Les sociétés aurifères utilisent couramment les cyanures pour séparer l’or du minerai. Toutefois, les cyanures contaminent l’eau et les nappes phréatiques sur les sites d’exploitation et aux alentours, et la décontamination nécessite des technologies complexes. Les cyanures étant toxiques pour le poisson, les oiseaux et la vie animale, la réglementation relative à la décontamination des sites d’exploitation aurifère est très stricte.
Le Centre technologique des résidus industriels (CTRI) affilié au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue mène un projet de recherche visant à accroître l’efficacité du traitement des eaux contaminées par les cyanures dans les mines de la société Agnico-Eagle par un procédé chimique et biologique. Les objectifs du projet consistent à améliorer l’efficacité du traitement des SCN et de l’azote et à enlever les métaux et les métalloïdes peu communs. Le projet du CTRI définit les propriétés de l’effluent à traiter et évalue des solutions alternatives, dont le prétraitement ou le traitement alternatif, afin d’augmenter l’efficacité du système en place. L’utilisation des ferrates pour le traitement simultané des cyanures et des métaux représente une des pistes de recherche alternative à l’étude.
Les travaux de recherche vont permettre la formation de trois étudiants, de trois stagiaires universitaires, d’un chercheur postdoctoral et de six stagiaires collégiaux. Afin d’adapter des technologies de traitement des eaux, Mabarex, une entreprise spécialisée dans la conception, la fabrication et l’installation de procédés de traitement de l’eau potable, des eaux usées et des boues, participe activement au transfert technique.
« C’est avec enthousiasme que Mabarex se joint à l’équipe de recherche. C’est une opportunité formidable de mettre à profit nos connaissances et de contribuer à l’accélération du développement technologique avec des partenaires de recherche et l’industrie minière », a mentionné le vice-président ventes et marketing de Mabarex, François Séguin.