01 mars 2021

La garde d’enfants et la « relance au féminin »

Au pic de la pandémie de COVID-19, le Forum économique mondial rapportait que la récession qui en découle créait de plus grandes pertes en matière d’emploi pour les femmes que pour les hommes. La main-d’œuvre féminine se situe toujours à 20 % en deçà des niveaux pré-récession, tandis que celle des hommes a baissé de 9 %. L’économiste Armine Yalnizyan invite les décideurs à tenir compte de l’impact inédit de la pandémie sur les femmes et sur les foyers au Canada. Car les femmes qui travaillent assument souvent une plus grande part des responsabilités de garde d’enfants que leurs partenaires masculins. « Il n’y a pas de reprise sans reprise féminine », dit-elle, « et pas de reprise sans services de garde d’enfants ».

En novembre, il était encourageant de voir le gouvernement fédéral reconnaître dans son énoncé économique de l’automne de 2020 l’importance des services de garde d’enfants dans le cadre d’une reprise inclusive et pour faire avancer l’égalité des genresLes services de garde d’enfants accessibles et abordables constituent un élément clé de l’infrastructure sociale du Canada et sont essentiels à la création d’emplois et pour stimuler la croissance économique.

Saviez-vous que les collèges et les instituts à travers le Canada sont les principaux fournisseurs d’éducation et de formation pour le personnel d’éducation à la petite enfance, offrant au-delà de 200 programmes d’éducation à la petite enfance à l’aide de certificats d’une année, de diplômes de deux ou de trois ans et de baccalauréats de quatre ans? Les programmes de cycles supérieurs offrent aussi aux professionnels en éducation à la petite enfance l’occasion de se spécialiser dans des domaines comme l’administration, la consultation en ressources et le soutien aux enfants ayant des besoins spéciaux.   

L’innovation dans cet espace est essentielle pour assurer une reprise à la fois féministe et intersectionnelle. Afin de soutenir la croissance nécessaire de la main-d’œuvre dans le secteur de l’éducation à la petite enfance, le Canada a besoin de formations adaptables pour augmenter le nombre de personnes qui travaillent dans le secteur et pour en accélérer les parcours.