça, j’ai aussi travaillé avec toi, Judi et Carole Villeneuve, la directrice générale de l’Espace québécois de concertation sur les pratiques d’approvisionnement responsable, qu’on appelle l’ECPAR, un organisme québécois qui se spécialise sur l’approvisionnement responsable.

On a organisé avec madame Villeneuve un atelier pour justement former, démystifier l’approvisionnement responsable. Donc c’est le type d’action que j’ai eu à faire, des manifestations de ma collaboration avec Collège et instituts Canada dans le cadre du projet et au niveau plus pratique, si j’ai un cas à donner, en mars dernier, lors de la première semaine pancanadienne des ODD – les objectifs de développement durable –, j’ai organisé une tournée de signature de l’accord des ODD. Donc, monsieur Lambert avait signé au nom du cégep. Et là, j’ai approché diverses instances, le théâtre de la Ville, la Coopsco Édouard-Montpetit, la cafétéria Café étudiant, Fondation du Cégep a eux-mêmes signé dans le cadre d’un projet en fait, qui est une collaboration sur les bonnes pratiques des ODD. Donc, dans mon cas, il y a beaucoup d’activités qui ont été faites, qui ne sont pas nommées, mais je dirais, d’un point de vue plus macro, l’impact de ma rencontre avec toi, Judi, avec les groupes aussi de travail, a mené à la signature de l’accord des ODD.

Judi Varga-Toth :

Parfait! C’est super! Merci Maya. Ça me fait penser en décrivant ça. Peut-être, Nathalie, tu pourrais juste parler pour un moment de votre concours. Le beau concours que tu as démarré et le soutien que tu as eu et la collaboration qu’on a pu t’offrir dans ce cadre-là.

Nathalie Guibord :

Effectivement, dans le fond, au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu, on a organisé un premier concours intercollégial qui s’appelle « Deviens l’écho responsable de ton domaine d’études ». Dans ce concours-là, ce qu’on demande aux étudiants, c’est de s’exprimer sur un sujet en environnement ou en développement durable qu’ils aimeraient entendre parler dans le cadre de leurs études. Donc, par exemple, si je suis un étudiant en génie mécanique, puis que je trouve qu’on devrait me parler d’écoconception durant mes études, alors je réalise simplement une capsule d’une minute et demie, une capsule vidéo, puis j’exprime cet intérêt envers ce sujet-là. Donc, l’objectif derrière ce concours-là, c’était justement d’amener les étudiants à réfléchir de quels enjeux environnementaux ou de développement durable qu’ils souhaiteraient entendre parler dans leur programme d’études, puis aussi d’aider peut-être les enseignants à avoir des occasions d’ajouter des sujets comme ceux-là dans leurs dans leurs cours, puis Collèges et instituts Canada nous a appuyés dans ce projet-là en nous donnant une aide financière de 5 000 $. Donc, on a pu vraiment partir notre première édition avec l’aide de CICan, puis c’est un concours qui revient, là, chaque année depuis ce temps-là.

Judi Varga-Toth :

Super parfait! Merci. Bon alors la deuxième question que nous avons, ça touche sur les ODD. Donc les ODD ont été élaborés dans le cadre de l’Agenda 2030 des Nations Unies. Aujourd’hui, nous sommes en 2023, donc nous sommes à la moitié, nous avons franchi la moitié du chemin et il nous reste que sept ans pour atteindre ces objectifs assez ambitieux. En tant que réseau de plus de 140 collèges, instituts, cégeps à travers le Canada, que pouvons-nous faire collectivement et/ou individuellement pour nous assurer que nos actions contribuent au changement positif? Que peut-on faire, peut-être, de plus? On sait qu’on a des concours, on a des tournées de signatures, que peut-on faire pour accélérer un peu nos progrès d’ici 2030?

Nathalie Guibord :

Je pense que les collèges et les instituts peuvent vraiment agir comme une référence en écocitoyenneté puis vraiment éduquer leur communauté au développement durable. Parce que les connaissances, tous les savoir-être, les savoir-faire qui sont enseignés en lien avec le développement durable auprès des étudiants, c’est ça qui va avoir un impact vraiment important à long terme. Parce que quand on a un étudiant qui gradue à 20 ans, par exemple, avec un bagage relatif aux objectifs de développement durable, il va travailler pendant 35 ans avec ce bagage-là. Donc, c’est ce qui va faire en sorte, au niveau collectif, qu’on va avoir un impact incroyable. Puis c’est sûr que, si l’ensemble des collèges travaillent de concert à promouvoir les objectifs de développement durable dans la communauté, et forcément, il va y avoir des changements positifs notables au Canada. Puis au niveau individuel, je pense que tous les collèges sont en mesure de promouvoir les objectifs de développement durable. Mais en fonction de sa réalité et de sa communauté. Souvent, on a des différences entre certains collèges régionaux, urbains, selon les communautés que nous pouvons avoir. Alors, individuellement, je pense que les collèges sont capables, avec les objectifs de développement durable, de trouver des stratégies qui leur ressemblent, qui sont propres à eux pour le promouvoir et faire avancer encore une fois, là, les objectifs de développement durable au Canada.

Judi Varga-Toth :

Oui, merci Nathalie. Maya?

Maya De Cardenas :

Je vais compléter un peu peut être répéter ce que Nathalie vient de dire. Je pense qu’individuellement, chaque établissement d’enseignement supérieur doit s’engager d’abord et avant tout un enjeu de gouvernance. C’est-à-dire que les décideurs, les dirigeants, les directeurs, directrices de nos cégeps doit avoir une posture qui s’engage à respecter les ODD, en faire réellement des objectifs pour leurs établissements. De cette manière-là, pour moi, un établissement peut devenir un modèle, réduire son empreinte écologique, l’empreinte écologique de ses opérations et là, je pense à la gestion des bâtiments, la gestion des matières résiduelles, l’approvisionnement responsable, tout ce qui est l’opérationnalisation de cégeps comme les nôtres. Là, je dis cégep parce qu’on est au Québec, mais un collège, un institut aussi, on a quand même les mêmes structures, mais c’est tout aussi important. Et ça, on en parle de plus en plus d’intégrer l’éducation relative à l’environnement dans tous les cursus scolaires, on crée une cohérence. Ce qu’on va faire au niveau des opérations va être abordé dans les salles de classe, va avoir une incidence directe sur la gestion des matières résiduelles, par exemple. Il ne faut pas oublier que notre mission première, quand on est un établissement d’enseignement, c’est la pédagogie, c’est l’enseignement et c’est d’une importance capitale si on veut vraiment atteindre les objectifs de développement durable pour justement avoir une incidence positive sur la lutte aux changements climatiques. D’un point de vue collectif, moi je pense que on a intérêt à réunir les réseaux. C’est ce que je trouve de très intéressant avec la collaboration avec Collèges et instituts Canada. D’ailleurs, je vais faire du pouce sur une question qui n’a pas été nommée finalement. Mais tu sais, qu’est-ce que mon établissement a gagné? En fait, c’est le regard que j’ai porté sur le reste du Canada, sur d’autres pratiques, parce que j’ai un réseau au Québec, mais c’est qu’on unisse ces réseaux afin qu’on devienne une voix, une voix qui peut porter, être entendue auprès de nos gouvernements, auprès des ministères. Puis ça, je trouve que cette collaboration avec CICan, avec le projet, justement, ImpAct, ça pourrait nous permettre d’unir nos forces et d’avoir une posture politique pour réellement demander des changements. Donc je trouve que on est très bien placé quand on travaille dans une école pour favoriser le changement de comportement. Alors voilà.

Judi Varga-Toth :

Merci, merci, c’est super! Effectivement, vous êtes toutes les deux inspirantes, c’est vraiment un grand plaisir de travailler avec vous. Puis j’espère que même si c’est la fin du projet, officiellement, je pense qu’on a déjà bien établi nos façons de travailler ensemble. Donc j’aimerais passer un peu sur le concret. Donc cette fameuse boîte à outils ODD, donc Maya tu as été là pour l’établissement de cette idée finalement et de la structure, et de comment on allait remplir cette boîte à outils avec des études de cas utiles, et puis après, je crois, Nathalie, vous avez des exemples toutes les deux. Vous avez des exemples d’activités et d’initiatives que vous avez faites. Donc la boîte à outils est là pour inspirer, finalement pour guider et inspirer les gens. Donc, est-ce que vous avez eu la chance de partager la boîte à outils, de l’utiliser avec vos collègues ou le mentionner à vos étudiants, ou vous avez trouvé d’autres façons d’intégrer le contenu dans ce que vous faites dans le jour, le jour?

Maya De Cardenas :

Moi vraiment, je vais être très honnête, j’ai beaucoup aimé collaborer à cet exercice de création de la boîte à outils parce que je pense que c’est ce que j’avais de besoin pour commencer à utiliser les ODD. Parce que pour ma part, ce que je fais depuis quinze ans à Edouard, c’est que j’organise et maintenant nous sommes deux. J’ai une collègue qui travaille sur ces projets avec moi. J’organise des semaines thématiques : la semaine de mon cégep à vélo, la Semaine québécoise de réduction des déchets. Je travaille aussi la semaine des premiers peuples, donc plusieurs grandes thématiques auxquelles je n’ai jamais vraiment attaché les ODD. Un exercice que j’ai commencé à faire grâce au travail que j’ai fait au niveau de la collaboration, puis de la communauté de partage qui est venue en fait avec la boîte à outils. Et comme tu le disais, Judi, c’est d’avoir des idées inspirantes et c’est aussi de confirmer aussi mon travail en fait, de pouvoir comparer avec d’autres établissements ailleurs qu’au Québec. Parce que comme je le disais plus tôt, je suis pas mal connectée avec mes collègues. Nathalie et moi, on se voit quand même à certaines fréquences. Là, c’était de voir ce qui se passe en Colombie-Britannique, qu’est ce qui se passe en Ontario. Comment ils articulent, quels sont les choix des thématiques abordées aussi annuellement. Donc ça, je pense que c’est là où j’ai été inspirée ou réconfortée aussi dans mes choix d’activités au quotidien. Pour revenir un peu à ta question, j’apprends à faire des liens plus directs avec les ODD qui inévitablement se retrouvent dans presque toutes mes activités puisqu’il s’agit de réduire notre empreinte écologique, notre impact, la réduction des gaz à effet de serre. On parle d’alimentation, on parle de pauvreté, d’accès à l’éducation. Donc tu sais, en fait, les ODD sont omniprésents. J’apprends à les mettre de l’avant à travers mes activités.

Judi Varga-Toth :

Parfait. Merci Maya. Nathalie?

Nathalie Guibord :

Et d’un autre côté, je trouve que la boîte à outils des ODD, c’est très intéressant parce que ça nous donne évidemment beaucoup d’idées sur ce qui se fait ailleurs, mais aussi des fois, c’est que nous, on veut organiser certaines activités, puis souvent on part de zéro parce que des fois c’est des activités qu’on n’a jamais faites. Alors à ce moment-là, ce qui est intéressant, c’est qu’on sait que le collège a déjà travaillé sur telle thématique, puis ça nous permet d’entrer aussi en contact avec ces collèges-là pour savoir un peu c’est quoi les points forts, c’est quoi les choses qu’ils ont faites puis qu’ils ne recommandent pas aussi, c’est bien important. Fait que, comme, je donne un exemple, cette année, le Cégep Saint-Jean va organiser pour la première fois une semaine institutionnelle de l’écocitoyenneté. Puis dans la boîte à outils ben tu sais, on voyait clairement que le Cégep du Vieux-Montréal a organisé une semaine de la citoyenneté en 2021. Donc moi, ce que ça me dit, ben c’est ok, mais si j’ai des questions sur les points forts, les points faibles, j’ai juste à communiquer avec ma collègue du Cégep du Vieux-Montréal, puis elle va sûrement pouvoir me donner des informations pour m’aider à faire que cette semaine-là soit une semaine très, euh, qui amène beaucoup de mobilisation auprès de la communauté. Parce que des fois on fait des semaines thématiques, mais elle en parle. Mais tu sais, il y a un objectif de mobilisation derrière tout ça. Puis des fois c’est un aspect qui est difficile, la mobilisation. Alors, c’est intéressant de parler avec d’autres collèges, voir comment ils l’ont approché, comment ils ont eu des réussites. Je pense que la boîte à outils des ODD, c’est vraiment pertinent pour exactement ça. Trouver un paquet d’idées quand on en manque, mais souvent on n’en manque pas d’idées, c’est beaucoup pour [voir] comment les mettre en œuvre, savoir comment les autres les ont faites. Alors c’est super intéressant pour ça.

Judi Varga-Toth :

Ouais ben merci beaucoup, j’ai trouvé moi aussi en regardant comment on a cheminé ensemble, tous ces établissements, quasiment presque 100, qui ont participé à différents aspects de ce projet, et de voir comment vous vous inspirez les uns les autres. Et c’est sûr que vous nous inspirez. Et comme tu avais dit Nathalie au début, effectivement, par le biais de votre travail, vous nous avez inspirés à aller chercher d’autres financements. Et donc, je crois vraiment que c’est à cause de ce que vous, vous avez amené à CICan qu’on a pu, disons, traduire cette inspiration en demandes de financement qu’on a finalement eu. Et comme tu le dis, qu’on peut maintenant redonner et remettre dans le système collégial pour continuer cette inspiration continue parce qu’on sait très bien que le monde en a besoin. Et donc on a sept ans encore. Le projet comme tel officiellement a pris fin après cinq ans. Mais je crois que, par le biais, par exemple, de cette communauté de pratique dont tu mentionnais Maya et dont tu es coprésidente, qu’on continue à se rencontrer régulièrement pour s’inspirer, pour se partager nos, nos initiatives, nos échecs, des fois oui, mais tout simplement pour aider les autres à éviter les mêmes, les mêmes problèmes, des fois. Donc finalement, je vais poser la grande question : c’est quel conseil donneriez-vous à d’autres collèges, cégep désireux d’être une source d’inspiration, de célébrer, de faire progresser les ODD sur leur campus? Qu’est-ce que vous pourriez leur dire comme inspiration pour l’avenir? Nathalie, cette fois-ci.

Nathalie Guibord :

Dans tout ça, ce que j’ai trouvé avec Collèges et instituts Canada, qui était très, très positif dans ce projet-là, c’était toutes les occasions qu’on nous a permis de réseauter ensemble, parce que les collèges, on veut réseauter, mais si on n’a pas une structure qui facilite ce réseautage-là, forcément, c’est pas facile. Alors, si j’avais un conseil à donner aux autres collèges, c’est de faire partie du réseau, de faire partie des activités qui nous permettent de réseauter. Parce que pour moi, c’est ce qui nous fait avancer le plus. Je trouve que, en matière de développement durable, je n’ai pas ressenti que nous sommes en compétition, mais plutôt que nous travaillons tout le monde de concert avec un même objectif. Dans ce contexte-là, le réseautage est super intéressant. Alors je pense que, tu sais, on parle, on est des collèges, mais travailler en collégialité, c’est justement de travailler en équipe, c’est de travailler ensemble avec un même objectif. Alors ça serait le grand conseil que je donnerais. C’est celui-là.

Judi Varga-Toth :

Ouais, c’est parfait. Nathalie Merci Maya. Qu’est-ce que tu rajouterais?

Maya de Cardenas :

Ben moi je suis tout à fait d’accord. Tu sais, on disait que de participer, d’être membre de Collèges et instituts Canada, mais il y a sûrement aussi d’autres, d’autres organisations ou même certifications qui pourraient motiver un établissement d’enseignement supérieur à s’engager dans une démarche de développement durable. Il y a des outils disponibles. On parlait de la boîte à outils, mais il y a plusieurs autres outils, par exemple avec Collèges et instituts Canada, qui existent. Il y a des rapports aussi qui ont été émis, l’idée de trouver des mentors aussi, de créer des liens dans sa communauté, dans sa province même entre les provinces, ce que nous permet de faire la plupart de vos projets. Puis je dirais, de garder toujours en tête de s’amuser dans ce que l’on fait. Je trouve que c’est tellement important d’avoir du plaisir, de la chance de travailler avec des étudiants qui ont beaucoup d’imagination, qui ont envie souvent de refaire le monde, qui ont plein de questions existentielles. Je trouve que c’est un moteur hyper enrichissant dont on peut profiter. Donc c’est ce que j’ajouterais.

Judi Varga-Toth :

Parfait! Ben merci beaucoup! C’est vraiment excellent ce que vous avez partagé. Je crois qu’effectivement, c’est notre force de collaborer qui nous permet, on est vraiment le plus grand secteur d’études supérieures au Canada. On représente vraiment une énorme collectivité d’étudiants, d’enseignants, d’employés. Ensemble, notre impact peut être encore plus grand et impactante si on travaille ensemble, parce qu’on sait que l’union fait la force et c’est vraiment comme ça qu’on peut s’entraider. Donc merci aussi d’avoir donné cette petite demi-heure encore à CICan pour partager vos perspectives sur ce projet. On travaille ensemble finalement depuis quasiment cinq ans sur des sujets qui nous tiennent à cœur toutes les trois et nos collègues comme vous l’avez dit partout au Canada. Et donc j’ai hâte de continuer ce beau travail ensemble. Je sais que je viendrai vous voir sous peu aussi, justement pour voir comment on peut continuer à se renforcer les uns les autres. Donc merci beaucoup à Nathalie Guibord du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu et Maya de Cardenas, du Cégep Édouard-Montpetit, pour votre contribution aujourd’hui, mais tout au long des cinq années que nous avons collaboré. Et CICan est très fière de ce que nous avons fait par rapport aux ODD. Mais c’est tout possible seulement parce qu’on a des membres fantastiques comme vous. Parce que sinon, ici à Ottawa, on ne peut pas faire ça tout seul. Donc merci beaucoup. Nous allons continuer avec la semaine pancanadienne des ODD qui s’en vient encore au mois de mars. Et finalement, toutes les journées, les collèges et les cégeps démontrent que l’action collective contribue à des changements positifs pour les gens et la planète. Et c’est avec une immense fierté que nous pouvons affirmer que les programmes de CICan, pancanadiens et internationaux, sont tous liés à au moins deux ou trois des 17 ODD. Et donc nous allons poursuivre ce beau chemin ensemble pour encore sept ans. Et je vous remercie encore une fois beaucoup Maya et Nathalie. À la prochaine!

18 septembre 2023

Actions locales, impact mondial : le Défi ImpAct-climat de CICan (et au-delà)

Nombreux sont les défis auxquels le monde est confronté, en première ligne desquels se trouvent les changements climatiques. Pour insuffler de l’espoir et stimuler la recherche de solutions, il est fondamental de pouvoir établir un lien entre actions locales et objectifs mondiaux. Cette notion est au cœur de la Semaine des Objectifs mondiaux et inaugure la deuxième édition annuelle du Défi ImpAct-climat de CICan. Une telle initiative représente bien plus qu’une simple campagne visant à réduire les gaz à effet de serre, elle permet en effet d’aborder l’ensemble des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.       

Qu’est-ce que le Défi ImpAct-climat? 

Le Défi ImpAct-climat donne aux étudiantes et étudiants, au personnel et aux membres du corps enseignant des collèges et instituts du pays la possibilité de réduire activement les émissions de gaz à effet de serre sur le campus et dans leur vie personnelle.  

Du 11 octobre au 22 novembre, les participants au Défi mettront à l’épreuve leurs connaissances climatiques et découvriront des stratégies concrètes qui leur permettront d’apporter des changements significatifs dans leur quotidien. Ils peuvent également être inclus dans des tirages hebdomadaires, tenter de remporter un grand prix et accroître les possibilités pour leur collège ou institut de gagner l’une des quatre bourses de 3 000 dollars attribuées à un chef de file de la lutte contre le changement climatique. 

L’objectif principal du défi cadre tout naturellement avec l’ODD-13 (Action climatique). Mais il aborde également une série d’enjeux cruciaux (énergie, alimentation, transports et déchets) et d’autres ODD tout aussi fondamentaux, dont l’ODD-7 (Énergie propre et abordable) et l’ODD-12 (Consommation et production responsables). Voilà un exemple éloquent qui démontre bien qu’une action collective et locale peut nous aider à nous rapprocher de nos objectifs mondiaux. 

Relevez le Défi. Demandez aux étudiantes et étudiants de participer. Demandez à vos collègues de s’impliquer. 

Collèges, instituts et objectifs de développement durable 

Les Objectifs de développement durable (ODD) regroupent 17 actions concrètes sur lesquelles repose le Programme 2030 des Nations unies. Ils appellent à agir au niveau mondial et invitent les pays à collaborer envers la résolution de problèmes qui nous affectent toutes et tous, tout en planifiant un avenir équitable, pacifique et prospère à long terme. Parmi ces enjeux figurent la pauvreté, la faim, l’inégalité et les changements climatiques. Notre blogue vous en dira plus sur les actions quotidiennes des collèges et instituts dans le domaine des ODD : 

  • Lisez :  Le changement climatique est une urgence mondiale qui exige de l’action collective à tous les niveaux et dans tous les secteurs. (ODD-13 et ODD-17) L’avenir ne sera durable que si nous y mettons du nôtre. Le 13e ODD nous incite à prendre des mesures urgentes pour lutter contre le changement climatique. «Sommes-nous prêts?» est notre nouveau rapport d’étape. Il analyse et compile les initiatives prises par les collèges et instituts dans le domaine de l’action climatique.
  • Lisez : Nous avons toutes et tous un rôle à jouer dans l’efficacité énergétique (ODD-7). L’ODD-7 nous met au défi de garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable. Les collèges et instituts sont des chefs de file pour notre avenir dans les énergies renouvelables! Ils forment aux métiers du secteur des énergies propres et renouvelables et aident les entreprises à trouver des solutions innovantes aux problèmes énergétiques de leurs collectivités.
  • Lisez : Une alimentation durable au service d’un avenir durable. L’ODD-12 nous appelle à conjuguer nos efforts pour adopter des modes de consommation et de production durables. L’alimentation joue un rôle important dans ce domaine, sans compter les aliments qui sont perdus, gaspillés ou produits de manière non durable. C’est pour toutes ces raisons que les activités des collèges et instituts dans le domaine de l’alimentation durable et de l’innovation agricole sont si importantes!
  • Lisez : La biodiversité est indispensable pour préserver la qualité de l’air (ODD-15). L’ODD 15 nous met au défi de redoubler d’efforts pour protéger, restaurer et promouvoir une utilisation durable de nos écosystèmes terrestres. C’est entre autres en formant davantage de personnes à la conservation des forêts, aux ressources naturelles et à la gestion des terres que les collèges et instituts contribuent à améliorer la qualité de l’air que nous respirons.
  • Lisez : La gestion prudente de nos océans est un élément clé pour un avenir durable (ODD-14). Les océans, qui couvrent plus de 70 % de la planète, protègent notre environnement et rendent la Terre habitable pour l’humanité. Les collèges et instituts mènent des recherches révolutionnaires dans le secteur marin et côtier. Celles-ci contribuent à protéger la vie subaquatique.
05 septembre 2023

Un aperçu du programme de plaidoyer de cet automne pour Collèges et instituts Canada

Les mois d’automne sont porteurs de dynamisme et d’énergie. Cette saison rime avec transformation et renouveau. Et c’est particulièrement vrai dans le secteur de l’enseignement postsecondaire, alors que les apprenantes et apprenants, les éducatrices et éducateurs et les administratrices et administrateurs entament une nouvelle année scolaire. Pour Collèges et instituts Canada (CICan), c’est le moment de réaffirmer notre volonté de créer un avenir meilleur pour les individus et les collectivités et d’intensifier notre programme de plaidoyer pour l’année à venir.    

Cette année, compte tenu de l’attention accrue que le gouvernement porte à la jeunesse, les objectifs de nos priorités prennent un nouvel élan. Nous concentrons nos efforts sur nos domaines prioritaires et mettons en œuvre des solutions pratiques qui renforcent la capacité de notre système à former des dirigeantes et dirigeants et des travailleuses et travailleurs confiants, résilients, issus de la diversité et prêts à relever les défis futurs et à propulser le Canada vers l’avant.    

Voici un aperçu de ces solutions, comme recommandé dans notre mémoire récemment présenté au Comité permanent des finances de la Chambre des communes dans le cadre des Consultations prébudgétaires en vue du budget de 2024 :  

  • Donner les moyens nécessaires pour aider : Les pénuries de main-d’œuvre persistent. C’est pourquoi nous continuons à nous assurer que nos membres reçoivent l’appui nécessaire pour jouer leur rôle critique qui est celui de préparer des travailleuses et travailleurs hautement qualifiés et prêts à affronter l’avenir. Nous demandons au gouvernement d’augmenter les investissements dans le mécanisme d’indexation du Transfert canadien en matière de programmes sociaux. Ce dernier aide les provinces et les territoires à financer des programmes sociaux essentiels tels que l’enseignement postsecondaire. 
  • Donner aux apprenantes et apprenants un espace de vie : Conscients de la gravité de la crise du logement au Canada, les collèges et instituts souhaitent vivement faire partie de la solution. Nous faisons pression sur le gouvernement pour qu’il intègre les besoins uniques des étudiants en matière de logement dans les politiques, les programmes et les données fédérales en la matière. Nous demandons également la mise en place d’un nouveau Programme de prêts et de subventions au logement étudiant. 
  • Accompagner les apprenantes et apprenants dans un contexte de mondialisation : Posséder des compétences mondiales est indispensable dans notre monde interconnecté d’aujourd’hui. C’est pourquoi nous plaidons en faveur de la continuité de programmes indispensables, tels que le pilote d’Expérience compétences mondiales. De plus, nous préconisons une augmentation de son financement afin de stimuler la mobilité étudiante sortante et de renforcer la position du Canada à l’international dans le domaine de l’éducation. 
  • Faire progresser la réconciliation : La réconciliation reste la clef de voûte de nos initiatives de plaidoyer. Nous continuons à nous attacher à obtenir des investissements substantiels dans des programmes tels que le Programme d’aide aux étudiants de niveau postsecondaire autochtones et dans des stratégies adaptées à l’enseignement postsecondaire des Inuits et des Métis, afin de stimuler la mobilité économique des Autochtones et d’enrichir le potentiel du Canada. 
  • Prendre soin de la santé mentale des apprenantes et des apprenants : La santé mentale des étudiantes et étudiants a une incidence sur leur capacité à s’épanouir. Alors que les problèmes de santé mentale ne cessent de croître, nous insistons sur l’importance d’investir dans les services d’aide à la santé mentale étudiante dans les établissements d’enseignement postsecondaire. 
  • Exploiter la recherche appliquée des collèges pour épauler les petites entreprises : Le rôle des collèges dans l’innovation et la résolution de problèmes urgents tels que les changements climatiques ne cesse de s’accroître. Nous plaidons pour renforcer la capacité des collèges à concourir pour le financement de la recherche, et aussi pour garantir l’égalité des chances dans l’écosystème de l’innovation au Canada.  

Comment ferons-nous en sorte que ces recommandations deviennent réalité? À titre de porte-parole des collèges et des instituts, nous concentrerons nos activités de plaidoyer des mois à venir sur les points suivants :  

  • Sensibiliser à la contribution inestimable de nos membres et veiller à ce que leurs attentes soient prises en compte au plus haut niveau gouvernemental à travers des rapports, des publications et des réunions avec de hauts fonctionnaires (consultez nos derniers mémoires à ce propos); 
  • Veiller à ce que nos membres participent activement à des débats critiques, tels que ceux des comités permanents de la Chambre des communes, ainsi qu’à des événements à haute visibilité, tels que notre toute prochaine édition annuelle de CICan sur la Colline; et 
  • Amplifier notre message collectif par des initiatives de communication stratégique ciblant les médias nationaux, régionaux et en ligne (consultez les dernières nouvelles de CICan à ce propos). 

Restez à l’écoute, car nous entamons une nouvelle année passionnante de plaidoyer, pour que les collèges et instituts continuent à propulser le Canada vers l’avant. 

17 août 2023

Les simulations virtuelles changent l’avenir de l’éducation en soins de santé (ODD 4)

Les défis de longue date liés à l’obtention de stages cliniques pour les programmes de soins de santé, exacerbés par la COVID-19, ont considérablement limité les possibilités pour les étudiantes et étudiants d’acquérir une expérience précieuse en milieu de travail. Ces défis sont encore plus prononcés pour les étudiantes et étudiants vivant en dehors de grands centres urbains ou ceux et celles appartenant à des groupes sous-représentés qui font face à des obstacles supplémentaires à l’accès.    

Pour s’assurer que la prochaine génération de professionnels de la santé est bien outillée, les éducateurs en santé recherchent des opportunités d’apprentissage créatives. Plus que jamais, les simulations virtuelles émergent comme une modalité pour aider les étudiantes et étudiants à développer un éventail plus large de compétences cliniques de manière évolutive et rentable. 

L’ODD-4 nous met au défi de mettre en place une éducation de qualité inclusive et équitable et de promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour toutes et tous. Cela signifie que nous devons trouver des façons novatrices de développer des outils d’apprentissage qui peuvent améliorer les ressources éducatives et mener à l’obtention d’un emploi pour tous les étudiants et toutes les étudiantes au Canada, peu importe l’endroit où ils(elles) vivent. 

Virtu-AIT est un projet innovant d’apprentissage intégré au travail qui a permis aux éducateurs de collaborer avec des experts en simulation pour créer des simulations virtuelles. Grâce à cette collaboration, les éducateurs de partout au Canada peuvent accéder librement à plus de 185 simulations virtuelles sous forme de ressources éducatives ouvertes conçues pour offrir aux étudiantes et étudiants qui suivent les programmes de soins infirmiers, de sciences de laboratoire médical, de soins paramédicaux et d’échographie des expériences d’apprentissage pratiques afin d’améliorer leurs compétences et connaissances cliniques. En fait, en une année, les ressources éducatives ouvertes du programme Virtu-AIT ont été consultées par 12 000 éducateurs, étudiants et membres de la communauté. En outre, plus de 4 700 étudiantes et étudiants ont acquis des compétences prêtes à l’emploi grâce à Virtu-AIT tout en étant connectés à des partenaires du marché du travail. 

Bien que les nouveaux modèles éducatifs et les nouvelles méthodes d’enseignement peuvent ouvrir de nouvelles possibilités aux étudiantes et étudiants, ils peuvent souvent représenter un défi pour les éducateurs. C’est pourquoi Virtu-AIT et Simulation Canada ont également organisé une série d’ateliers uniques en leur genre pour aider les éducateurs à intégrer la simulation virtuelle dans leurs programmes éducatifs.  

  • Plus de 100 éducateurs de collèges et d’instituts ont eu l’occasion d’apprendre auprès d’experts de renommée mondiale dans le domaine de la pédagogie de la simulation virtuelle et de partager les meilleures pratiques et stratégies entre eux. 

Alors que nous continuons à nous efforcer d’atteindre l’ODD 4, Virtu-WIL est un témoignage de notre engagement collectif à fournir une éducation de qualité et des opportunités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous. 

Virtu-AIT est financé par Emploi et Développement Social Canada dans le cadre de L’initiative d’apprentissage innovant intégré au travail. 

14 août 2023

Quelles seront les principales tendances attendues dans le secteur de l’enseignement postsecondaire au cours de cette année scolaire? (ODD 4, 5, 8, 10 & 13)

Le monde actuel vit au rythme de changements rapides. Il est donc essentiel d’être à toute épreuve pour y réussir. Fort heureusement, les collèges et instituts sont conscients qu’ils jouent un rôle essentiel pour préparer les individus et les collectivités à faire face à l’avenir.

Analysons donc les principales tendances qui devraient avoir un impact sur le secteur postsecondaire au cours de cette année scolaire, pendant que nous, collèges et instituts, apportons notre pierre à l’édifice d’un Canada plus durable et plus résilient.

Équité des genres (ODD-5 et 10)

Cela fait des années que les collèges et instituts prennent des mesures audacieuses pour combler les écarts et faire tomber les barrières pour les groupes en quête d’équité. Nous nous efforçons de réduire les disparités dans les inscriptions et de renforcer la représentation des femmes dans les domaines à prédominance masculine. Malgré les progrès réalisés dans de nombreux domaines, les femmes gagnent toujours moins que leurs homologues masculins dans certains secteurs.

Conscients de ces réalités, les collèges et instituts redoublent d’efforts pour faire progresser l’égalité des genres et créer des espaces sécuritaires pour les apprenantes et apprenants non binaires et issus de la diversité des genres. Parmi ces initiatives, citons la participation au Défi 50-30 du gouvernement du Canada et à des programmes comme Apprentissages Lancement de carrière. Ceux-ci promeuvent en effet la diversité et l’inclusion dans les milieux de travail.

Éducation durable et changements climatiques (ODD-13)

La transition vers une économie carboneutre est un énorme défi non seulement pour le Canada, mais aussi pour le monde entier. Il est désormais reconnu au niveau international que notre réponse face aux changements climatiques doit être un élément constitutif du processus de reconstruction et de reprise après la pandémie. Sur le marché du travail, on s’attend à ce que 75% des emplois soient concernés par des scénarios de décarbonation. Les travailleuses et travailleurs des régions dépendantes des ressources naturelles y seront particulièrement vulnérables (Centre des compétences futures, 2023). Pour prospérer, les travailleuses et travailleurs devront disposer d’un mélange de compétences techniques et non techniques pour acquérir une «littératie verte».

Pour les collèges et instituts, cela implique de préparer les apprenantes et apprenants à œuvrer dans les industries vertes et à mener des activités de recherche sur les dernières technologies propres. On estime actuellement que 10% de tous  les programmes des collèges et instituts abordent spécifiquement le thème de la durabilité. Ces chiffres sont appelés à augmenter. En outre, nous continuons à moderniser nos campus pour que leur conception soit à la pointe du progrès en matière de carboneutralité et de développement durable. Cela comprend la rénovation des bâtiments, les certifications LEED et STARS, le Cégep vert du Québec et notre engagement envers des campus carboneutres. Pour en savoir plus sur ces initiatives, consultez le rapport «Sommes-nous prêts?» de CICan.

Transformation numérique, et plus particulièrement intelligence artificielle (ODD-8 et 10)

Intégrer l’intelligence artificielle (IA) sera l’une des tendances les plus marquantes de l’année scolaire à venir. Une grande attention est accordée à l’interaction entre les étudiants et les nouveaux outils d’IA, tels que chatGPT. Les établissements postsecondaires ont par ailleurs commencé à repenser leurs activités quotidiennes en cherchant comment exploiter la puissance de l’apprentissage automatique et de l’analyse des données pour optimaliser les processus administratifs et révolutionner l’expérience d’apprentissage. Cette tendance se voit renforcée par l’introduction de programmes d’études spécialisés visant à préparer les futurs leaders à un monde régi par l’IA, l’apprentissage automatique et l’analyse de données.

Nous pouvons également nous attendre à ce que les collèges et instituts continuent à aider les entreprises à s’adapter à ces nouvelles technologies par le biais de leurs activités de recherche appliquée. De plus, ils collaborent entre eux pour élaborer des politiques et des lignes directrices complètes envers une mise en œuvre éthique de l’IA. Le but en est de garantir la confidentialité des données et de promouvoir un accès équitable à cette technologie en constante évolution qu’est l’IA.

Demande de compétences non techniques (ODD-8)

Malgré la prévision d’une croissance globale de l’emploi, les diplômés des collèges et instituts subiront vraisemblablement l’impact négatif de l’automatisation. Bien que modeste, et moins lourde que l’impact sur les emplois avec diplôme d’études secondaires (-1,5%) ou sur la formation spécifique à une profession (-1,2%), les estimations semblent indiquer une réduction d’environ 0,5% des emplois nécessitant un diplôme d’études collégiales (Conference Board du Canada et Centre des compétences futures, 2022).

Conscients de cette évolution, les collèges et instituts mettent l’accent sur l’acquisition de compétences non techniques, qui sont par nature humaines et difficilement automatisables. Ces dernières couvrent la pensée critique, la résolution de problèmes, la créativité, l’intelligence émotionnelle et les compétences en matière de communication. Elles peuvent être acquises par le biais de nos expériences d’apprentissage immersives et pratiques. Voilà de quoi former des employés parés à toute épreuve, dotés des compétences nécessaires pour tirer parti des nouvelles technologies sur des lieux de travail en constante évolution.

Recyclage et apprentissage continu (ODD-8)

À la fin de cette décennie, on estime que 235 000 emplois, soit environ 13% des emplois nouveaux et émergents, seront occupés par des personnes dont les descriptions de poste auront été modifiées de manière significative par l’impact de la transition verte.  L’évolution actuelle vers le développement durable n’est que l’un des nombreux domaines qui remodèlent le marché du travail actuel. La transformation numérique, la cybersécurité, la collaboration à distance et les efforts accrus en faveur de l’équité, de la diversité et de l’inclusion modifient également les cultures et les attentes. Par conséquent, les collèges et instituts réagissent en élargissant leur offre de solutions de formation rapide et ciblée pour le recyclage et la mise à niveau des compétences. Citons entre autres les microcertifications, qui sont facilement accessibles et qui aident à préparer la population canadienne, y compris les nouveaux arrivants, à l’évolution du paysage de l’emploi.

Collaboration mondiale et internationalisation (ODD-8 et 10)

Le Canada reste une destination recherchée par les étudiants internationaux. Les collèges et instituts continueront donc de mettre l’accent sur la collaboration et les partenariats internationaux avec des établissements du monde entier. Ils continueront également de prôner des solutions qui renforcent l’équité et la qualité de l’expérience éducative des étudiants internationaux.

En revanche, dans un monde de plus en plus interconnecté, il est devenu impératif pour le Canada de préparer ses propres étudiants à acquérir les compétences et les aptitudes mondiales nécessaires pour relever les défis mondiaux dans des environnements inclusifs. C’est là qu’intervient le programme «Expérience compétences mondiales», qui facilite l’accès des étudiantes et étudiants canadiens de niveau postsecondaire à des expériences d’apprentissage internationales.

Santé mentale et bien-être (ODD-4 et 10)

La pandémie a fait apparaître combien il est important que les étudiantes et étudiants bénéficient d’un soutien en matière de santé mentale. Selon des données récentes de l’Alliance canadienne des associations d’étudiants, les trois quarts des étudiantes et étudiants de l’enseignement postsecondaire ont été aux prises avec des problèmes de santé mentale au cours de leurs études. La moitié d’entre eux ont fait appel à des services de santé mentale par l’entremise de leur établissement. Malheureusement, un étudiant sur trois a déclaré que les services offerts sur le campus ne répondaient pas à ses besoins, citant les délais d’attente comme principale entrave. C’est pourquoi les collèges et instituts redoublent d’efforts pour obtenir un soutien du gouvernement afin de mettre au point, d’étudier et de contribuer aux meilleures pratiques pour la santé mentale des étudiantes et étudiants.

Il convient enfin de noter que nous sommes à mi-parcours du Programme des Nations unies à l’horizon 2030. Les objectifs de développement durable restent notre boussole. Ils guident nos actions pour qu’elles contribuent à un changement positif pour les peuples, les collectivités et la planète.