Le nettoyage écologique d’anciens sites d’exploitation minière est un casse-tête pour les sociétés minières du pays. Le traitement du drainage minier acide au moyen de marécages épurateurs et la végétalisation de parcs à résidus sont deux des méthodes préconisées pour remettre les sites en état. Le Centre technologique des résidus industriels (CTRI) affilié au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue a réalisé dernièrement deux projets de recherche appliquée visant particulièrement à aider les PME du Nord du Québec à s’adapter à la réglementation environnementale en vigueur et à trouver des façons de remettre en état les zones perturbées par les activités minières.
Les chercheurs analysent les caractéristiques de matériaux dotés de propriétés d’adsorption des métaux et font l’inventaire des matériaux qui neutralisent l’acidité et pourraient servir à la décontamination des eaux minières. Combinés à des marécages, qui purifient l’eau grâce à des biofiltres passifs sulfato-réducteurs, l’utilisation de ces matériaux amènerait une plus grande efficacité du traitement du drainage minier acide et du drainage contaminé. Diverses associations de plantes et formulations améliorées d’amendement de sol seront testées à la fois sur des sites générateurs de drainage minier acide et sur des sites de contrôle dans le but de trouver la façon la plus efficace de remettre les sites dans un état acceptable après la fin des opérations minières.
Ce projet a permis de mettre en place plusieurs vitrines technologiques pour les partenaires du cégep, notamment en végétalisant des haldes à stériles, des parcs à résidus et en traitement des drainages miniers avec des systèmes passifs. Il a aussi fait participer de nombreux étudiants universitaires grâce à des bourses, à des stages ou à des projets intégrés dans des cours.