21 mai 2024

L’éducation est un vecteur de changement

«Qu’ai-je en tête?», avec Pari Johnston.

S’il est bien une chose que j’ai en tête, c’est le changement. Se rassembler pour fixer des priorités, coordonner et mettre en commun les ressources nous aidera à nous préparer et à le maîtriser.  

L’association que nous sommes réunit les responsables des collèges et des instituts à travers le réseautage et des activités de renforcement des capacités. Nos conversations stratégiques nous aideront à définir nos objectifs communs et à axer nos solutions sur les grands défis sociétaux. 

Tout changement peut être intimidant. Mais je suis optimiste et remplie d’espoir.  

Nous sommes des chefs de file dans le domaine de l’éducation. À ce titre, nous avons des projets ambitieux et audacieux à réaliser.  

Les collèges et instituts sont des partenaires de grande valeur. Nous sommes des éducateurs, des innovateurs, des créateurs d’emplois et des partenaires de confiance. Nous sommes des établissements ancrés dans nos villes, nos provinces, nos territoires et nos régions.  

Notre réseau forme près de 800 000 apprenant(e)s dans des collectivités urbaines, rurales, éloignées et nordiques en proposant plus de 10 000 programmes dans tous les secteurs. Nous menons également plus de 8 000 projets de recherche appliquée par an et apportons chaque année plus de 190 milliards de dollars à l’économie canadienne. 

Telle est la valeur de la formation dispensée par les collèges et instituts. 

Cet impact doit s’articuler autour de nos grands défis, tels que l’offre de logements durables et abordables, la transition vers des énergies propres et une productivité et une transformation industrielle accrues. Nos actions nous permettent d’avoir une main-d’œuvre qualifiée pour répondre à la demande de logements et de veiller à ce que les travailleuses et travailleurs reçoivent les outils nécessaires pour prospérer dans les industries vertes et numériques. Sans oublier qu’elles rendent les entreprises plus innovantes, efficaces et productives. Et ce ne sont là que quelques exemples parmi d’autres. 

Notre prospérité future dépend de notre action collective, non seulement pour les apprenants, mais aussi pour notre pays et nos collectivités. Cela permet de garantir que nos transitions soient justes, équitables et bénéfiques pour toutes et tous. 

En tant que responsables du secteur de l’éducation, nous devrons répondre à de nombreuses exigences.   

Lorsque nous parlons de la valeur du secteur des collèges et instituts, nous devrions nous demander quels problèmes nous réglons. Nous devons réfléchir de manière ciblée au lien entre le contenu de notre enseignement et nos besoins en main-d’œuvre. Cela vaut aussi bien pour la crise du logement que pour d’autres enjeux tels que la transition énergétique, les besoins de l’économie des soins et la transformation numérique.  

Nos établissements doivent faire en sorte de créer des espaces, que ce soit au sein d’une salle de classe traditionnelle, par le biais de cours en ligne, d’une salle de classe mobile ou en recourant à des technologies telles que la réalité virtuelle. Ces espaces doivent permettre aux talents et aux débouchés de trouver écho là où ils se trouvent, en particulier dans les collectivités rurales, éloignées, nordiques et autochtones. En d’autres mots, pour que tous les talents que nous rencontrons dans nos villages, nos villes et nos collectivités aient la possibilité de contribuer à notre économie et notre société.

Il ne s’agit pas seulement de formation aux compétences, de recherche ou de partenariats. Il s’agit de savoir ce que nous pouvons réaliser lorsque nous sommes tous unis autour d’un objectif commun.  

Le moment est venu pour les collèges et instituts.  

Il y a deux semaines, nous avons rassemblé le secteur à l’occasion de notre Congrès national, le plus grand événement du genre. La gestion du changement était au cœur du programme.  

Notre secteur est soumis à de fortes pressions, en raison de la baisse des financements provinciaux et de l’augmentation des exigences du marché du travail. Et le tout s’inscrit dans un contexte de débat national largement médiatisé sur la croissance durable du nombre d’étudiants internationaux et sur la concurrence mondiale pour les talents et les compétences. Il n’en reste pas moins que notre secteur a un rôle à jouer si l’on veut intensifier et coordonner les efforts des établissements pour relever les défis nationaux les plus urgents. 

  • Dans mon allocution principale, j’ai exposé ma vision d’un programme national audacieux dans lequel les collèges et instituts publics du Canada sont reconnus en tant que partenaires incontournables pour accomplir la mission. (Écoutez le balado de mon allocution principale).

Je ressors inspirée de ces nouvelles formes de collaboration qui transforment les défis en atouts. Et je suis tout aussi enthousiaste à l’idée de concevoir une approche commune du travail qui soit intentionnelle, intégrée et efficace.

Et cela ne peut fonctionner que si nous le faisons ensemble.

21 avril 2024

Les collèges et instituts au service de la politique du logement du Canada

L’abordabilité des logements et leur disponibilité figurent parmi les défis les plus pressants pour la population canadienne. C’est dans ce cadre que le gouvernement du Canada a manifesté sa détermination à relever ces défis lors de la récente adoption du Plan sur le logement et du Budget fédéral de 2024. Mais ils ne sont pas seuls au combat. Les collèges et instituts sont profondément enracinés dans leurs collectivités et ont fait leurs preuves en termes d’innovation et d’adaptabilité. Ils s’imposent donc comme des partenaires incontournables. 

Au cas où vous l’auriez manqué, voici un résumé des principales annonces relatives au logement ayant un impact sur notre secteur : 

  • Nouveau financement de prêts pour la construction d’appartements : À compter de 2025-2026, le Programme de prêts pour la construction d’appartements, d’un montant de 15 milliards de dollars, sera ouvert aux collèges et instituts et leur apportera une aide financière supplémentaire. 
  • Investissement dans les métiers spécialisés : 90 millions de dollars pour le Service d’apprentissage et 10 millions de dollars pour le Programme de sensibilisation et de préparation aux métiers spécialisés auront pour but de stimuler les Canadien(ne)s à faire carrière dans les métiers spécialisés. 
  • Reconnaissance des titres de compétences étrangers : 50 millions de dollars, axés sur la simplification de la reconnaissance dans le secteur de la construction afin de remédier à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans ce secteur. 
  • Allégement de la TPS pour les résidences étudiantes : Assouplissement des conditions d’admissibilité à l’exonération de la TPS sur les nouvelles résidences étudiantes pour les universités à but non lucratif, les collèges publics et les administrations scolaires. 
  • Fonds pour l’innovation et la technologie en construction résidentielle : 50 millions de dollars sont alloués à la création de ce fonds, qui sera administré par Fabrication de prochaine génération Canada.

Pour que ces investissements soient couronnés de succès, il sera essentiel d’exploiter pleinement le potentiel des collèges et instituts. Ces derniers vont au-delà de former, de perfectionner et de recycler la main-d’œuvre du secteur de la construction au Canada. Ils donnent en effet également un coup d’accélérateur aux projets de construction de logements étudiants et apportent leur soutien à des solutions innovantes et durables pour construire de meilleures habitations plus rapidement. Voyons cela de plus près.

Formation de la main-d’œuvre qualifiée dans le secteur de la construction 

La mise en place d’un programme de logement durable repose sur une main-d’œuvre qualifiée dans les métiers de la construction. Saviez-vous que la construction d’une maison type nécessite l’intervention sur chantier de plus de 30 corps de métier différents et autres professions? Qu’il s’agisse de concepteurs, de peintres, de plombiers, d’électriciens, de maçons ou de couvreurs, la tâche est immense! À l’heure actuelle, le Canada est confronté à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Et la productivité du secteur du logement s’en trouve ralentie. ConstruForce Canada fait état d’un besoin d’environ 350 000 travailleuses et travailleurs au cours de la prochaine décennie pour accompagner la croissance et remplacer les départs à la retraite. Nos membres sont là pour aider.

Le Canada doit, pour faire face à la demande, puiser dans le vaste éventail de programmes spécialisés des collèges et instituts, parmi lesquels figurent plus de 300 programmes de préapprentissage dans des domaines essentiels. Ces programmes sont essentiels pour conférer à toutes et à tous, toutes générations confondues, les compétences nécessaires pour construire davantage de logements. Les comités consultatifs des programmes, composés de représentants de l’industrie et de la collectivité, veillent à ce que lesdits programmes suivent l’évolution des besoins du secteur du logement et forment des diplômés aptes à immédiatement se mettre à l’œuvre. Outre tout cela, les collèges et instituts contribueront aux initiatives du gouvernement en intervenant dans les services d’intégration qui exploitent les talents des nouveaux arrivants, tels que les programmes fédéraux de reconnaissance des titres de compétences. Nos membres aident à la mise en place de stratégies internationales de recrutement des nouveaux arrivants, contribuent à l’évaluation des diplômes et des compétences, veillent à leur reconnaissance et facilitent une intégration harmonieuse sur le marché du travail grâce à des services d’accompagnement. Les établissements déploient également des efforts concertés pour élaborer des programmes adaptés aux groupes traditionnellement sous-représentés, tels que les femmes et les apprenant(e)s autochtones. Ils cherchent ainsi à promouvoir la diversité et à accéder à un plus grand vivier de talents.

Et enfin, nos membres ont proposé toute une gamme de nouvelles politiques d’immigration pour retenir les talents formés au Canada dans les secteurs professionnels à forte demande. Parmi celles-ci, citons entre autres un programme pilote pour aider les étudiants internationaux à accéder aux métiers spécialisés. Ce programme a pour but de permettre aux étudiant(e)s des métiers spécialisés ou aux apprenti(e)s inscrit(e)s et déjà en activité de faire une transition en douceur entre les études et le travail. Il serait également conçu pour s’adapter aux différents modèles de formation en vigueur dans les différentes provinces.

Des partenariats pratiques et innovants pour donner un coup de pouce au logement étudiant

Les collèges et instituts aident à gérer la demande pressante de logements étudiants tout en soulageant la pression sur le marché locatif. Dans le cadre de partenariats novateurs avec des promoteurs locaux et des organismes à but non lucratif, ils offrent des solutions sur mesure à leurs collectivités. Par exemple, ils réaménagent les espaces existants afin d’augmenter le nombre de logements sur les campus et concluent des partenariats afin de créer des espaces de vie à prix abordable. Récemment encore, des enquêtes menées par CICan ont montré l’importance des investissements dans ce domaine : plus de 30% de nos membres allouent plus de 950 millions de dollars à des projets de logements étudiants, tandis que 43% d’entre eux songent à prendre des initiatives similaires. En outre, vu que 75% d’entre eux possèdent des terrains vacants, ils se présentent comme des partenaires essentiels pour atteindre les objectifs du Canada en matière de logement.

Mener des recherches sur l’innovation dans le domaine de la construction 

Le besoin de solutions innovantes et durables est au cœur de la politique du logement. Cela va au-delà de la simple construction de maisons. Il s’agit ici de bâtir des logements immédiatement accessibles et durables à long terme. Les collèges et instituts sont à l’avant-garde de la recherche appliquée dans ce domaine. Leurs infrastructures de formation ultramodernes et leurs centres de recherche de pointe collaborent avec les entreprises et l’industrie locales pour mettre en œuvre des solutions dans des domaines tels que les technologies de construction écologique et l’urbanisme durable, ce qui profite à la fois aux collectivités et à l’environnement.    

L’engagement pris dans le budget pour moderniser le système de financement de la recherche et de l’innovation au Canada met entre autres l’accent sur la recherche axée sur la réalisation d’une mission. Ceci pourrait bien se révéler l’arme secrète du Canada face à la crise du logement. Le moment est venu d’exploiter notre capacité nationale de recherche appliquée pour relever nos défis, dont celui de construire plus de logements et de meilleure qualité. Nos membres sont des acteurs majeurs dans ce domaine. Ils se font les avocats des technologies émergentes et stimulent l’innovation dans les pratiques de construction durable. Ils sont ainsi à l’origine d’une productivité accrue. Une telle expertise est apte à étayer la recherche axée sur les défis pour renforcer l’impact de l’innovation dans le domaine du logement.  Les centres de recherche des collèges et instituts sont parfaitement adaptés à une approche de recherche axée sur la réalisation d’une mission. Ils ont à leur avantage des partenariats et des réseaux industriels solides, une éthique axée sur la demande et des programmes de formation liés aux métiers qui s’inscrivent dans un environnement de recherche appliquée.

Un appel à l’action : Miser sur les collèges et instituts pour garantir la réussite

Pour atteindre ses objectifs en matière de logement, le gouvernement du Canada doit miser sur les collèges et instituts. Pour ce faire, il doit investir dans ces établissements afin d’assurer le développement de la main-d’œuvre dans le secteur de la construction et l’innovation en matière de logement. Nous sommes prêts et avons hâte de devenir partenaires. Ensemble, notre impact sera déterminant et significatif.

17 avril 2024

Défi ImpAct-Climat : Inspirer l’action, provoquer le changement

La dernière édition du Défi ImpAct-Climat est désormais terminée, et les étudiantes et étudiant, le personnel et le corps enseignant des 55 collèges et instituts membres de CICan ont désormais une compréhension approfondie des émissions de gaz à effet de serre (GES) et des mesures concrètes que nous pouvons tous prendre pour lutter contre le changement climatique.

Au cours des six semaines, les participants ont exploré des thèmes liés aux GES tels que l’énergie, l’alimentation, les transports, les matières résiduelles et la gestion autochtone, et ont relevé de nouveaux défis — de l’augmentation des repas à base de plantes à l’élimination des plastiques à usage unique — pour mener un changement transformateur.

Impressionnant, 82 % des participants ont indiqué qu’ils avaient acquis de nouvelles connaissances grâce au contenu éducatif hebdomadaire. Par ailleurs, 90 % se sont sentis inspirés à intégrer ces apprentissages dans leur routine quotidienne, s’engageant dans des pratiques durables qui réduisent leur empreinte environnementale sur le campus et dans leur vie personnelle.

Reconnaissance de l’excellence en matière de durabilité

Plusieurs établissements se sont démarqués par leur engagement exceptionnel et leurs efforts pour mobiliser leurs communautés vers la durabilité. Pour célébrer ceux ayant les niveaux de participation les plus élevés, nous avons attribué des bourses pour soutenir leur dévouement continu à l’action climatique. Ces bourses visent à honorer les étudiantes et étudiants sur leurs campus qui ont démontré un leadership exceptionnel dans les initiatives de durabilité, les poussant ainsi à mener le changement.

Gagnants d’or – Recevant chacun une bourse de 3 000 $

  • Grande taille : Bow Valley College
  • Moyenne à grande taille: Confederation College
  • Moyenne à petite taille : Cégep de Jonquière
  • Petite taille : Collège d’Alma

Gagnants d’argent – Recevant chacun une bourse de 1 500 $

  • Grand taille : Algonquin College
  • Moyenne à grande taille : Loyalist College
  • Moyenne à petite taille : Collège Lionel-Groulx
  • Petite taille : Collège Mathieu

Les huit collèges gagnants recevront également une plaque personnalisée offerte par l’Atelier Écodesign du Cégep du Vieux-Montréal, fabriquée à partir de plastiques recyclés provenant de bouteilles, de tuyaux ou d’attaches de sacs à pain.

Apprentissage et participation renforcés

Cette édition a également introduit des améliorations pour intégrer le défi dans les cours de manière plus efficace. Nous avons fourni aux enseignants des ressources pour incorporer les thèmes du défi dans leur enseignement et amélioré la manière dont ils pouvaient suivre la participation des étudiants. Ces ajustements ont facilité l’engagement de toute la communauté des collèges et instituts avec le défi, amplifiant notre impact collectif.

La voie à suivre

L’impact du défi de cette année souligne le rôle vital que jouent la connaissance et l’action dans la création d’un avenir durable. Poursuivons sur cette lancée. Ensemble, le réseau des collèges et instituts peut faire une différence durable pour notre planète et les générations futures.

08 avril 2024

Mon « Pourquoi ? »

Qu’ai-je en tête ? Avec Pari Johnston

La semaine prochaine, la vice-première ministre et ministre des Finances Chrystia Freeland présentera le budget fédéral. Des investissements y seront vraisemblablement prévus dans les domaines du logement, de l’éducation de la petite enfance, des soins de santé et pour la prochaine génération. Pour CICan, c’est l’occasion de s’assurer que vous, nos membres, soyez en mesure de contribuer au programme national à long terme.  

Il est essentiel d’investir dans les compétences et l’innovation si l’on veut assurer l’avenir de la population canadienne dans ce monde en évolution constante qui est le nôtre. Ma vision est celle d’un Canada où ses collèges et instituts publics sont réputés être des partenaires incontournables pour relever les plus grands défis de politique publique de notre pays. Je pense notamment aux logements durables et abordables, à la sécurité alimentaire, à la transition vers des énergies propres, à la productivité et à la transformation industrielle, non sans oublier les besoins croissants de l’économie des soins.  

Réfléchir à «pourquoi» il faut investir dans l’enseignement et la recherche appliquée des collèges et instituts transforme chaque défi en une occasion pour les éducateurs, partenaires et innovateurs que nous sommes de consolider notre rôle dans la recherche de solutions. 

Je comprends notre impact. 

Cette saison du budget marque également une étape importante pour moi. En effet, elle correspond à mes 100 premiers jours à CICan et j’ai eu beaucoup à réfléchir depuis mon entrée en fonction en décembre! 

Je suis issue d’une longue lignée d’éducatrices et d’éducateurs. Sur trois générations, les membres de ma famille ont compté des enseignantes et enseignants, des directrices et directeurs d’école, des instructrices et instructeurs et des surintendantes et surintendants auprès de commissions scolaires. J’ai aussi consacré ma carrière à renforcer l’impact de l’écosystème canadien de la recherche, du talent et de l’innovation, d’abord à Universités Canada, puis à Génome Canada. Je suis fière d’avoir atterri à CICan, où je travaille maintenant avec le plus grand réseau postsecondaire du Canada tout en continuant sur ma lancée d’impact. 

Ce serait un euphémisme de dire que ces derniers mois ont été très agités. Notre secteur est soumis à de fortes pressions, en raison de la baisse des financements provinciaux et de l’augmentation des exigences du marché du travail. Et le tout s’inscrit dans un contexte de débat national largement médiatisé sur la croissance durable du nombre d’étudiants internationaux et sur la concurrence mondiale en matière de talents et de compétences.  

J’arrive donc à un moment charnière pour jouer mon rôle de 8e intendante de cette importante organisation nationale. Je suis enthousiaste à l’idée de concevoir une approche du travail qui soit intentionnelle, intégrée et efficace, tout en veillant à répondre aux besoins et aux priorités en constante évolution des membres. 

J’ai déjà été impressionnée de vous voir si nombreux à Ottawa pour discuter de vos visions d’impact accru lors de notre Colloque national sur la recherche appliquée, en février dernier. Je sais que vous comptez sur CICan pour rassembler notre secteur, trouver un objectif commun et réimaginer les programmes de recherche et les investissements, mais aussi pour faire preuve d’audace quant aux résultats atteignables en positionnant les collèges et instituts au cœur d’un programme de recherche axé sur la mission. Nous vous en dirons plus à ce sujet. 

Je vous comprends. 

Pour terminer, merci pour l’accueil incroyable qui m’a été réservé. J’ai pris la route pour rencontrer des membres dans tout le pays. J’ai été impressionnée par les forces individuelles dont j’ai été témoin et j’ai été émerveillée par les possibilités offertes en unissant nos forces.  

Chaque établissement a sa propre approche qui détermine son impact à de nombreux niveaux. J’ai découvert des exemples remarquables de conception durable dans l’infrastructure des campus, ainsi que de nouveaux centres pour l’énergie propre et l’innovation automobile. J’ai aussi pu entendre les aspirations de hauts responsables en matière de développement communautaire et voir comment vos établissements intègrent les arts, les technologies et l’éducation autochtone. Je suis impatiente de poursuivre ma tournée, d’écouter et d’en apprendre davantage pour nourrir et guider notre travail ici à Ottawa. 

Lorsque nous donnons de l’ampleur à nos engagements communs pour appuyer nos collectivités, ainsi que pour rendre l’apprentissage accessible, trouver des solutions pratiques aux enjeux de recherche de nos partenaires et relever les défis urgents en matière de main-d’œuvre au niveau national, notre impact n’a pas d’égal.  

Tel est mon «pourquoi».

08 mars 2024

Quelques chiffres : analyse de la présence des femmes dans les collèges et instituts du Canada

Le Canada a incontestablement accompli des progrès considérables dans la promotion de l’égalité entre les genres. Cependant, il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre la parité totale. L’accès à l’enseignement postsecondaire et la représentation sont des éléments cruciaux dans ce domaine. Parallèlement aux efforts déployés à l’échelle mondiale pour renforcer la position des filles et des femmes, les collèges et instituts du Canada sont à l’avant-garde pour ce qui est de cultiver des environnements d’apprentissage inclusifs, d’encourager l’entrepreneuriat féminin et de soutenir les femmes dans les domaines non traditionnels au Canada.   

En cette Journée internationale des femmes, examinons ensemble quelques éléments d’information qui nous permettront de mesurer les progrès accomplis et de réfléchir au travail qu’il nous reste à accomplir. 

Saluons cette tendance à l’augmentation des taux de fréquentation scolaire et de diplomation des femmes qui perdure depuis des décennies 

Au début des années 1990, un changement important s’est produit au Canada. Le nombre de femmes diplômées a en effet commencé à augmenter par rapport à celui des hommes. Depuis lors, les taux de diplomation des femmes dans les collèges et instituts canadiens sont constamment restés supérieurs ou proches de la moitié, marquant ainsi une tendance durable et positive (Statistique Canada, 2022). Les données les plus récentes (2021/2002) révèlent que les femmes comptent pour 55 % des inscriptions dans les collèges et instituts et pour près de 60 % des diplômés dans les différentes disciplines.   

Avons-nous donc atteint l’égalité absolue? Pas tout à fait.   

Malgré cette tendance, les hommes continuent de dominer les domaines très rémunérateurs et recherchés que sont les STIM, tels que les mathématiques, l’informatique et les sciences de l’information, l’ingénierie et les technologies connexes. Par ailleurs, si 34 % de la population canadienne diplômée des STIM sont des femmes, elles ne représentent que 23 % des personnes travaillant dans le domaine des sciences et de la technologie (Statistique Canada, 2019). Cet écart persistant entre les genres accentue la nécessité d’interventions ciblées visant à renforcer la participation et la réussite des femmes dans ces domaines critiques que sont les études et l’emploi.   

Rehausser la place des femmes sur les campus

Les collèges et instituts ont mis en place diverses initiatives pour s’attaquer aux statistiques actuelles et donner aux femmes davantage de moyens et ce, sur de multiples fronts. Par exemple : 

  • La Saskatchewan Polytechnic, le Northern Alberta Institute of Technology, le British Columbia Institute of Technology, le Nova Scotia Community College, le Mohawk College et le George Brown College (pour ne citer qu’eux) sont d’ardents défenseurs de programmes visant à améliorer la représentation des femmes dans les métiers et les technologies. Ces initiatives offrent aux femmes la formation et le soutien nécessaires pour prospérer dans des secteurs traditionnellement dominés par les hommes.
     
  • Le Seneca College, en partenariat avec le College of the Rockies et le NorQuest College, offre le programme «Herizons». Ce dernier fait tomber les barrières entre les genres afin de donner aux femmes davantage de moyens pour mener à bien leur carrière en leur offrant un soutien, un mentorat et des possibilités de réseautage axés sur les femmes et ce, dans divers aspects de leur vie professionnelle.
     
  • Le Sheridan College, le St. Clair College, le Fanshawe College et le Durham College se sont unis pour mener des initiatives visant à sensibiliser les femmes et à leur donner l’occasion de découvrir les possibilités de formation professionnelle, de réseautage et d’apprentissage dans les métiers spécialisés du Sceau rouge.  
     
  • Le Dawson College décerne plusieurs prix et bourses pour récompenser les réalisations et les contributions exceptionnelles de ses étudiantes.  
     
  • Le Collège Boréal a élaboré un programme de formation intitulé « Mining Potential » afin de favoriser la présence des jeunes, des femmes et des nouveaux arrivants au Canada dans le secteur minier.
      
  • Le Centre for Entertainment Arts du Bow Valley College arbore fièrement une statue de Wonder Woman. Il reconnaît ainsi que le programme de conception de jeux du collège compte plus d’inscriptions de femmes que d’hommes. Une statue représentant l’autonomisation, la ténacité et la détermination des femmes constituait donc un hommage tout à fait approprié.
     
  • Le Women’s Resource Centre du Cambrian College offre à ses étudiantes une vaste gamme de services, dont des séminaires et des ateliers portant sur la sécurité, la santé et le bien-être des femmes, ainsi que sur les enjeux financiers et juridiques, la toxicomanie et la sexualité.

Amorcer le changement depuis le sommet jusqu’à la base 

Au-delà des taux d’inscription, les femmes assument de plus en plus de fonctions de leadership au sein des collèges et instituts canadiens. Elles y jouent un rôle moteur en matière d’innovation, favorisent l’inclusion et façonnent l’avenir de l’enseignement supérieur. Environ 40 % de la direction générale des membres de CICan est assurée par des femmes. Toutefois, une question se pose : comment dépasser la barre des 50 %?    

Des initiatives telles que le projet du «Défi 50 – 30» de CICan engrangent des progrès remarquables. Grâce à nos deux Centres de mobilisation et transfert des connaissances et à nos cinq pôles régionaux, nous proposons des ressources et des outils complets pour donner aux participants les moyens d’agir tout au long de leur cheminement vers l’équité, la diversité et l’inclusion. Chez CICan, des initiatives de ce type ont permis de mettre en place une équipe de direction composée à 68 % de femmes et de nommer deux femmes PDG. Tout cela témoigne de notre ferme volonté d’assurer la diversité des genres et une représentation équitable à tous les niveaux de décision.

Aller au-delà des taux d’inscription

Alors que nous saluons les progrès accomplis dans l’enseignement postsecondaire, il est impératif de reconnaître que notre parcours vers une véritable égalité des genres est loin de s’achever. Nous ne pouvons pas nous contenter de regarder seulement sur les taux d’inscription pour avoir une vue d’ensemble. Nous devons également tenir compte des taux de réussite et nous pencher plus avant sur les défis nuancés auxquels les femmes sont confrontées dans les domaines où les inégalités entre les genres persistent. En donnant la priorité à l’autonomisation, en instaurant l’égalité des chances et en remettant en cause les préjugés et les stéréotypes, nous pouvons construire un avenir plus inclusif pour toutes et tous.

07 mars 2024

Le déplacement : un geste communautaire

Saviez-vous que les automobiles et les camions sont responsables d’environ 17 % des émissions mondiales de CO2? Le transport joue un rôle important dans nos vies, mais il contribue considérablement aux émissions de gaz à effet de serre (GES). En effet, les véhicules qui consomment des carburants fossiles tels que l’essence et le diesel émettent surtout du dioxyde de carbone (98 %) et des petites quantités de méthane et d’oxyde nitreux. Outre les GES, ils émettent des polluants qui contaminent l’air, le sol et l’eau. Chaque année, 7 millions de décès sont causés par la pollution atmosphérique liée aux voitures. 

Changer son moyen de transport est un important pas vers un avenir plus écologique. 

Mettez votre institution sur la voie du succès! 

Pour les collèges et instituts, le transport produit des émissions de niveau 3; c’est-à-dire des émissions qui ne sont pas produites par l’établissement lui-même, mais plutôt par les activités dont il est indirectement responsable, comme les déplacements en provenance et en direction du campus.  

Notre nouveau guide « Favoriser la mobilité durable sur les campus : Un guide pratique » peut vous aider à réduire les émissions de niveau 3. Ce guide présente d’importantes leçons tirées de l’ensemble du secteur, des ressources pour lancer de nouvelles initiatives et des idées pour inspirer de plus grands changements.  

10 façons d’utiliser le guide : 

Peu importe où vous en êtes sur la voie du transport durable, ce guide vous permettra de promouvoir les déplacements écologiques auprès de votre personnel et votre corps étudiant. 

  1. Organiser un sondage auprès des navetteurs et navetteuses. Ces sondages permettent d’obtenir des renseignements sur les déplacements en provenance et en direction du campus, y compris les raisons pour lesquelles certains moyens de transport sont choisis, les temps de déplacement habituels et les niveaux d’intérêt envers les options plus durables. 
  2. Optimiser les systèmes de transport. La gestion de la demande en transport (GDT) est un plan stratégique qui vise l’optimisation de votre infrastructure actuelle en encourageant l’utilisation de modes de transport plus efficaces. Les plans de GDT peuvent aider à réduire la dépendance envers les véhicules à occupant unique et améliorer l’efficacité globale des déplacements. 
  3. Soutenir l’achat de vélos. Un moyen d’encourager le changement de mode de transport sur les campus est de soutenir les étudiants et étudiantes et le personnel qui désirent acheter un vélo. Cela peut se faire par le biais de prêts, de bourses ou de subventions. 
  4. Lancer un programme de vélopartage. Le vélopartage met les vélos à la disposition des étudiants et du personnel pour une utilisation partagée à court terme et au besoin. 
  5. Investir les revenus du stationnement dans des mesures incitatives au transport durable. L’affectation des revenus provenant, par exemple, des frais de stationnement peut accroître le financement disponible pour les initiatives de transport durable. 
  6. Bâtir des installations pour navetteurs actifs et des stationnements protégés pour vélos. Les installations pour navetteurs actifs sont des commodités offertes au point de destination d’un voyage à vélo. Elles rendent les déplacements à vélo plus attrayants, pratiques et confortables puisqu’elles répondent aux défis et aux préoccupations communs des cyclistes. 
  7. Relier les campus à l’infrastructure de transport actif. La connexion ou la création de couloirs reliant votre campus au transport actif peut encourager un plus grand nombre de personnes à opter pour ces modes de transport. 
  8. Limiter les déplacements en provenance et en direction du campus. La prestation de services sur le campus, l’emplacement central du campus, la présence de logements étudiants et la flexibilité des horaires de travail et d’études peuvent tous réduire les embouteillages automobiles à destination et en provenance du campus. 
  9. Renforcer les relations avec les gouvernements. Le développement d’une relation de travail solide avec les responsables de votre gouvernement local se traduit par la présence d’un partenaire gouvernemental qui connaît vos besoins et objectifs en matière de transport. Ils peuvent également vous aider à trouver des sources de financement pour réaliser vos projets et concrétiser vos idées. 
  10. Célébrer et sensibiliser. La création d’une culture du transport durable amusante, solidaire et informée peut encourager davantage de membres du corps étudiant et du personnel à sortir de leur véhicule et essayer d’autres moyens de transport. 

Ce guide a été développé dans le cadre du programme ImpAct-Climat, financé par Environnement et Changement climatique Canada.

La Semaine des ODD Canada se déroulera du 4 au 8 mars. 

La Semaine des ODD Canada est une collaboration nationale pour promouvoir les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies et encourager leur réalisation sur les campus des collèges, des instituts et des universités. 

  • Dans ce contexte, utilisez ce guide pour aider votre établissement à progresser dans la réalisation de l’ODD 13 : l’action pour le climat! 

La Semaine des ODD Canada est organisée par le Centre de développement durable de la University of British Columbia, le Réseau de solutions pour le développement durable Canada (hébergé par la University of Waterloo) et Collèges et instituts Canada. 

Pour participer, votre établissement peut organiser une table ronde, un atelier ou d’autres événements sur le campus. Chaque événement contribue à un environnement national favorable à la collaboration interdisciplinaire et entre les établissements d’enseignement postsecondaire pour faire progresser les ODD, intégrer les valeurs directrices des ODD dans les programmes et créer une dynamique à long terme pour l’action en faveur des ODD dans l’ensemble du secteur. 

23 février 2024

La discussion collective sur la recherche et l’innovation au Canada doit intégrer les collèges et les instituts

Qu’ai-je en tête ? Avec Pari Johnston

Notre ministre de l’Innovation aime à le dire : la recherche d’aujourd’hui est l’économie de demain. L’année dernière, le rapport sur le système fédéral de soutien à la recherche («rapport Bouchard») indiquait clairement que l’approche du Canada devrait être plus stratégique, pluridisciplinaire et interdisciplinaire si l’on veut mobiliser l’écosystème fédéral de la recherche et de l’innovation pour relever les défis les plus pressants du pays (et du monde entier).

Au Nova Scotia Community College’s Centre of Geographic Sciences, cela se traduit par l’utilisation de systèmes topobathymétriques LiDAR pour étudier les surfaces terrestres et aquatiques. Un partenariat avec 3D Wave Design, une société d’animation et de communication en 3D détenue et gérée par des Autochtones, a ensuite permis de transformer ces informations en narration numérique.

Il s’agit là d’un parfait exemple de recherche axée sur les défis. Elle fait en effet appel à l’expertise des collèges et instituts en matière de recherche appliquée, à leurs réseaux de partenaires dans tous les secteurs ainsi qu’à leurs installations de pointe et ce, dans le but de trouver des solutions aux plus grands défis rencontrés par le Canada.

Dans le cas du NSCC et de 3D Wave Design, les cartes obtenues peuvent aider les collectivités locales des Premières Nations et les gouvernements à améliorer la modélisation des impacts du changement climatique, tels que l’élévation du niveau de la mer et les inondations fluviales. Lesdites cartes permettent même d’identifier l’emplacement des éoliennes dans le cadre de la transition des combustibles fossiles vers des sources d’énergie moins polluantes.

Le moment est venu pour les collèges et instituts

Nous sommes à un point crucial pour la recherche menée par les collèges et instituts. Il est en effet urgent d’aborder les grandes questions de politique publique, telles que l’offre de logements durables et abordables, la sécurité alimentaire, la préparation et la prévention des grandes catastrophes naturelles, la conception de villes et d’espaces respectueux de notre environnement, la transition vers des énergies propres et la prise en charge d’une population vieillissante. Chacun de ces domaines est pour les collèges et instituts un atout stratégique qui leur permet de faire partie intégrante de la solution. Ils peuvent pour cela mobiliser leurs forces collectives et leurs partenariats à valeur ajoutée pour répondre aux problèmes les plus complexes que connaît actuellement le Canada.

Prenons comme exemple les soins de santé. Au Centre for Innovation and Research in Unmanned Systems du SAIT, les chercheuses et chercheurs collaborent avec la Première Nation de Stoney Nakoda et les services de santé de l’Alberta pour mettre au point une flotte de drones évolutive. Celle-ci sera capable de prendre en charge les livraisons de produits médicaux et d’amplifier les signaux des drones dans les zones reculées.

C’est en mettant immédiatement en œuvre un tel projet que les collectivités rurales, isolées, nordiques et autochtones pourront bénéficier d’un accès meilleur et des plus fiables à des soins de santé salvateurs. Dans une optique plus large, et dans un monde où les catastrophes naturelles frappent plus fréquemment et avec plus d’intensité, ce type de solution peut être adapté pour mener à bien une évaluation des dangers et des risques pour les interventions d’urgence, ainsi que pour soutenir les premiers intervenants et apporter des informations en temps réel aux responsables des interventions d’urgence. Rappelons-le, ceci est d’autant plus vrai alors que l’an dernier le Canada a connu la pire saison de feux de forêt de son histoire.

Les défis mondiaux sont des défis communs

Le rythme de la recherche dans les collèges et instituts s’intensifie de près de 30% par an. En chiffres réels, et pour 2021-2022, cela équivaut à plus de 8 000 projets de recherche appliquée dans des domaines tels que la construction de logements et la fabrication de pointe, l’agriculture et la production alimentaire intelligentes face au climat, et l’innovation sociale. Un tel impact, une telle pertinence et une telle portée se traduisent par des avantages réels pour la population canadienne et pour la viabilité à long terme de l’industrie au pays.

L’autre élément du casse-tête réside dans le fait que les problèmes épineux transcendent les frontières. Dans un contexte de perturbation géopolitique et d’impératif de décarbonisation, l’économie ouverte du Canada évolue et les industries et chaînes d’approvisionnement mondiales sont redéfinies. Sans compter que des technologies telles que l’IA accélèrent le rythme du changement et transposent les lieux où se font les affaires.

La compétitivité mondiale est un moteur essentiel de la prospérité du Canada. La recherche appliquée des collèges et instituts génère une propriété intellectuelle qui reste entre les mains des partenaires de l’industrie canadienne, ce qui constitue un avantage unique. Des services tels que ceux proposés par l’Office of Research Services, Innovation, and Entrepreneurship du Durham College travaillent avec les PME canadiennes pour les aider à protéger la propriété intellectuelle canadienne au profit de l’économie canadienne. Les petites entreprises et les entrepreneurs sont l’épine dorsale de l’économie canadienne. Pour ces derniers, une telle gamme de services permet de renforcer leurs capacités d’innovation, de mieux les préparer et de les rendre plus compétitifs.

Tout récemment instauré, le programme fédéral «Du laboratoire au marché» donne au réseau des collèges et instituts une occasion supplémentaire de devenir un partenaire solide pour aider les entreprises à commercialiser les innovations canadiennes au pays et à l’étranger.

Des éléments tels que le nouveau statut du Canada à titre de membre associé d’Horizon Europe offrent de réelles possibilités aux collèges et instituts du Canada en les mettant en contact avec de nouveaux partenaires pour collaborer à des enjeux communs. Ce dernier est par ailleurs le plus grand programme de financement de la recherche et de l’innovation au monde. Il en va de même pour la participation stratégique des collèges au futur programme du Centre de recherches pour le développement international et aux accords en science, technologie et innovation conclus par le Canada avec des partenaires majeurs tels que les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, le Japon et les pays de la région indopacifique.

Un retour sur investissement solide

En tant que chefs de file de la recherche appliquée, nous pouvons être fiers du chemin parcouru et de l’impact que nous continuons à avoir partout au pays. À bien des égards, les forces qui nous ont permis d’en arriver là sont celles qui nous prépareront à l’avenir. Mais nous pouvons en faire davantage si nous envisageons l’investissement sous un angle différent.

Et c’est le Southern Ontario Network for Advanced Manufacturing Innovation (SONAMI), sous la houlette du Niagara College, qui me vient à l’esprit. Il s’agit d’un modèle qui rassemble des établissements (neuf collèges et deux universités à ce jour) pour mieux servir l’industrie par l’intermédiaire d’un point d’accès unique. Fort d’une expertise allant de l’automatisation à la simulation, en passant par la mise à l’essai de produits et l’optimisation des procédés, le réseau a déjà collaboré avec plus de 300 partenaires industriels sur 460 projets dans le sud de l’Ontario. Il aspire à une portée et à une envergure nationales.

Le SONAMI est un microcosme de notre réseau dans son ensemble. Un réseau dans lequel les collèges et instituts travaillent en synergie, échangent les meilleures pratiques afin de maximiser le retour sur investissement et étudient de nouveaux modèles qui font de leurs concurrents des collaborateurs tout en exploitant leurs avantages uniques. Les retombées immédiates renforcent les entreprises de la région. La vision globale révolutionne l’industrie.

Il nous faut améliorer la façon dont nous présentons l’impact de notre action

Ce ne sont ici que quelques-unes des pensées que j’ai eues à l’issue du Colloque national sur la recherche appliquée de CICan, «Cultiver l’impact». La nouvelle PDG que je suis a été inspirée de voir à Ottawa près de 150 responsables de la recherche appliquée des collèges et instituts et leurs partenaires partager leurs visions (et leur éthique de collaboration) en vue de renforcer la portée et l’impact de leurs activités.

Nous prévoyons de recourir plus souvent au pouvoir rassembleur de CICan pour réunir notre secteur et ses partenaires de l’écosystème. Nous souhaitons ainsi réfléchir de manière créative à des solutions, trouver des objectifs communs et réimaginer les programmes de recherche et d’innovation sous l’angle de l’impact. En d’autres termes, changer ce que nous pensions savoir ou croire possible.

Tous ensemble, nous pouvons faire évoluer notre message sur l’impact. Ainsi, lorsque les gouvernements, les bailleurs de fonds, les modélisateurs économiques et d’autres décideurs feront des projections à dix ans et planifieront une croissance alimentée par la recherche et l’innovation, c’est nous qui mènerons la discussion collective.

Nous avons tellement à partager et les enjeux sont bien trop importants.

31 janvier 2024

Sustainable investment in the public post-secondary sector is the national conversation we should be having, not unsustainable growth in international students

Publié dans le Toronto Star le 31 janvier 2024. (En anglais seulement)

By: Pari Johnston, President & CEO, Colleges and Institutes Canada

Canada’s post-secondary sector is facing an unprecedented crisis. Unless you have been living under a rock the past week, you have heard the alarm bells sounding across the country about the rapid-fire rollout of the new international student cap. While the federal government has positioned this as a quick fix for current housing and healthcare challenges, it’s a high-stakes move with far-reaching consequences. 

The Immigration Minister himself has called this a « blunt tool. » In fact, it’s far worse. This hasty cap announcement will exacerbate the impact of chronic underinvestment in our publicly supported post-secondary institutions. Provincial spending on post-secondary education has diminished over the last decade. Along with tuition freezes and rising operational costs, publicly funded institutions have come to rely on international student fees to meet training demands and sustain support services for Canadian students.

The Minister’s decision to decrease international student enrollments without adequate notice or consultation has pushed Canada’s post-secondary sector to a tipping point. Never has there been a more urgent need to shift our public policy attention and federal-provincial discussions toward the sustainable funding of Canada’s colleges and universities to drive long-term growth, productivity and innovation in this country. 

According to Higher Education Strategy Associates, over the past thirteen years, international student fees have sustained 100 per cent of the increased operating spending by post-secondary institutions. A substantial decline in international student enrollments, particularly in Ontario, where a cap is likely to result in a 50 per cent intake cut, equates to hundreds of millions, if not billions, of dollars lost.  

And this crisis extends beyond finances.  

Declining enrollment not only impacts an institute’s financial sustainability but adversely affects the quality and accessibility of education for domestic students, particularly those in rural, remote, and Indigenous and minority language communities. In other words, international students don’t take spots from their domestic peers; they make them by contributing to program viability. Without enough international students, programs – and even entire institutions- may be unable to sustain themselves. 

There will also be a domino effect, impacting local economies, businesses, and communities in many parts of the country. 

A defining aspect of college and institute education is that curricula are designed with industry to meet business needs. Local businesses, particularly small-to-medium-sized businesses, have long benefited from the economic contributions of international students. Now, they, alongside key industries crucial to Canada’s future, are under threat.  

According to Stats Canada, the current labour shortage for those with a college or institute credential is 198,615 roles, a 65 per cent jump in five years. This shortage extends across various programs with significant international student enrollments, particularly in STEM fields critical for Canada’s economic growth.  

In the health care sector, for instance, Statistics Canada reports that 62 per cent of international students training in Canada do so at a college or institute, covering roles such as personal support workers, nurses, and laboratory technicians. This underscores these institutions’ indispensable role in shaping Canada’s future workforce, making the case for sustained public investment even more critical.  

Most immediately, we need a commonsense revisit of the cap’s rushed implementation with an end to the current processing moratorium. Over the medium term, the situation requires a long, hard look at public funding for colleges and universities in this country. Federal and provincial governments must engage in a serious dialogue that addresses underlying structural drivers to ensure the viability and vitality of our system.  

Failure to do so risks the sector’s sustainability and, thus, the livelihoods of many Canadians and Canada’s economic outlook and social well-being. Colleges and institutes stand ready to partner in this mission-critical public policy conversation and are keen partners in finding solutions.  

Let’s end the blunt force trauma of Minister Miller’s self-professed “blunt” tool and focus on the systemic issues that drove this hasty response.  

29 janvier 2024

#SDI2024 : Faire connaître notre action dans le monde entier

Cela fait longtemps que notre réseau œuvre dans le domaine du développement international. Pourtant, nombreux sont les Canadiennes et les Canadiens qui ne saisissent pas encore l’impact incroyable de notre travail. La Semaine du développement international nous donne l’occasion de démontrer la contribution unique apportée par les collèges et instituts au développement de l’économie et de la main-d’œuvre sur toute la planète.

La Semaine du développement international (SDI) est la campagne annuelle d’Affaires mondiales Canada qui célèbre la contribution des Canadiennes et Canadiens à l’éradication de la pauvreté et à l’édification d’un monde plus pacifique, plus inclusif et plus prospère par le biais de projets de développement international. Le thème en est #VisezLesObjectifs. Il invite CICan, nos membres et la population canadienne, à contribuer à un changement positif partout sur la planète.

Pendant la SDI de cette année, du 4 au 10 février, Affaires mondiales Canada demande à la population canadienne et aux parties prenantes de participer à une activité de la SDI, d’organiser et de promouvoir leurs propres activités dans le cadre de la SDI et de parler de la SDI en ligne. 

Invitez la SDI sur votre campus

Nous adorons voir et entendre parler de toutes les activités ayant trait au développement international se déroulant sur vos campus partout au pays. Si vous n’avez encore rien prévu pour la SDI, voici quelques idées qui pourront vous inspirer : 

  • Entamer un débat en classe sur un des thèmes de l’aide internationale, comme l’égalité des genres ou les changements climatiques. Assurez-vous de faire le lien entre vos activités et les objectifs de développement durable pour un impact supplémentaire ! 
  • Projeter un film qui traite d’un enjeu mondial. 
  • Inviter une conférencière ou un conférencier œuvrant dans le domaine de l’aide internationale à présenter un exposé ou à s’adresser en ligne à votre classe. 
  • Présenter des récits ou des témoignages de collègues possédant une expérience en matière de coopération internationale. N’oubliez pas de nous mentionner si vos récits se rapportent à un projet de CICan ! 
  • Utiliser les médias sociaux pour mettre en avant les témoignages de partenaires sur le terrain. N’oubliez pas d’étiqueter Affaires mondiales Canada si vos récits font partie d’un projet financé par AMC ! 

Quelle que soit l’activité prévue sur le campus, n’oubliez pas de l’ajouter au calendrier de la SDI.

L’impact des collèges et instituts à travers le monde 

Cela fait plus de 50 ans que nous participons à des projets internationaux visant à favoriser l’accès à une éducation et à une formation de qualité. Depuis lors, nous avons mené à bien plus de 800 projets dans plus de 100 pays.

Le nouveau Programme de renforcement de la formation professionnelle en Afrique du Sud (SASTEP) en est le plus récent exemple !

Le SASTEP vise à améliorer les perspectives économiques des diplômées et diplômés des établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP) des provinces du Cap-Oriental et du Limpopo, en Afrique du Sud. Pour ce faire, son offre en EFTP sensible au genre est axée sur la réussite des étudiantes et des étudiants.  

Apprenez-en davantage sur le SASTEP et notre portefeuille de programmes.

15 janvier 2024

L’impact grandissant des collèges et instituts canadiens en 2024

Chaque année faisant, le rôle des collèges et instituts canadiens est déterminant pour l’avenir de notre pays. Et 2024 ne dérogera pas à la règle. Toujours au rythme de l’évolution du paysage de l’innovation et de l’enseignement postsecondaire au Canada, nous intensifions notre action pour positionner les collèges et les instituts en tant que véritables intervenants d’excellence. Nous redoublons d’efforts dans des domaines essentiels, parmi lesquels la croissance verte, l’inclusion sociale et le développement des compétences pour la nouvelle économie. Nous promouvons également le bien-être étudiant, en particulier pour des questions cruciales telles que le logement et l’intégration des étudiants internationaux dans nos collectivités. Nous sommes déterminés à apporter des contributions substantielles et dynamiques ayant un impact positif sur les individus, les collectivités et la planète.

Intéressons-nous maintenant de plus près aux éléments stables et robustes ainsi qu’à ceux qui évolueront dans les collèges et les instituts en 2024 :

Cultiver l’impact de la recherche appliquée
Avec leurs plus de 8 800 partenaires dans le cadre de projets de recherche appliquée sur une base annuelle, les collèges et instituts canalisent leurs efforts en fonction de la demande pour générer un impact bénéfique aux entreprises et aux organismes à but non lucratif du Canada.  Nous nous concentrerons principalement sur l’amélioration de la compétitivité et de la productivité dans des domaines essentiels, tels que le projet d’une économie carboneutre. Apprenez-en davantage sur nos activités de recherche appliquée.

S’adapter pour développer les compétences du 21e siècle
Les collèges et instituts continueront à intégrer le changement pour aider les apprenantes et apprenants à acquérir les compétences les plus pointues et les plus demandées. Les compétences liées au développement durable, aux énergies renouvelables, aux pratiques écologiques et à d’autres domaines critiques tels que l’intelligence artificielle, la cybersécurité (et la littératie numérique en général) entreront en ligne de compte en 2024. Lisez-en plus sur la littératie verte.

Faire face au défi du logement étudiant
En dépit d’une aide gouvernementale limitée, les collèges et instituts seront en 2024 à l’avant-garde des initiatives prises pour relever les défis en matière de logement étudiant. De nouveaux partenariats et des solutions innovantes nous permettront de stimuler la création de logements étudiants tout en continuant à plaider en faveur d’une approche holistique pour répondre à la demande de logements étudiants. Et ce, tout en s’inscrivant dans la démarche plus large du Canada visant à résoudre la crise du logement qui sévit au pays. Apprenez-en davantage sur notre rôle dans le domaine du logement étudiant. 

Gérer la croissance des étudiants internationaux
Avec l’engouement persistant autour des étudiants internationaux, nous nous attachons à améliorer leurs expériences et leurs contributions. En même temps, nous préservons l’intégrité du système et protégeons l’image de marque durement gagnée de notre pays à titre de destination privilégiée pour l’enseignement postsecondaire. Cela implique une amélioration des services de soutien, la promotion de l’intégration culturelle, la mise en place d’environnements enrichissants et inclusifs, et la recherche de solutions durables et intégrées en faveur de la croissance à tous les niveaux de gouvernement. Apprenez-en davantage sur nos recommandations visant à améliorer le Programme des étudiants étrangers. 

Cultiver notre impact par le biais de partenariats
Riches de plus de 40 ans d’expérience dans la gestion de projets nationaux et internationaux, nos capacités en la matière ont un impact sur la société. CICan continuera à positionner ses membres comme des fournisseurs de solutions essentielles pour relever certains des défis économiques, environnementaux et sociétaux. En collaboration avec le gouvernement, les employeurs et d’autres partenaires, nous identifierons et abordons des enjeux dans des domaines tels que les métiers spécialisés, les soins de santé, le développement international, les industries vertes, la réalité virtuelle, l’équité, la diversité et l’inclusion. Apprenez-en davantage sur notre portefeuille de programmes.

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