Résumé de l'épisode
Alors que nous approchons de la fin d’un projet unique de CICan : ImpAct, nous vous proposons une édition spéciale du balado pour réfléchir à ce qui vient par la suite.
En 2019, CICan a lancé ImpAct, une initiative nationale financée par la Fondation McConnell pour non seulement soutenir les valeurs et aspirations communes de ses membres, mais aussi pour renforcer la contribution du secteur des collèges et instituts au développement socioéconomique, au bien-être de la communauté et à un avenir durable.
Ce que nous appelons désormais l’approche ImpAct canalise les effets positifs de l’action collective pour aider le Canada à respecter ses engagements nationaux et internationaux à l’égard des ODD.
Nous en parlons !
Écoutez sur :
Simplecast Apple AmazonJudi Varga-Toth :Bienvenue à tous!
La Semaine des objectifs mondiaux vise à optimiser notre action collective vers les Objectifs de développement durable (ODD). C’est le moment idéal de réexaminer ImpAct, un projet unique à CICan.
Bref rappel historique, le projet a été lancé en 2018 par CICan avec le soutien de la Fondation McConnell, et visait non seulement à appuyer les valeurs communes et les aspirations des membres, mais aussi à assurer la contribution du secteur des collèges et instituts au développement économique, au bien-être communautaire et à un avenir durable. Ce que nous appelons maintenant l’approche ImpAct exploite l’action collective pour soutenir le Canada dans son engagement national et international à atteindre les ODD. C’est donc en réalité un projet qui rassemble les membres de CICan pour maximiser l’action collective, un objectif qui se trouve cœur du travail de l’Association en tant que multiplicateur de force.
Alors, en quoi consiste-t-il? ImpAct compte plus de 90 établissements actifs dans 30 projets, initiatives, ressources et services liés aux ODD. Près du tiers des membres de CICan sont maintenant signataires de l’Accord des ODD, et se sont engagés à cibler les objectifs de développement durable en libérant leur potentiel d’acteurs du changement.
La Boîte à outils ODD pour les collèges et instituts canadiens est une ressource pédagogique en libre accès qui rassemble des pratiques exemplaires en matière d’objectifs économiques, sociaux et environnementaux conformes aux ODD. Nous croyons que le projet a contribué à positionner CICan en tête des autres associations et leaders d’opinion dans les domaines d’équité, diversité et inclusion et de durabilité de l’environnement. « L’ImpAct » sur le secteur des collèges et instituts a été incroyable. Alors, où en sommes-nous? Tentons de mieux comprendre la portée du projet en nous basant sur l’exemple de deux établissements membres.
Mais d’abord, laissez-moi me présenter. Je m’appelle Judi Varga-Toth et je suis gestionnaire des Services aux partenariats ImpAct à Collèges et instituts Canada. Je me trouve en compagnie de deux collègues dynamiques et passionnés qui tiennent un rôle important au sein des groupes de travail du projet ImpAct et qui ont mené à leur établissement des initiatives liées au projet tout en contribuant à l’implication d’autres collèges et instituts.
J’ai avec moi Brett Sharman, professeur et coordonnateur de programmes a Confederation College, et Jeannette Miron, registraire et directrice des inscriptions a Canadore College.
Bienvenue à vous deux!
Jeannette Miron :
Merci, Judi.
Judi Varga-Toth :
Merci à vous. Formidable. Alors, allons au cœur du projet et parlez-nous de votre expérience personnelle et professionnelle et des répercussions de l’initiative dans votre établissement. Nous savons qu’il a été financé par la Fondation McConnell, et qu’au départ, il consistait en trois groupes de travail. Vous étiez tous deux membres de l’un de ces groupes. Puis l’un d’entre vous a décidé d’établir un quatrième groupe et en a été président pendant plusieurs années.
L’initiative s’est tenue entre 2018 et 2023, alors je commence en vous posant une question sur l’approche de partenariat adoptée pour le projet. Vous vous souviendrez qu’on vous a assigné un groupe en fonction de vos intérêts afin de travailler avec d’autres établissements qui partageaient ces mêmes intérêts. Lorsque vous répondrez à la question, merci de mentionner le groupe dont vous faisiez partie et pour remettre les choses en contexte, je vous demanderais de parler des réalisations de votre établissement dans le cadre de ce projet. Je comprends que la question est vaste, mais j’aimerais commencer avec vous, Brett. De quel groupe faisiez-vous partie et qu’avez-vous accompli?
Brett Sharman :
Merci, Judi. Confederation College faisait partie du groupe de travail sur l’entrepreneuriat social puis, comme vous l’avez mentionné, nous avons participé à la création d’un 4e groupe de travail sur l’Accord des ODD. Nous nous intéressions à l’innovation et à l’entrepreneuriat social, dont je parlerai plus tard. Pour ce qui est de nos réalisations dans le cadre du projet ImpAct, je dirais qu’il a contribué à intensifier nos efforts vers le développement durable. Nous étions déjà actifs dans le domaine. Nous avions mis en place un comité de durabilité et nous avions établi des mesures pour favoriser les choix durables. Mais je crois que faire partie de cette initiative nationale nous a simplement offert une plateforme où moi-même personnellement, mais aussi notre collège, avons pu nous examiner de plus près ce que nous faisions déjà en matière de durabilité et ce que nous pouvions faire à l’avenir, c’est-à-dire ce qu’on pouvait achever dans les délais du projet ImpAct. Pour la première fois, nous avons pu intégrer explicitement le développement durable à notre plan stratégique.
Nous avons été en mesure d’améliorer notre communication interne concernant la durabilité et les ODD. Nous avons aussi embauché des stagiaires qui nous ont libérés de tâches que certains d’entre nous faisaient au coin de la table. En fait, avoir des stagiaires pour faire une partie du travail nous a énormément aidés. C’est pendant cette période que nous avons signé l’Accord des ODD et comme vous l’avez dit plus tôt, environ un tiers des établissements au pays l’ont fait également, ce qui est extraordinaire. Et au moment de signer l’Accord, nous avons effectué un audit de départ sur les ODD. Nous avons fait le point sur ce que nous faisions en durabilité à ce moment-là en utilisant le cadre des Objectifs de développement durable. Et aujourd’hui, comme nous sommes signataires de l’Accord, nous devons faire un rapport annuel, ce que nous ne faisions pas auparavant. Ça vous donne une idée de quelques réalisations achevées dans le cadre du projet ImpAct. Et bien entendu, toutes ces initiatives continuent.
Judi Varga-Toth :
Merci, Brett. Fantastique. Très inspirant. Et vous, Jeannette, qu’est-ce que vous espériez accomplir en participant au groupe de travail?
Jeannette Miron :
Alors, pour Canadore, c’est plutôt une question de réflexion et d’apprentissage avec d’autres. Le processus était nouveau pour nous, mais aussitôt que nous avons entrepris le travail avec les autres établissements, on a compris que nous en faisions plus que nous pensions. Ça a été une révélation, et apprendre des pratiques exemplaires d’autres collèges, c’est une expérience incroyable. Je faisais partie du groupe ImpAct-Climat, qui étudiait la possibilité d’inventaires d’émissions de gaz à effet de serre. Nous avons lancé cet inventaire à notre collège et avons maintenant collecté 2 ans de données. Nos partenaires nationaux nous ont appris les meilleures pratiques à mettre de l’avant dans cette initiative, ce qui a permis à notre collège d’atteindre un objectif important en peu de temps, ce que nous n’aurions pas pu faire seuls parce que nous n’avions pas de méthode intégrée pour effectuer un inventaire des GES. Ça nous a permis dès le départ de voir où nous en étions et de faire des progrès en créant de nouveaux programmes dans tout le collège.
Judi Varga-Toth :
Fantastique. C’est super. Maintenant, un corollaire à cette question. Je crois que vous y avez fait allusion, Brett, quand vous avez mentionné que les initiatives continuent. Qu’espériez-vous, et espérez-vous encore, accomplir en vous basant sur ce que vous avez appris et sur les rencontres que vous avez faites au cours des dernières années?
Brett Sharman :
Je dirais que si l’initiative ImpAct a d’abord été un catalyseur, elle continue de l’être dans nos efforts en développement durable. Et vous savez sûrement que nous bénéficions vraiment du projet en matière d’élaboration de programmes. Je sais aussi que les résultats commencent à se faire sentir en recherche appliquée. Et même si notre premier objectif en participant à ImpAct était de nous concentrer sur l’innovation et l’entrepreneuriat social, et même si cet objectif ne s’est pas concrétisé dans le cadre du projet comme tel, le potentiel pour que ça arrive dans le futur, à mon avis, est énorme. En tout cas, c’est définitivement une plateforme idéale pour apprendre d’autres établissements. Elle nous a aidés à changer notre façon de voir la durabilité, pas seulement chez nous, mais en tenant compte de ce qui se fait dans le secteur. Vous savez, ça nous a fait réaliser que nous ne sommes pas seuls, que nous pouvons apprendre les uns des autres, parce que Confederation College, comme certains le savent, est un collège relativement petit comparé aux établissements canadiens majeurs. Et à cause de ça, on se frappe à des obstacles particuliers quand arrive le temps d’adopter des pratiques durables. Par exemple, comment peut-on vraiment faire avancer les choses quand on n’a même pas de bureau de la durabilité? On parlera peut-être plus tard des progrès que nous avons faits dans cette direction. Nous n’avons peut-être pas encore de bureau ou de département de la durabilité, mais nous avons maintenant une personne à plein temps qui se consacre à la gestion de la durabilité. Et encore une fois, ça ne s’est pas concrétisé à cause du projet ImpAct, mais il y a contribué, quelque temps après. C’est arrivé cette année, en fait. Nous en sommes très heureux.
Judi Varga-Toth :
Bien. Alors, diriez-vous que le programme ImpAct est en partie responsable d’un changement positif à votre collège?
Brett Sharman :
Certainement, je dirais que ce n’est pas explicitement lié, mais implicitement, c’est sûr.
Judi Varga-Toth :
Merveilleux. Et vous, Jeannette? Le Canada a fait de grands pas dans les deux dernières années. Où placez-vous vos espoirs pour le futur, et qu’est-ce que vous comptez faire?
Jeannette Miron :
Comme vous le savez, Judi, notre premier objectif en participant était de faire un inventaire des GES, mais l’atout supplémentaire a été de constater les projets incroyables réalisés par les autres collèges et instituts. En fait, où qu’ils se trouvent dans le continuum, les autres établissements retiraient eux aussi des éléments d’information de ce que nous faisions dans le même domaine. Le résultat est que notre collège a fait de grandes avancées. Je pense à plusieurs initiatives, comme la création d’un poste de coordonnateur de la durabilité, Jesse Russell travaille sur ce dossier dans plusieurs projets. Nous avons effectué un inventaire de deux ans, nous avons également obtenu du financement pour un poste de stagiaire et nous avons institué un groupe de travail intercollégial qui réunit diverses parties intéressées dans le domaine des finances, des installations et des programmes d’études. En conséquence, nous entreprenons maintenant un inventaire des émissions de niveau 3. Nous tentons de mettre en œuvre des éléments de cet inventaire. Nous lançons également un projet d’inventaire forestier grâce à l’aide de CICan, et nous vous en remercions. Ce projet sera lié au programme d’échange Expérience compétences mondiales, et donc à des inventaires forestiers internationaux. Nous avons aussi entrepris des projets de recherche au collège, comme une initiative potagère. La sécurité alimentaire est un autre champ d’intérêt et domaine de recherche.
Judi Varga-Toth :
Wow. Fabuleux. C’est super. Parfait enchaînement d’idées puisque vous parlez d’action collective et des répercussions dans plusieurs domaines à vos établissements. Alors, le Programme 2030 devait prendre 15 ans pour réaliser 17 objectifs très ambitieux. Nous voilà à mi-chemin, il ne nous reste que sept ans pour collectivement atteindre ces ODD. Qu’est-ce que le réseau de collèges en pense? Parce que vous faites partie d’un vaste réseau, le plus important réseau postsecondaire au Canada.
Que pouvons-nous faire collectivement tout en continuant à le faire dans nos vies personnelles, qu’est-ce que les établissements peuvent faire pour garantir que nos gestes amènent un changement réel? Avez-vous réfléchi à ce que le plus vaste réseau postsecondaire canadien peut faire de façon collective?
Brett Sharman :
J’aimerais répondre à cette question. Vous savez, je pense que malheureusement, nous avons dépassé le point où l’action individuelle peut encore garantir un changement important, si on pense aux obstacles mondiaux en matière de durabilité. Ce que je veux dire, c’est que dans nos vies personnelles, bien sûr, il est important de donner l’exemple, particulièrement en ce qui concerne les changements climatiques ou autres questions environnementales urgentes, mais nous n’avons simplement plus le temps de nous fier seulement à notre influence personnelle pour accélérer la réduction des émissions. C’est pour ça qu’on a besoin d’un changement systémique ou à tout le moins, d’un changement structurel, pour ensuite remonter jusqu’au changement systémique. Et c’est là, selon moi, la grande force de l’initiative ImpAct menée par CICan, parce qu’elle a rassemblé des organisations isolées pour qu’elles puissent bâtir quelque chose ensemble. Quand nous nous assoyons ensemble, et que nous apprenons les uns des autres sans avoir peur de parler de nos erreurs communes, que nous partageons nos ressources plutôt que d’avoir à réinventer la roue, je crois que c’est là qu’on peut rapidement produire des changements importants. Et je pense que c’est ce que nous devons faire, nous concentrer sur la rapidité du changement, je pense que nos initiatives nationales nous aident à le faire, qu’elles nous offrent une plateforme, qu’elles catalysent l’apprentissage, qu’elles génèrent l’inspiration, qu’elles nous permettent d’aller chercher ce dont nous avons besoin. Par exemple, le financement est important, les stagiaires sont importants, mais il ne faut pas oublier que les ressources et les occasions d’échanger sont toutes aussi importantes.
Judi Varga-Toth :
Très bien, merci. Et vous, Jeannette? Comment voyez-vous l’effort collectif?
Jeannette Miron :
Je suis tout à fait d’accord avec Brett sur tous ces points, et particulièrement sur le financement. La Fondation McConnell nous a permis de nous réunir et de travailler ensemble. Et comme Brett l’a dit, ces efforts de groupe nous permettent de progresser plus rapidement. Mais la beauté de tout ça, c’est le rapport des établissements avec la communauté et le marché de l’emploi local. Et donc, l’information que nous recueillons dans nos groupes nationaux profite rapidement à la communauté, à travers nos réseaux communautaires et vice-versa. Donc, d’un côté le collectif progresse, puis quand nous retournons à la communauté et diffusons l’information, elle progresse à son tour. C’est ça, la force dont on parle ici. Pour CICan, l’effort vise à chercher du financement. Et comme l’a dit Brett, c’est très important, spécialement quand on effectue un travail collectif.
Judi Varga-Toth :
Excellent. Un très bon point, et je suis d’accord avec vous. C’est merveilleux de voir les choses évoluer et prendre de l’expansion, de 22 établissements au départ à 90 qui ont tous profité d’une certaine manière du travail que vous avez entrepris. Maintenant, Jeannette, je sais que vos deux collèges ont partagé des pratiques exemplaires et des études de cas dans la Boîte à outils ODD que nous avons créée.
Pouvez-vous me donner des exemples de la manière dont votre collège a utilisé cette ressource pour développer les connaissances ou pour autre chose?
Jeannette Miron :
Pour nous, ce guide a certainement aidé à démarrer notre groupe de travail. Il a aussi aidé notre responsable de projet ODD à orienter certaines initiatives stratégiques. Quand il est entré en fonction en avril 2022 et au cours de l’élaboration du plan lancé en 2022, plusieurs établissements rencontraient les mêmes obstacles, chacun dans leur contexte particulier. Les études de cas proposent une vaste gamme de solutions à toutes nos difficultés. Elles offrent également des conseils utiles à ceux qui pensent entreprendre des projets semblables à leur établissement.
Judi Varga-Toth :
Sublime. Formidable. Vous avez quelque chose à ajouter, Brett?
Brett Sharman :
Je crois que c’est une merveilleuse ressource, et elle n’en est encore qu’à ses débuts, parce que nous espérons qu’elle continuera à évoluer. Nous y avons en effet intégré quelques-unes de nos pratiques et approches, ce qui nous a été très utile, car nous avons dû penser au-delà des murs du collège. Nous allons certainement continuer à utiliser la ressource.
Judi Varga-Toth :
Fantastique, merveilleux. Alors, récapitulons un peu et dites-moi dans vos propres mots en quoi les ODD sont importants pour les établissements postsecondaires. C’est une grande question, mais je sais que vous êtes tous deux des défenseurs passionnés des ODD. Pourquoi sont-ils importants dans l’enseignement postsecondaire?
Brett Sharman :
Je peux commencer; je crois que l’éducation joue un rôle crucial dans la société, c’est de toute évidence l’endroit où les gens s’éduquent. Donc, particulièrement dans les collèges, nous offrons les compétences dont la société a besoin, et il n’y a pas de compétence plus urgente que celles qui assurent la transition vers une économie durable. Notre rôle est donc fondamental. Nous aidons à inculquer les façons de penser qui garantiront la transition vers une société durable. Voilà pourquoi je pense que les établissements d’enseignement jouent un rôle vital.
Comme l’a dit Jeannette, la portée des collèges et instituts canadiens s’étend à toutes les communautés, donc son incidence collective est énorme. Et vous savez sans doute que les ODD en particulier établissent le cadre universel adéquat pour contextualiser et communiquer les principes du développement durable. La durabilité peut signifier différentes choses pour différentes personnes, alors ce que j’aime vraiment du cadre fourni par les ODD, c’est que la question n’est pas simplement environnementale ou sociale. Certains voient la durabilité d’une perspective financière. Elle englobe donc plusieurs aspects : économique, social, financier. Et bien sûr, c’est ambitieux de viser 17 objectifs, c’est un peu lourd, mais la durabilité est un domaine complexe. On peut difficilement imaginer qu’il y ait moins d’objectifs. Alors vous voyez, c’est un outil parfait pour faire connaître le développement durable à un vaste public. Je crois que plus d’enseignants et enseignantes, quel que soit leur domaine, devraient intégrer ces objectifs dans leurs plans de cours, et démontrer que c’est la responsabilité de tout un chacun de contribuer au développement durable. À mon avis, les ODD nous aident à le faire.
Judi Varga-Toth :
Merci beaucoup de faire valoir la portée de notre réseau. Nous aimons souligner que 95 % de la population canadienne vit dans un rayon de 50 kilomètres de l’un de vos 700 campus à travers le pays, de même que 86 % des peuples autochtones. Alors en effet, ensemble, nous avons une portée importante. Et vous, Jeannette? Comment les ODD cadrent-ils dans le secteur postsecondaire?
Jeannette Miron :
Pour les collèges et instituts en général, mais plus particulièrement pour ceux de l’Ontario, le mandat est d’offrir l’accès à la communauté, de jouer un rôle communautaire. Pour nous, les ODD permettent de favoriser cet accès ainsi que des chances égales pour tous ceux et celles qui veulent entreprendre une formation postsecondaire. Le plus important, c’est que les 17 ODD nous permettent d’atteindre chaque personne, ils permettent aux étudiants et étudiantes d’accéder à l’éducation quand ils le veulent et où ils le veulent. Vous savez sans doute, Judi, que nous avons établi un solide réseau grâce à notre partenariat avec des établissements autochtones, ce qui améliore l’accessibilité dans les communautés. D’autres partenariats ouvrent l’accès à l’éducation aux membres de nos communautés, grâce à des programmes précis qui incitent les étudiants potentiels à retourner aux études postsecondaires si elles ont été abandonnées, et généralement, ces étudiants font partie de groupes sous-représentés. Alors, le plus important pour nous et pour la plupart des enseignants postsecondaires est la question d’équité dans l’accès à l’éducation, c’est-à-dire ouvrir des portes que certains croyaient fermées et leur permettre de réaliser leur plein potentiel.
Judi Varga-Toth :
Merveilleux. La dernière question maintenant, quel conseil donneriez-vous à vos collègues de partout au pays qui nous écoutent en ce moment et qui sont prêts à promouvoir, célébrer et mettre en action les ODD sur leur campus? Quel est le plus important conseil à leur donner, Jeannette?
Jeannette Miron :
Commencez quelque part. De petits gestes. Pouvez-vous créer le changement en accumulant ces gestes au fil du temps? Comme nous l’avons dit, nous avons l’occasion incroyable d’atteindre un vaste public en tant qu’établissements actifs dans les ODD. C’est bon pour la planète, c’est bon pour l’établissement, c’est bon pour le milieu des affaires. Ça prépare nos diplômés en les outillant pour continuer cette mission importante dans leur future carrière et pour former plus de défenseurs des ODD dans cet effort.
Judi Varga-Toth :
Formidable. Et vous, Brett? Quelles perles de sagesse aimeriez-vous partager avec les autres établissements?
Brett Sharma :
J’aimerais faire écho à ce que Jeannette a dit à propos de commencer quelque part. C’est tellement important. Il y a plusieurs façons de le faire, ça peut varier pour chaque établissement, mais ce qui a tout démarré ici a Confederation College, c’est quand nous avons signé l’Accord des ODD. Ce n’est pas ça qui produit le changement, mais ça génère des conversations importantes. Ça peut catalyser la formation de groupes de travail, de comités. Ça peut aussi catalyser l’action chez les cadres supérieurs, parce que l’Accord doit être signé par l’une de ces personnes. Si ce n’est pas possible, essayez de voir si vous pouvez organiser un groupe de travail ou un comité de la durabilité. S’il existe déjà, pensez peut-être à l’élargir. Souvent, ces comités se retrouvent au milieu des structures opérationnelles. Peut-être pouvez-vous les orienter vers des initiatives environnementales.
Mais quand on parle de durabilité et d’Objectifs de développement durable, il y a une dimension sociale qui concerne l’équité, comme l’a mentionné Jeannette. Alors, essayez de rafraîchir et de repenser les comités et groupes de travail existants. Embauchez un ou une stagiaire du programme Lancement de carrière, vous allez voir, ils aident vraiment à faire le travail, alors que des gens comme Jeannette ou moi n’ont qu’un coin de table pour travailler. Vraiment, c’est très utile d’avoir quelqu’un qui se consacre uniquement à la tâche, que ce soit pour un audit, un rapport ou une communication, tout ça nous aide beaucoup. Et finalement, je vous recommanderais de vous impliquer dans le projet ImpAct de CICan et dans les initiatives connexes. Je suis heureux de voir que la durabilité fait maintenant partie des conférences de CICan et d’autres activités. Vous savez, si je me fie à mon expérience, CICan est une organisation fantastique avec laquelle travailler, et c’est vraiment une grande satisfaction d’avoir pu participer au changement grâce à son appui au cours des dernières années.
Judi Varga-Toth :
Merci de vos bons mots. Merci à vous deux, Jeannette et Brett, de nous avoir consacré de votre temps en ce début d’année scolaire, une période où vous êtes sûrement très pris. Vous avez tous les deux étés incroyablement actifs dans ce projet depuis ses débuts. Et je sais que vous continuerez tous les deux à défendre la cause maintenant que d’autres collègues viennent vous libérer de certaines tâches. Nous apprécions vraiment tout ce que vous avez accompli, vous et les autres membres des groupes de travail.
Pendant la Semaine des objectifs mondiaux, et chaque jour de chaque mois de chaque année, nos collèges et instituts démontrent que l’action collective contribue au changement réel pour notre société et notre planète. En fait, travailler ensemble est la seule façon de réussir, et nous sommes très fiers de ce projet et d’autres programmes de CICan qui impliquent nos membres, à l’échelle nationale et internationale, autour de deux, trois ODD ou davantage encore. Comme vous l’avez dit, Jeannette, la raison d’être de notre réseau est de vous permettre d’unir vos efforts, nous croyons tous en cette mission. Les ODD nous fixent des objectifs ambitieux et prometteurs. Peut-être avons-nous seulement sept ans pour y arriver, mais en sept ans, tout est possible. C’est maintenant qu’il faut passer à l’action.
Alors, merci encore à vous deux. Et merci à toutes celles et tous ceux qui se sont joints à nous pour ce balado de la Semaine des objectifs mondiaux. Nous espérons que cette édition spéciale vous a plu.
Passez une agréable journée.