Les producteurs animaliers bénéficieraient grandement de pouvoir déterminer le sexe des bêtes qu’ils produisent. Le sexage des semences représente donc des possibilités intéressantes pour les chercheurs, qui pourraient développer de nouveaux processus commerciaux. Le seul instrument de sexage sur le marché est cher, il présente un bas taux de fertilité et il n’est efficace que pour les génisses.
Ab Biotech Inc. de Gatineau, au Québec, cherche à élaborer une approche immunologique au sexage des semences pour toutes les espèces, y compris l’espèce humaine. L’entreprise collabore avec le Centre de recherche en biovalorisation (CRAB) de La Cité depuis 2009 à la mise au point d’une méthode de production et de purification d’anticorps pour le sexage des semences animales.
L’acquisition d’équipements grâce à la Subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée (OIRA) par La Cité permet à l’équipe de recherche de : 1) produire des anticorps et des immunogènes recombinants via un processus accéléré; 2) produire des bactériophages servant à l’immuno-capture de spermatozoïdes et 3) génotyper et quantifier des semences séparées et des embryons de sexe défini.
« Ab Biotech a largement profité de l’équipement de pointe acquis par La Cité au cours des dernières années, » dit le président d’Ab Biotech Robert Letellier. « C’est un apport très important pour les entreprises de biotechnologie parce que ça permet de partager entre plusieurs utilisateurs de l’équipement nécessaire, mais utilisé occasionnellement. Ça nous a permis d’économiser des centaines de milliers de dollars et d’attirer des investisseurs. Nous en sommes très reconnaissants. »
Les professeurs et technologues de La Cité mettent leur expertise scientifique et technique au profit de ces projets de recherche en innovation bio-industrielle et contribuent à la formation d’une main-d’œuvre hautement qualifiée dans des domaines de pointe. La collaboration avec Ab Biotech Inc. permet à quatre étudiants par année de faire des stages coop, d’obtenir des emplois à temps partiel et de participer à des projets pratiques en classe. De plus, six finissants du programme ont été embauchés par l’entreprise.