Comprendre l’océan, ses créatures et ses possibilités requiert de comprendre où il se termine : le plancher océanique. Cartographier ce territoire éloigné n’est toutefois pas sans difficulté. Une équipe du Nova Scotia Comunity College (NSCC) a récemment travaillé avec des partenaires pour évaluer une nouvelle technique d’imagerie des fonds marins.
Ces derniers évaluaient des sondeurs multifaisceaux R2Sonic, qui utilisent une méthode améliorée d’imagerie à rétrodiffusion par sonar qui augmente nettement le rendu d’information par un relevé de fonds marins par sonar. Les types de données pouvant être dérivées d’un relevé par sondeur multifaisceaux comprennent la profondeur marine, utile pour montrer l’élévation du plancher océanique, sa réflectivité ou la rétrodiffusion, qui indique la dureté ou l’accidenté du relief, et les données de la colonne d’eau, dont la dimension et la force des réflecteurs comme les bulles, les poissons et le plancton dans l’eau.
Selon le partenaire du projet, R2Sonic, sa nouvelle technologie autorise les systèmes à collecter des données de rétrodiffusion à multiples fréquences en un seul balayage, au moyen d’un vaisseau et d’un système sonar – de substantielles économies de temps et d’argent.
« La capacité d’imager le plancher marin simultanément à l’aide de fréquences largement séparées permettra des capacités améliorées de classification et de caractérisation, en plus de plusieurs autres applications qui demandent à être découvertes » annonce le site Web de R2Sonic.
L’évaluation a été conduite par le scientifique en chef des services d’évaluation de QPS Jonathan Beaudoin, qui a travaillé avec Craig Brown du NSCC et Mike Brissette de R2Sonic. Les essais ont eu lieu dans le Bassin de Bedford à Halifax au mois d’août 2016. Durant les deux séries de tests de terrain, QPS a fourni le soutien logiciel pour la collecte et le traitement des données.
Ce projet apportera à certains secteurs (comme la pêche) des économies considérables, permettant de cartographier de plus grandes aires de plancher océanique avec moins de ressources, y compris moins de temps de navire. Les partenaires industriels ont incorporé cette technologie à leurs opérations et en utilisent déjà les résultats pour leur prise de décision. Des étudiants ont été embauchés comme assistants de recherche pour travailler sur ce projet.